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« À MAIN ARMÉE » est un singulier western australien dont les origines littéraires se manifestent par un déroulement déstructuré, une certaine difficulté à déterminer qui est le protagoniste principal.
C'est l’histoire des deux fils d’un vieux hors-la-loi de la bande du capitaine ‘Starlight’ (Peter Finch) : une tête brûlée (Ronald Lewis) et un gentil et docile (David McCallum), qui se retrouvent pourchassés par la police plus ou moins malgré eux, alors qu'ils n’aspirent qu’à émigrer en Amérique. Si le scénario ne présente pas un intérêt fulgurant, le film parvient à tenir la distance grâce à ses paysages australiens : des déserts de rocaille, des squelettes d’arbres aux formes tourmentées, des montagnes lugubres. À peine si on aperçoit un malheureux kangourou ! Cet aspect spectral de l’environnement pratiquement dépourvu de présence humaine, donne une ambiance étrange à ce film autrement plutôt banal et sans densité. Dommage alors que le film ait été tourné en format carré, là où le CinémaScope s’imposait d’aveuglante façon.
Premier au générique, Finch n’apparaît que relativement peu dans un rôle de brigand charismatique et élégant, alors que le jeune McCallum en cinquième position, s’impose malgré tout comme le rôle principal. Mystère des crédits…
À noter une des premières apparitions de Jill Ireland, toute fraîche dans un rôle de pure jeune fille dont McCallum (alors son époux à la ville) tombe amoureux. Amusant de voir qu’avant Charles Bronson, Miss Ireland tournait déjà avec son premier conjoint ! Une vocation…
« À MAIN ARMÉE » ne serait donc qu’un western de série, s’il ne se déroulait pas dans ces extérieurs étonnants de désolation et de solitude. Mais quel que soit le continent, on retrouve les mêmes archétypes, les lyncheurs, les détrousseurs de diligences, les saloons, etc.