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Premier de la douzaine de films que tournèrent ensemble Sophia Loren et Marcello Mastroianni, « DOMMAGE QUE TU SOIS UNE CANAILLE » ne fait certes pas partie des grands classiques de la comédie italienne, malgré un scénario co-écrit par Suso Cecchi
D’Amico. C'est une aimable farce qui confronte un chauffeur de taxi un brin neuneu avec la famille excentrique et hors-la-loi d’une belle voleuse à la tire.
L’histoire tient sur un ticket de métro, les va-et-vient entre le garage de taxis et l'appartement du chef des voleurs, Vittorio De Sica fatiguent rapidement et les engueulades/réconciliations entre les deux vedettes ne passionnent guère, d’autant que Mastroianni surjoue la niaiserie sans beaucoup d’inspiration et se laisse croquer tout cru par ses partenaires. Le vieux maestro De Sica est particulièrement délectable en chapardeur professionnel aux manières de grand seigneur, mais les vraies stars du film – et les seules raisons de le suivre jusqu'au bout – ce sont les pulls moulants de la Loren. À 21 ans, pas encore sophistiquée et « iconisée » par son passage à Hollywood, l’actrice n’a peut-être jamais aussi appétissante et sensuelle. Sa façon de se tenir, de marcher, ses sourires, sa fausse candeur, son absence évidente de complexes la rendent absolument hypnotisante à regarder évoluer sur l’écran. Elle justifie à elle seule l’existence de ce petit film banal et pas vraiment drôle.
Mais pour ce qui est de son face à face avec Mastroianni, on préfèrera revoir « UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE » où ils étaient tous deux au summum de leur talent.