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Il faut croire que les romans de Louis L’Amour ne se prêtent pas forcément aux adaptations cinématographiques, comme l’avaient prouvé « SHALAKO », « CATLOW » et maintenant
« LES COLTS AU SOLEIL ».
Production anglo-espagnole tournée à Almeria dans des décors vus et revus dans d’innombrables ‘spaghetti westerns’, c'est une sorte de précurseur de « LA MÉMOIRE DANS LA PEAU », puisque le héros est un pistolero amnésique cherchant à connaître son passé qui s’avère de plus en plus violent à mesure qu'il enquête.
Mais la comparaison s'arrête là. « LES COLTS AU SOLEIL » pâtit d’un scénario décousu et relâché, qui s’octroie des plages de réflexion, des balades dans le désert, de longues discussions, sans aucun souci de rythme. Le soufflé retombe vite et la star en titre manquant singulièrement de charisme pour soutenir un western sur les épaules, on attend patiemment le dénouement. Richard Crenna (déjà présent dans « CATLOW »), comédien de télévision au jeu ironique et distancié, n’a aucun impact physique et n’est pas crédible une seconde en tueur implacable dont le seul nom fait trembler les méchants. Il forme un duo sans intérêt avec Stephen Boyd, plus rugueux et crédible en homme de l'Ouest, mais pas beaucoup plus passionnant. Parmi les seconds rôles, on reconnaît Farley Granger en juge ripou et (who else ?) Aldo Sambrell dans une courte apparition en homme de main étonnamment glabre.
Connu pour « L’OR SE BARRE » et « LES BAROUDEURS », Peter Collinson se repose trop sur des tics de mise en scène comme les contreplongées systématiques, les objets placés au premier plan, un peu à la manière de Sidney J. Furie pour « L'HOMME DE LA SIERRA ». C'est amusant à regarder, comme des cases de BD, mais guère efficace à la longue. Des bons points ? Une BO morriconienne de Luis Bacalov, une belle photo et des extérieurs bien choisis et exploités.