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Une étrange relation existe entre le western et le cinéma japonais, qui dure depuis les années 50. Ainsi, quand on l’interrogeait sur le style de ses films « de sabre », Akira Kurosawa revendiquait haut et fort l’influence de… John Ford.
Le premier remake officiel fut « LES 7 MERCENAIRES », dont la trame était calquée des « 7 SAMOURAÏS » de Kurosawa, justement.
Ce maître du cinéma nippon inspira également « L’OUTRAGE », remake complètement raté de son magnifique « RASHOMON », et surtout « POUR UNE POIGNÉE DE DOLLARS », calqué – officieusement, par contre ! – sur « YOJIMBO ».
En règle générale, les personnages de chasseurs de primes solitaires du western italien, doivent beaucoup aux samouraïs des classiques japonais, mais le cinéma du pays du Soleil Levant rendit la politesse au western, avec le très beau « GÔYOKIN », fresque enneigée et sanglante, directement inspirée par l’univers du « GRAND SILENCE ».
Un très curieux mariage d’intérêt entre l’Est et l'Ouest, qui ouvertement, ou de façon plus souterraine, n’a cessé d’influencer l’un et l’autre. Les deux univers n’ont dialogué face à face qu’une seule fois : au bord d’une rivière, dans « SOLEIL ROUGE », où un samouraï et un hors-la-loi réalisaient à quel point ils étaient jumeaux. Le fait que les rôles étaient tenus par un des « 7 SAMOURAÏS » et un des « 7 MERCENAIRES » ne gâchait évidemment rien !