News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
« DON’T BE AFRAID OF THE DARK » est un des rares téléfilms des seventies à être passé à la postérité en devenant quasi-culte et en inspirant des années après sa diffusion un remake cinéma. D'ailleurs, cela ressemble davantage à une série B qu’à un produit télé lambda, ceci expliquant probablement cela.
Passé l’intérêt rétrospectif de voir de quoi sont partis les auteurs du remake et de mesurer leur (beau) travail d’adaptation, qu’en est-il de cet original ? Force est de reconnaître en premier lieu ses défauts : une vilaine photo de série TV, un scénario éhontément étiré alors qu'il aurait été un parfait 26 minutes pour « TWILIGHT ZONE », un dialogue d’une platitude inouïe. Alors d’où vient sa réputation ? De quelques détails : la voix des « créatures » chuchotant : « Sally ! Sally ! We want you, Sally ! », une litanie aussi glaçante que la petite voix de l’insecte mutant dans « LA MOUCHE NOIRE ». Et puis le look des monstres en question, petits gnomes à fourrure au faciès de momies énervées. À la fois ridicules et étrangement dérangeants. Cela n’empêche évidemment pas les maigres 74 minutes du film de sembler parfois très longues et de juger le décor –
pourtant primordial – pauvret et sans mystère, mais il serait malhonnête de nier au film un certain pouvoir de fascination, envers et contre tout.
Kim Darby, l’ex-héroïne de « 100 DOLLARS POUR UN SHÉRIF » joue donc ‘Sally’ (qui sera une fillette dans le remake), une jeune femme pas très heureuse en ménage, harcelée par des gremlins insistants. Elle n’arrive pas vraiment à susciter la sympathie, pas plus que Jim Hutton en époux incrédule et borné.
À resituer dans son contexte donc, pour en apprécier les qualités et certainement à voir en double-programme avec le film de 2011, car le jeu des différences s’avère tout à fait intéressant et instructif.
À NOTER : le téléfilm fut diffusé en France sous le titre (trop) explicite « LES CRÉATURES DE L’OMBRE ».