News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
Remise en actualité d'un post originellement paru en mars 2011, pour coïncider avec la sortie du film en DVD en France.
« LE CHEVALIER DU ROI » est une grosse pâtisserie médiévale hollywoodienne des années 50. Autrement dit, un cinéma complètement révolu, tombé en désuétude et en passe d’être oublié.
Ce qui épate le plus dans ce film, c'est tout ce qu'il arrive à raconter dans le modeste temps de 96 minutes ! Alors qu’aujourd'hui le moindre remake de « ROBIN DES BOIS » frise les 2 H 30, Rudolph Maté compresse allègrement des secrets de famille, des complots de cour, des histoires d’amour (une double, en l’occurrence !), des tournois sanglants et parvient même à y introduire des temps de pause. C'était vraiment une autre façon de raconter.
Naïf, simpliste et kitsch à souhait, « LE CHEVALIER DU ROI » vaut d’être vu, car c'est un des premiers films en CinémaScope, que les couleurs sont splendides, les décors imaginatifs. Et bien sûr, il y a Janet Leigh. Un film avec Janet Leigh vaut toujours d’être vu. Ça ne se discute pas. Tony Curtis, juvénile et acrobate émérite, est moyennement crédible en jouvenceau moyenâgeux, avec sa gouaille naturelle et son accent du Bronx, mais il dégage une belle énergie et se dépense sans compter, apparemment très peu doublé pour les cascades. Patrick O’Neal joue un félon dans la tradition de Basil Rathbone, Dan O’Herlihy compose un intéressant prince héritier se faisant délibérément passer pour un ivrogne inoffensif. Mais c'est Torin Thatcher qui pique la vedette à tout le monde dans un rôle de maître d’armes borgne et ronchon à la capitaine Haddock.
Pas le genre de film à donner la migraine donc, mais c'est plutôt un compliment. Et la bataille finale dans la cour du château est extrêmement bien réglée. Il y a dû y avoir quelques séjours à l’hôpital aux frais des assurances !
À NOTER : le film vient de sortir en UK dans une très belle copie en Blu-ray, qui redonne à l’image tout son lustre d’origine.