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Réalisé par l'acteur Canadien Saul Rubinek qui fut l'historien de « IMPITOYABLE »,
« JERRY & TOM, VOLEURS DE VIES » est une étonnante et très plaisante surprise. Théâtral dans sa forme, le scénario fait penser à un film de Tarantino mâtiné du style de dialogue de David Mamet. La présence de comédiens fidèles à ce dernier
comme Joe Mantegna, William H. Macy ou Sam Rockwell n'est probablement pas due au simple hasard.
Le thème du vieux tueur formant un disciple qui finit par le dépasser, n'est pas neuf et a été bien souvent rabâché depuis le film-étalon « LE FLINGUEUR ». Mais ce polar irréaliste, avançant par ellipses, baignant dans un humour froid, possède un ton bien à lui. Des personnages comme Charles Durning campant un vieux ‘hitman’ ayant à son actif la famille Kennedy et Elvis (sic !) sont irrésistibles. Mantegna trouve un de ses meilleurs rôles, en ‘mechanic’ calme et loyal, Rockwell est parfait en tête brûlée incontrôlable (il pense très sérieusement à buter son nourrisson qui pleure la nuit !) et Macy ne fait que passer en victime d'un « contrat ».
De bout en bout, « JERRY & TOM » est un film délectable, avec une vraie recherche dans les cadrages et dans les liaisons entre les séquences. Son meilleur atout est un dialogue au cordeau, sans effet superflu et une sorte de tendresse amusée pour des protagonistes monstrueux, mais non dénués de charme. C'est vraiment comme si Mamet s’était subitement découvert un sens de l’humour et du second degré.