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News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.

"LA KERMESSE DES AIGLES" (1975)

WALDO PEPPER (2)« LA KERMESSE DES AIGLES » n’est pas le plus célèbre des films de George Roy Hill, mais c'est certainement celui qui gagne le plus à être revu aujourd'hui, hors du contexte de sa sortie. Car le public s’attendait à une comédie rétro en costume 1920, un véhicule pour WALDO PEPPER (1)Robert Redford alors au faîte de sa gloire. Mais le film vaut beaucoup mieux que cela.

Comme souvent dans les seventies, il traite de la fin d’une époque, celle des pionniers. Pas du Far-West comme il étaitWALDO PEPPER alors de mise dans le western, mais des casse-cous de l’aviation. Des pilotes de la WW1 revenus du front avec l’envie de voler pour le plaisir, quitte à prendre des risques insensés. Quitte à mourir. Car si Hill démarre effectivement son film en comédie enjouée, le ton s’assombrit progressivement. Ainsi, la mort de deux personnages principaux assez tôt dans le scénario est-elle brutale et même atroce. Non : « LA KERMESSE DES AIGLES » n’est définitivement pas une fable joyeuse. Et la vie telle que la voyait l’immature et irresponsable Waldo Pepper n’a jamais existé.

WALDO PEPPER (3)

Très bien photographié, impressionnant au niveau des cascades aériennes (pas de plans numériques, alors !), le film prend son envol lorsque Waldo rencontre son idole de toujours, son modèle : un grand pilote allemand dont les combats sont entrés dans la légende. Les deux hommes réalisent alors qu'ils sont aussi inadaptés l’un que l’autre au monde moderne qui se dessine, à la médiocrité de leurs frères humains et ils vont se lancer dans un ultime tournoi dans les airs. Un duel qui n’aura qu’une issue possible.

Hormis quelques fondus au noir assez laids, qui font penser aux coupures-pub dans les téléfilms, « LA KERMESSE DES AIGLES » est un petit bijou d’émotion. Redford a rarement été plus charismatique, bien entouré par Bo Svenson, Geoffrey Lewis et la jeune Susan Sarandon en bécasse inconsciente. Et s’il est moins clinquant que « BUTCH CASSIDY & LE KID » ou « L’ARNAQUE », ce film n’en mérite pas moins sa place dans les grandes réussites du réalisateur.

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