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Dans la lignée de « ET LE VENT APPORTA LA VIOLENCE », « LE JOUR DU JUGEMENT » tente de mêler un bête scénario de vengeance à une atmosphère quasi-fantastique, présentant le héros comme un spectre, un mort-vivant animé par la seule envie de tuer ceux qui l’ont offensé.
Pourquoi pas ? À condition d’avoir une bonne histoire, un héros attachant et/ou fascinant, une ambiance baroque. Rien de tout cela ici. « LE JOUR DU JUGEMENT » est d’une pauvreté absolue, que ce soit au niveau du scénario et du dialogue qui atteint certaines cimes : « Le malheur s’est abattu sur moi ! Un homme a tué mes patrons. Un étranger… », « Quoi ? Un étranger ? », « Oui, je l’avais jamais vu avant ! ».
Le héros se déguise en croque-morts ou en Indien avec d’horribles perruques et fausses barbes, sans que nul ne le reconnaisse, les squaws ont des têtes de starlettes siciliennes (Rosalba Neri n’apparaît que dans des flash-backs muets, ce qui lui évite des répliques mortelles) et le shérif celle du pauvre Rossano Brazzi qui a connu des jours meilleurs.
C'est un acteur américain, Ty Hardin connu pour la série TV « BRONCO », qui tente de relancer sa carrière en Italie, battant des records d’inexpressivité et le très culte Gordon Mitchell apparaît peu, en faux-méchant péroxydé.
Mal cadré, mal monté, truffé d’arrêts sur image hideux et de plans flous, « LE JOUR DU JUGEMENT » représente le tout-venant du « spaghetti western ». L’amateur pourra passer éventuellement le temps à comptabiliser les emprunts à Leone : le jouet remplaçant la montre à gousset, la corde du pendu tranchée au fusil, le fabricant de cercueils débordé, etc. Il pourra aussi, éventuellement, regarder autre chose. Un bon film, par exemple !
À NOTER : le film est sorti il y a déjà quelque temps, édité par Seven7, dans une copie Scope 4/3, mais de bonne qualité.