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News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.

"LE STRATEGE" (2011)

Voilà typiquement le genre de film qu’on se sent presque obligé d’aimer. D’abord, c'est « inspiré de faits réels », ensuite tout le monde vous répète que ce n’est PAS un film sur le MONEYBALLbaseball et qu’on n’est pas forcé d’apprécier ce sport incompréhensible pour goûter le film et enfin, c'est une œuvre « de crise », prônant le retour aux vraies valeurs et le rejet du profit à tout prix.

Bon… « LE STRATÈGE », quoiqu’on en dise, est bel et bien un film sur le baseball, vu que 98,5% du métrage ne traite que de cela. Qu’on voie des matches ou qu’on en parle, qu’on philosophe dessus, on nage dedans jusqu'aux yeux. On est même surpris de ne pas trouver Kevin Costner au générique. Les auteurs sont prestigieux et ont fait leurs preuves et ce scénario-là sent le travail en profondeur, la documentation et le sérieux qui suinte à chaque perfo de pellicule. Bravo ! Mais le spectateur lambda peu enclin à adorer le baseball (ou le sport en général) va trouver le temps un peu longuet, à voir se succéder les discussions au téléphone entre requins esclavagistes qui se revendent leurs joueurs, les réunions tendues entre vieux briscards jamais d'accord sur la stratégie à adopter et les sempiternelles séquences sur le terrain.

Peut-on se rabattre sur les acteurs ? En partie, heureusement. Si Brad Pitt retrouve son mood « mâchoire en avant, yeux plissés » qu'il affectionne depuis son film avec Tarantino et que son jeu se « DeNiroïse » dangereusement, il se fait piquer la vedette par Jonah Hill, formidable en ‘geek’ calme et sûr de lui. Philip Seymour Hoffman, à peine reconnaissable, s’amuse à composer un personnage de répertoire : le ‘coach’ bourru et mal embouché.

« LE STRATÈGE » est un film long, très long, pas facile d’accès, un brin prétentieux aussi, dont les enjeux paraissent trop flous et trop dilués. On n’est même pas sûr de prendre fait et cause pour son protagoniste, en fait. Disons qu’on peut préférer le baseball en mode « mythologique » comme dans « JUSQU'AU BOUT DU RÊVE » ou « LE MEILLEUR ».

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