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« INDIAN PALACE » s’inscrit dans la tradition de ces comédies anglaises douces-amères, qui partent du postulat de départ le plus déprimant possible, pour laisser progressivement filtrer une lueur d’espoir et de joie de vivre. Lueur le plus souvent générée par la chaleur humaine et l’entraide.
Ici, plusieurs retraités partent en Inde pour finir leurs jours dans un hôtel de luxe pour personnes âgées. Hélas, à l’arrivée, ils débarquent dans un vieux palais décrépit, en ruines et se retrouvent face à leur solitude et leur précarité.
Luxueusement produit, le film réalisé avec efficacité par John Madden, ne s’est privé de rien côté casting. C'est la « crème de la crème » de la scène anglaise qui s’est réunie pour l’occasion. Ces immenses comédiens sont pour 90% dans le bonheur que procure ce film un peu trop calibré pour plaire (les anglo-saxons appellent ce genre de films des ‘crowd pleasers’, qu’on pourrait traduire par des ‘flatteurs de foules’), mais parsemé d’instants authentiquement émouvants et/ou jubilatoires. Il faudra fermer les yeux sur certains personnages beaucoup trop caricaturaux comme le jeune directeur du palace et de façon générale sur un scénario tellement vissé et symétrique, qu'il bloque toute possibilité de surprise.
De la magnifique distribution se détachent Judi Dench, bouleversante comme elle l’a rarement été, Tom Wilkinson qui se sort avec les honneurs d’un rôle que seul son métier et sa sensibilité rendent crédible, le toujours délectable Bill Nighy. Mais le bonus du film, c'est la merveilleuse Maggie Smith, extraordinairement drôle, qui maîtrise un cabotinage millimétré, pour créer un joli personnage de vieille fille aigrie et raciste, gagnée peu à peu par les charmes du pays et de son peuple. Un délice !
« INDIAN PALACE », malgré une durée de deux heures quelque peu exagérée, est un produit ‘made in Britain’ dont on aurait tort de se priver par les (tristounets) temps qui courent.