News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
Le Far West d’Allan Dwan a tout de l’image d’Épinal, contrastant fortement avec un scénario plutôt violent, qui aurait pu être traité de façon beaucoup moins jolie. La vraie star de « LA
REINE DE LA PRAIRIE », c'est incontestablement le Montana, magnifiquement filmé sous toutes les coutures, avec ses montagnes bleutées, ses plaines verdoyantes et ses forêts de pins. On est loin des habituels déserts inhospitaliers du western.
Bien sûr, beaucoup de détails ont vieilli dans le film : la vision des Indiens d’abord, qui se partagent entre les brutes sanguinaires et ivrognes (saluant par un « Hugh ! » hilarant), et les gentils « intégrés » qui sont allés faire leurs études chez les Blancs. Campés par des comédiens lourdement grimés, vêtus de tenues à franges immaculées, et parlant un Anglais rudimentaire, les pauvres « natives » offrent un triste spectacle. Puis les séquences nocturnes – assez nombreuses – filmées en nuits américaines préhistoriques, qui datent terriblement le film.
Mais malgré tout, malgré aussi le fait que Barbara Stanwyck paraît trop âgée pour son rôle, que « Ronnie » Reagan n’a vraiment pas l’air d’un tireur d’élite, « LA REINE DE LA PRAIRIE » fonctionne encore. Par son rythme qui ne faiblit jamais, sa naïveté sympathique, et un esthétisme manifeste dans les plans d’extérieur.
Parmi les seconds rôles, on reconnaît Anthony Caruso en méchant renégat (même si 50 ans plus tard, il faut bien admettre qu'il ne dit pas que des bêtises !), Gene Evans, la jolie Yvette Duguay en squaw jalouse, et bien sûr l’indispensable Jack Elam, avec une chemise bleue-électrique du plus bel effet, dans un rôle de porte-flingue.
À NOTER : le film fait partie du coffret « ALLAN DWAN – UNE LÉGENDE D’HOLLYWOOD », récemment sorti en zone 2. Nous y reviendrons.