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Curieux choix de la part d’un Steve McQueen à peine sorti de « LA GRANDE ÉVASION », que ce petit film très ‘comique troupier’ où il sert de faire-valoir à la vedette de télévision
Jackie Gleason.
Écrit par Blake Edwards, « LA DERNIÈRE BAGARRE » n’est pas à proprement parler un mauvais film. L’amitié entre un gros sergent qui s’est réfugié dans l’armée pour échapper à la cruauté de la vie civile, et un jeune collègue un peu benêt, débordant de projets tous plus absurdes les uns que les autres, pouvait même laisser espérer de jolis instants d’émotion. En fait, c'est le choix de McQueen dans le rôle d’Eustis qui déséquilibre le film tout entier. La comédie n’a jamais été son fort et il retombe dans les vieux travers de ses débuts, grimaçant sans finesse, adoptant un accent ‘plouc’ qui n’arrange rien. Sa personnalité est trop marquée pour qu'il soit crédible une seconde en abruti immature et il est éclipsé par Gleason, très à l’aise dans un personnage fouillé dont il tire tout le suc. Les scènes entre celui-ci et la ravissante Tuesday Weld sont ce qu'il y a de plus réussi dans le film, ainsi que la bagarre vers la fin dans le bar, étonnamment bien réglée et brutale. McQueen y accomplit d'ailleurs quelques cascades décoiffantes.
Peut-être que si Blake Edwards avait lui-même réalisé « LA DERNIÈRE BAGARRE », il aurait trouvé le ton juste et la façon de diriger McQueen de façon plus subtile. Tel quel, le film contient quelques jolis moments épars, mais ne satisfait jamais complètement.