News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
Quand Tom Cruise ôte sa chemise, les femmes sont tellement troublées qu'elles le supplient de se rhabiller. Quand Tom Cruise affronte cinq adversaires, il les envoie tous à l’hôpital. Quand Tom Cruise enquête, il se souvient du moindre détail avec une mémoire photographique. Quand Tom Cruise conduit une voiture… etc. etc.
« JACK REACHER » démarre pourtant bien et laisse espérer un thriller-du-complot à la Sydney Pollack ou Alan Pakula des seventies. Mais la présence de la star le ramène vite à ce qu'il est au bout du compte : un one-man-show du p’tit Tom dont la dernière partie sombre dans la BD infantile, avec le bon vieux Robert Duvall en ‘sidekick’ à la capitaine Haddock.
Dommage, parce que le point de départ pas spécialement original (plusieurs meurtres apparemment « gratuits » qui ne le sont peut-être pas autant que cela) est intrigant, la présence de la belle Rosamund Pike (qu’on a connue plus à l’aise), de Richard Jenkins et surtout celle incongrue de Werner Herzog en figure méphistophélique, laissaient espérer de quelque chose de plus ambitieux. Car ne nous y trompons pas : sous son énorme budget, ses séquences d’action chiadées, « JACK REACHER » n’est qu’un Steven Seagal ou un Jason Statham de luxe, entièrement dédié à la gloire de son acteur principal. Si on adore Cruise, tout va bien, c'est même le Nirvana. Si on a des réserves, c'est une autre histoire…
C'est donc un polar qui ne tient pas vraiment ses promesses et laisse tomber ses pistes potentiellement intéressantes. Ainsi le ‘gimmick’ du méchant Herzog, qui veut obliger un homme à manger ses propres doigts comme il le fit lui-même en prison jadis, ne sert-il que de façon anecdotique, alors qu’on s’attendait à ce que notre héros soit confronté à l’épreuve. Mais on n’abime pas Tom, on ne blesse pas Tom, on ne décoiffe pas Tom…
C'est le savoir-faire du réalisateur qui sauve les meubles, grâce à une longue mais belle poursuite en voiture, une bonne utilisation des extérieurs. Même si on préfèrera se souvenir de son film précédent « WAY OF THE GUN » (douze ans, déjà !) autrement plus personnel. Bref : fans de Tom, ignorez ce post blasphématoire, vous allez atteindre l’extase !