News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
Cet ancien reporter, ce vétéran de la WW2 qui participa au Débarquement, ce scénariste bouillonnant d’idées, est devenu un réalisateur complètement atypique, l'homme des séquences-choc, des répliques cinglantes, des personnages tout d’un bloc, des situations à l’emporte-pièce, à l’extrême limite de l’indiffusable.
Samuel Fuller était un cabotin, un égocentrique intarissable, qui s’amusait à fignoler son personnage de dur à cuire mâchant son énorme cigare, et tirait un coup de revolver sur les plateaux, au lieu de crier « Action ! ».
Il fut très à l’aise dans l’univers contrasté du western, qui correspondait bien à son goût des relations simples et brutales, des affrontements sanglants, et des hommes peu bavards.
Il débute avec « J'AI TUÉ JESSE JAMES », où il suit le destin de Bob Ford avec une belle maîtrise, enchaîne avec « BARON OF ARIZONA », où l’escroc Vincent Price s’approprie tout un état. « LE JUGEMENT DES FLÈCHES » cultive l’ambiguïté quant aux différences entre peuples, et la possibilité d’une intégration. Le film déborde d’idées visuelles, jusque dans son générique.
« 40 TUEURS » est devenu un classique pour l’idée géniale de sa fin, typiquement fullerienne, et encore stupéfiante aujourd'hui.
Il tourne (et écrit) pour la télé, un épisode de la série « LE VIRGINIEN », dans lequel un juge est kidnappé par le hors-la-loi Lee Marvin, qui veut prouver qu'il ne vaut pas mieux que ceux qu'il envoie derrière les barreaux. Là encore, la « griffe » de l’auteur est évidente. D'ailleurs, ses héros se nomment souvent… Griff !
Fuller tourne également six épisodes du « CHEVAL DE FER », commence « LE SHÉRIF NE PARDONNE PAS », avant d’en être éjecté par la star Richard Harris.
La réédition de son film autobiographique « THE BIG RED ONE », remonté selon ses désirs, confirme que « Sam » était vraiment un grand bonhomme.