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Toutes les vedettes masculines d’un certain âge ont fini par se prendre un jour pour Bogart. Devenu producteur, Michael Caine n’échappe pas à la règle en pompant copieusement
« CASABLANCA » : son Harry est un ex-espion devenu patron de boîte de jazz, il a un pianiste qu'il adore (noir, évidemment), et tombe amoureux d’une mystérieuse étrangère, déjà mariée à un homme plus âgé qu'elle ne peut quitter. Ces bases établies, « BLUE ICE » se perd dans une vague histoire de trafic d’armes, d’anciennes barbouzes reconverties, et dans une love story assez ridicule.
Le réalisateur Russell Mulcahy s’était signalé par « RAZORBACK » et surtout « HIGHLANDER », avant de tourner n'importe quoi. « BLUE ICE » aurait pu être un exercice amusant, et les délires de Caine lorsqu’il est drogué sont plutôt bien imaginés et filmés, mais par manque de moyens et probablement d’enthousiasme, le film ressemble à un épisode de série télé anglaise mollasson. Et le scénario est tellement mal écrit, qu'il propose pas moins de cinq fins successives.
Reprenant plus ou moins son personnage d’espion des sixties (il a le même prénom que Palmer), Caine tient un rôle physique et très mâle, qui lui convient moyennement. Sean Young forme un drôle de couple avec lui, culminant dans une scène de douche « hot » extrêmement kitsch. À leurs côtés, Ian Holm vient jouer les traîtres de répertoire, et Bob Hoskins est amusant en spécialiste de la sécurité. Sa première apparition a si peu de rapport avec le reste du film, qu’on dirait qu’une bobine d’une autre production a été intercalée là par erreur.
Disons qu'il ne s’agit pas de la meilleure période de la longue carrière de Sir Michael…