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News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.

"LE VERDICT" (1962)

VERDICT (2)Sous ses allures de drame psychologique british au casting prestigieux, « LE VERDICT » cache un bien drôle de film. On pourrait croire qu'il s’agit de la love story interdite entre un VERDICT (1)prof timide et mûrissant (Laurence Olivier) et une élève de 15 ans (Sarah Miles) amoureuse de lui. On suppose ensuite qu’on va suivre le procès pour viol qui s’ensuit, malgré l’innocence du pauvre homme. Mais pas du tout. En fait, le vrai sujet du film se révèle dans tout l’éclat de sa perversité dans sa dernière scène : les femmes préfèrent vivre avec un menteur manipulateur qui les trompe, plutôt qu’avec un lâche ! Et le petit prof devra mentir sur ses actes, avouer quelque chose qu'il n’a pas fait, pour éviter que sa femme ne le quitte ! Autrement dit, pour obtenir le respect, mieux vaut être une ordure qu’un type bien.

Pour en arriver à cette stupéfiante conclusion, « LE VERDICT » prend le temps de développer ses protagonistes dans le détail. Olivier a rarement été meilleur qu’en petit homme pusillanime et pleutre. S’il refuse de coucher avec l’adolescente qui s’offre à lui, est-ce par décence ou par couardise ? That is the question, comme dirait un copain de Sir Laurence. Aussi attachant que vaguement répugnant, ce personnage à multiples facettes est le centre d’intérêt d’un scénarioVERDICT incroyablement subtil et tordu. Simone Signoret est également excellente en épouse amère et déçue, minée par le dégoût que lui inspire son mariage. La jeune Sarah Miles nuance elle aussi son portrait de jeune écervelée, y injectant des touches de bêtise et de cruauté. Et on remarque le tout jeune Terence Stamp dans un rôle de « sauvageon » violent et rebelle.

Malgré ses presque deux heures, la complexité des caractères en présence, l’absence d’empathie pour les personnages, « LE VERDICT » passionne de bout en bout et tient en haleine jusqu'à son épilogue qui laisse un drôle d’arrière-goût. C'est un cinéma que les Anglais font mieux que quiconque et qui n’a pas pris une ride.

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