News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
« LE MONDE PERDU : JURASSIC PARK », c'est exactement la même chose que le n°1, la découverte en moins. Dès le départ, on sent que le scénario rame un peu pour remettre la ‘franchise’ sur les rails : pourquoi être allé rechercher le personnage de Jeff Goldblum pour le renvoyer là-bas ? Pour le justifier, il a fallu lui coller une fiancée coincée sur l’île aux dinosaures et même modifier radicalement sa personnalité, changeant
l’excentrique déjanté du premier film en un papa poule rabat-joie très pénible.
N’empêche… Une fois lancé – et même si cela prend trop de temps – le film retrouve l’énergie des origines et le vent de la grande aventure se remet à souffler. On passe de « HATARI ! » pour les scènes de chasse à « KING KONG » pour la dernière partie avec une jubilation totale. Les F/X sont encore plus fignolés, les attaques de T-Rex sont des modèles de mise en scène et de montage. Ce n’est évidemment pas un film « d’acteurs » et cela se sent : Goldblum roule des yeux et abuse de son étrange diction dans ce personnage mal défini. Julianne Moore est réduite à jouer les ‘scream queens’, ce qu'elle fait d'ailleurs très bien. La scène sur la vitre fendillée est un chef-d’œuvre en soi. Pete Postlethwaite joue les « chasseurs blancs » avec un bel humour pince-sans-rire et Arliss Howard est un méchant tout à fait crédible. À noter que Richard Attenborough et ses petits-enfants apparaissent au début dans des ‘caméos’.
C'est du cinéma pop-corn à l’état brut, mais du pop-corn haut-de-gamme, soigné jusque dans les moindres détails. Quelques petits tours de vis au scénario en plus et un épilogue moins bâclé auraient été bienvenus, mais après deux heures de ce régime-là, après ce véritable flash-back dans l’enfance, qui va songer à critiquer ?