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Dans « NEVADA SMITH », Steve McQueen se fait volontairement jeter au bagne, pour retrouver un des assassins de ses parents qui y est détenu. Un bagne perdu dans les marais, où les hommes vivent dans la boue et la crasse, et qui préfigure de façon tout à fait étonnante l’île du Diable de « PAPILLON », un des films les plus emblématiques de l’acteur, tourné sept ans plus tard.
Car en faisant un rapide bilan de sa – courte – carrière, on se rend compte qu’une grande partie de la « mystique » de Steve McQueen est liée à son étrange et persistante relation à la prison. C'est « LA GRANDE ÉVASION » qui a fait de lui une star internationale, et dans ce film, il est surnommé « the cooler king » (le roi du frigo, en v.f.), car il passe une bonne partie de ses scènes au cachot, à jouer avec une balle de baseball.
« GUET-APENS » commence par un montage de séquences montrant McQueen purgeant sa peine au pénitencier, le reliant ainsi plus ou moins consciemment à ses anciens rôles. Il passe le dernier tiers de « TOM HORN » dans une cellule sombre, en attendant son exécution.
Sans mentionner les rôles de ses débuts dans « THE DEFENDER », téléfilm où il est en procès pour un meurtre qu'il n’a pas commis, et « HOLD-UP EN 120 SECONDES » et « LE SILLAGE DE LA VIOLENCE », où il finit derrière les barreaux, sans que cela soit le sujet du film.
McQueen était un authentique rebelle, jamais remis d’une enfance difficile. Quelle meilleure façon de symboliser la lutte contre le système, que de le jeter, insoumis et indestructible au fond d’une geôle ?
« Bande de salauds ! », hurlait-il en plein océan, pendant son évasion finale de « PAPILLON », « Je suis toujours là ! ».
Et il faut bien reconnaître que c'est tout à fait exact. Trente ans après sa mort, Steve McQueen est bel et bien toujours là.