Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.

"ETRANGE MARIAGE" (1944)

Sorti trois ans après « SOUPÇONS » d’Alfred Hitchcock, « ÉTRANGE MARIAGE » reprend exactement le même principe de suspense, en suivant les traces d’une jeune mariée qui BETRAYED (1)découvre peu à peu que son mari – qu'elle connaît à peine – est peut-être un assassin. Tout pousse à le croire, elle penche d’un côté de la balance, puis de l’autre, jusqu'au ‘twist’ final assez imprévisible et fort bien amené.

Réalisé par le pittoresque William Castle, le film pâtit un peu d’un budget de série B, qui oblige à des prouesses amusantes (la visite de New York composée de fondus-enchaînés en surimpression sur les visages ravis des mariés), mais s’il n’a pas du tout l’élégance glacée de ‘Hitch’, Castle fait tout de même preuve d’inventivité, cherchant toujours le petit détail qui frappe, que ce soit dans l’éclairage, l’utilisation des décors ou des mini-coups de théâtre de dernière minute.

Là où Hitchcock aurait casté Cary Grant, on n’a droit qu’à Dean Jagger, certes un solide second rôle, mais manquant du charme et de l’ambiguïté indispensables à ce genre de personnage mystérieux et inquiétant. Beaucoup trop âgé pour ce rôle, il rend incompréhensible la fascination qu'il exerce sur sa jeune épouse. Celle-ci est campée par Kim Hunter, comédienne généralement sobre et fiable, qui minaude beaucoup. La cerise sur le gâteau, c'est la présence du jeune Robert Mitchum, mince et décontracté, campant – du moins pendant les trois-quarts du film – un de ces personnages de « bons copains » souvent alloués à Joseph Cotten. À noter la courte présence à la fin du film de Rhonda Fleming, en jeune mariée excitée comme une puce.

BETRAYED

Emballé sur à peine plus d’une heure, dans quelques décors, « ÉTRANGE MARIAGE » vaut donc le coup d’œil pour les idées visuelles qui le parsèment et certaines ambiances de pénombre qui ne sont pas sans évoquer Jacques Tourneur.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article