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Pour être parfaitement honnête, il a fallu le nom du réalisateur responsable de l’excellent « EDEN LAKE » pour nous convaincre de jeter un coup d’œil à un film d’horreur avec Harry Potter en seule et unique vedette. En y regardant de plus près, on s’aperçoit que l’œuvre est marquée du sceau de la vénérable et ressuscitée firme ‘Hammer’. Bref, c'est donc plutôt rassuré qu’on se plonge dans « LA DAME EN NOIR ».
De fait, sans être un chef-d’œuvre immortel ou un renouveau du genre « maison hantée », le film s’avère tout à fait plaisant, très soigné au niveau du choix des extérieurs et des décors en studio. On sent de plus, une vraie recherche dans ce qui génère la trouille. Tâchant de s’appuyer le moins possible sur les effets de sursaut gratuits et de ‘gore’ facile, James Watkins tourne plutôt « à l’ancienne » et provoque plus de frissons que de bonds en l’air, ce qui est très appréciable.
On peut être moins enthousiasmé par un scénario qui enfile les clichés sans retenue : le jeune héros, qui rappelle le ‘Jonathan Harker’ de « DRACULA », veuf inconsolable et suicidaire (on aimerait bien voir un protagoniste heureux en mariage de temps en temps !), le spectre vengeur, l’enfant enseveli depuis des décennies dans la vase, qui renvoient aux films d’horreur japonais style « RING », etc. C'est donc plus dans le visuel et l’esthétisme qu'il faudra chercher l’originalité dans « LA DAME EN NOIR », plutôt que dans ce qu'il raconte. La fin parvient à émouvoir, même si on la voit venir des kilomètres à l’avance.
Et Potter ? Enfin – Daniel Radcliffe ? On dirait un cousin anglais d’Elijah Wood. Il fait preuve d’une certaine intensité, malgré ses traits poupins et son jeu assez catatonique. Le vétéran Ciarán Hinds est comme toujours, excellent.
« LA DAME EN NOIR » a reçu partout d’exceptionnelles critiques et il les mérite en partie. On pourra en profiter pleinement en le voyant comme un brillant exercice de style. Pas plus. Mais pas moins non plus…