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News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.

"8 MILLIONS DE FAÇONS DE MOURIR" (1986)

8 MMILIONS WAYS (1)« 8 MILLIONS DE FAÇONS DE MOURIR » est un très curieux néo-film noir qui réunit les talents apparemment opposés de l’iconoclaste Hal Ashby à la réalisation et du ‘hard8 MMILIONS WAYS boiled’ Oliver Stone au scénario. De fait, ce polar atypique ressemble à une hydre à deux têtes : à la fois film d’auteur languissant et excessivement bavard et polar âpre et brutal à la « SCARFACE ».

À vrai dire, le film doit beaucoup (tout ?) à la performance de Jeff Bridges, dans son rôle d’ex-flic alcoolique et sensible à la poursuite de sa dignité perdue. On a rarement vu un réveil de 8 MMILIONS WAYS (2)cuite rendu avec un tel réalisme : plié en deux, la bave aux lèvres, les yeux rouges, l’acteur va très loin, jusqu'à à en devenir douloureux à regarder. Il garde malgré tout une part d’enfance et de candeur qui n’appartient qu’à lui et en fait un personnage attachant, émouvant, jamais écœurant.

Après un superbe prologue à la violence sèche et dédramatisée, Ashby prend son temps, allonge inutilement certaines situations, enchaîne les plans-séquences en laissant (trop) improviser ses comédiens et endort parfois l’intérêt. Mais la dernière partie – l’affrontement – est absolument éblouissante. Le ‘gunfight’ dans un hangar désert avec ses poussées8 MMILIONS WAYS (3) d’adrénaline, ses pics d’hystérie, ses kilos de coke en train de flamber, est digne des meilleurs polars de Hongkong et efface la diffuse sensation d’ennui laissée par le reste du film. Un vrai grand morceau de cinoche survolté.

Andy Garcia affuté, est excellent en dealer arrogant et caractériel, Rosanna Arquette l’égérie des eighties est égale à elle-même, irritante et sexy.

« 8 MILLIONS DE FAÇONS DE MOURIR » sous ses dehors d’enquête à la Mike Hammer, est surtout un film d’amour, un document sur l’alcoolisme jamais complaisant, mais avant tout le portrait d’un idéaliste qui semble n’être pas né à la bonne époque. Aujourd'hui consacré par les Oscars et une ribambelle de grands rôles, Jeff Bridges avait déjà accompli un parcours passionnant et très personnel dans le cinéma U.S., qu’on redécouvre aujourd'hui avec étonnement tant il fut discret et en demi-teintes.

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P
<br /> On est très loin du prodigieux Scarface scénarisé par Stone.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Très oui, mais on en retrouve des éléments comme le personnage de Garcia, ses gardes du corps, sa relation avec Arquette, etc.<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Vu il y a quelques années ce polar qui ne m'avait guère enthousiasmé.<br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Normal : il n'est guère enthousiasmant. A part la fin. <br /> <br /> <br /> <br />