Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.

"UN TUEUR NOMME LUKE" (1970)

« UN TUEUR NOMMÉ LUKE » (le titre en v.o. qui n’a rien à voir avec le film, est « LA NUIT DES SERPENTS » !), est apparenté au genre western, mais on n’a jamais la sensation d’être au Mexique. L’ambiance est méditerranéenne, le village évoque vaguement la Calabre, voire la Grèce, les costumes sont approximatifs et la musique ne fait rien pour crédibiliser la géographie des lieux.

Le film commence sous la pluie battante, exactement comme « LA MORT ÉTAIT AU RENDEZ-VOUS », œuvre plus connue – et plus réussie, surtout – du réalisateur, et s’égare ensuite dans un scénario tellement confus et mal construit, qu'il atteint une sorte d’inertie en son milieu.

Le thème fait penser aux vieux films anglais du genre « NOBLESSE OBLIGE », où il faut éliminer les héritiers pour s’accaparer le magot, et les personnages sont tellement caricaturaux (le sacristain libidineux, la putain vulgaire, la guérisseuse consommatrice de Peyotl, le barman poltron), qu'ils en deviennent abstraits. On peut éventuellement se rabattre sur le personnage central de Luke, un « gringo » devenu ivrogne après avoir tué son propre fils par erreur, qui vit une sorte de rédemption, retrouve sa dignité, et son habileté au revolver. L’étrange Luke Askew, second rôle américain repéré dans « EASY RIDER » et « LUKE LA MAIN FROIDE » (ce qui expliquerait peut-être le titre français), dont la personnalité décalée évoque David Carradine, occupe l’espace sans trop se fatiguer et ce, malgré une teinture blond-platine distractive. À ses côtés, Luigi Pistilli semble peu concerné par son rôle de militaire grenouilleur et Chelo Alonso est amusante en prostituée peu ragoûtante.


« UN TUEUR NOMMÉ LUKE » est vraiment un drôle de western, même selon les standards italiens, handicapé par des flash-backs hideux, des coups de zoom tout aussi laids, et des décors déconcertants. Même sa séquence de torture, gimmick récurrent du western transalpin, semble absurde : Pistilli écrase le crâne de Luke avec une sorte de serre-tête en acier, qui heureusement, ne lui laisse qu’une petite céphalée.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Je trouve qu'il fait partie des bons du genre.
Répondre