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« LA MAISON DES OMBRES » est un film de fantômes anglais dans la grande tradition, dont la principale qualité est de réussir à intégrer et à mixer harmonieusement toutes les influences récentes du genre, qu'il s’agisse d’un visuel espagnolisant ou d’une thématique nippone.
Les choix esthétiques peuvent paraître un peu rébarbatifs, avec cette image désaturée, ces extérieurs sinistres, cette musique envahissante, mais une fois entrés dans le vif du sujet, l’angoisse s’installe, savamment distillée et le film ne cède à aucune facilité, que ce soit dans le traitement des séquences « de trouille » ou dans la gestion des ‘twists’ et coups de théâtre. À peine sent-on dans le dernier quart, que les auteurs peinent à boucler leur récit, puisqu’on a le sentiment d’assister à plusieurs fins consécutives.
La grande force de « LA MAISON DES OMBRES », c'est son casting solide et parfaitement dirigé. Rebecca Hall est d’une intelligence sans faille, passant de l’incrédulité la plus fervente à la vulnérabilité avec maestria. Le toujours très intense Dominic West est également parfait en professeur hanté par les tranchées, à moitié fantôme lui-même et on a la joie de revoir l’exceptionnelle Imelda Staunton dans un rôle de gouvernante tellement humaine et douce qu'elle en devient inquiétante.
Le film ne révolutionne en rien le genre dans lequel il évolue, mais le sérieux avec lequel il a été abordé lui donne une belle aura. Ce n’est sans doute pas un chef-d’œuvre, mais quelques frissons dans l’épine dorsale et des cheveux dressés sur la tête sont absolument garantis.