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News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.

"LE JONGLEUR" (1953)

JONGLEURSoyons clairs : malgré l’intérêt des évènements décrits par le scénario, malgré un tournage sur les lieux mêmes de l’action (Israël en 1949), malgré la signature de l’inégal mais souvent magistral Edward Dmytryk, « LE JONGLEUR » ne vaut d’être vu aujourd'hui, et probablement hier, que pour la prestation de Kirk Douglas sur lequel le projet est entièrement bâti.

Rescapé des camps nazis, un grand jongleur allemand dont la famille a été exterminée, arrive en Israël. Traumatisé au dernier degré, il est devenu paranoïaque et dangereux. IlJONGLEUR (1) s’en prend à un policier qu'il blesse gravement et va se réfugier dans un kibboutz. Mais les autorités le recherchent.

L’histoire hélas, ne va pas beaucoup plus loin que cela. Une fois posé, notre héros n’a plus rien à faire qu’à étaler ses névroses, qu’à revivre ses cauchemars et accessoirement, à tomber amoureux d’une belle et accueillante jeune femme. C'est là que « LE JONGLEUR » devient un ‘vanity project’ pour sa star masculine. Présent à l’image pendant les trois-quarts des scènes, Douglas s’en donne à cœur-joie : il jongle avec maestria (ce qu'il refera dans plusieurs films d'ailleurs, même des westerns !), fait un numéro de ventriloque, puis de clown. La caméra s’attarde complaisamment sur ses shows très élaborés, au détriment de l’action et du rythme. Visiblement fasciné par son acteur, le réalisateur le filme en gros-plans expressifs, sculpte son visage anguleux par des jeux d’ombres savants, ne le lâche pas d’une semelle. Il faut dire que le Kirk était un sacré comédien et qu'il a quelques moments de grandeur. Ainsi la scène du début, où il croit reconnaître sa famille morte dans la foule à Haïfa, est-elle vraiment poignante.

JONGLEUR (2)

Mais les seconds rôles sont faiblards, l’écriture flottante (le gentil peuple est involontairement décrit comme une sacrée bande de délateurs !) et le mélo dégoulinant pointe son nez plus d’une fois. Mais l’intérêt documentaire de voir un pays au début de son Histoire, un magnifique noir & blanc et l’affection qu’on a envers et contre tout, pour Mr Douglas, rendent la vision du « JONGLEUR » plutôt agréable.

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L
!!!<br /> <br /> Ce film est-il sorti en dvd ?
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F
<br /> <br /> Récemment, chez Columbia, mais sans aucun sous-titre. Belle copie, cependant.<br /> <br /> <br /> <br />