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La fin de carrière de Yul Brynner ne fut pas très brillante et la qualité de ses films internationaux n’était pas toujours au rendez-vous. « L’OMBRE D'UN TUEUR » signé par un pape du « bis » qui toucha à tous les genres, est un polar napolitain au scénario flasque et
désossé, qui offre à la star américaine en villégiature un rôle de ‘hit man’ new-yorkais d’origines italiennes (quoi ? Il n’a pas l’air italien, Yul ?) qui débarque à Naples pour tuer un mafioso responsable de l’assassinat de son jeune frère. Pendant son
séjour, Yul tombe amoureux de la stripteaseuse Barbara Bouchet et trouve un disciple en la personne du jeune Massimo Ranieri auquel il apprend les ficelles du métier. C'est tout ? Ben, oui. Ah ! Si. Il croise aussi un commissaire local joué par son compatriote Martin Balsam, avec lequel il tisse une curieuse relation de chat et de souris.
Que dire ? C'est long, pas très bien filmé, la photo est très laide, on s’ennuie fréquemment. Margheriti met un point d’honneur à nous faire visiter Napoli-by-day, à l’occasion de trois ou quatre poursuites en voiture bien étirées et mollassonnes.
Tout vêtu de noir, histoire de changer un peu, Brynner s’efforce de se montrer plus animé que d’habitude, d’exprimer des sentiments à peu près humains. Il y parvient de temps en temps, mais son rôle est sous-écrit et il n’est pas aidé par une idée scénaristique grotesque : le stress provoqué par la mort de son frère lui provoque des flash-backs hideux ! Des arrêts sur image noir & blanc submergés par un dégueulis rouge-sang, qui provoquent une cécité provisoire. Comment peut-on jouer ça ? Eh bien… Mal, en l’occurrence.
« L’OMBRE D'UN TUEUR » est à réserver aux cinéphiles de l’extrême, de ceux qui fréquentent « WWW » et sont prêts à expérimenter des OVNI sur pellicule, attirés qu'ils sont par l’affiche, comme des papillons de nuit vers la flamme. Pour les autres, passez votre chemin car il n’y a pas grand-chose à voir.
À noter qu’au début, on voit Brynner – excellent photographe dans le civil – s’amuser avec ses appareils-photo. Espérons que la production lui en a fait cadeau à la fin du tournage, histoire de justifier le voyage.