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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 15:55

TUEZ LES TOUS (1)Enzo G. Castellari a signé quelques bons ‘spaghetti’, plusieurs  nanars parodiques, et un chef-d’œuvre du genre : « KEOMA ». « TUEZ-LES TOUS... ET REVENEZ SEUL » fait partie TUEZ LES TOUSde la première catégorie. Sur un scénario archi-classique, empruntant à la série « MISSION : IMPOSSIBLE » et aux « 12 SALOPARDS », c'est un western italo-espagnol fort bienTUEZ LES TOUS (4) réalisé à tous points de vue : les décors sont excellents (on reconnaît au passage la ville bombardée du « BON, LA BRUTE, LE TRUAND »), la photo est piquée à souhait, et le casting bien choisi. Le réalisateur tire vraiment le maximum de son budget.

Bien sûr, l’histoire faite de trahisons et voltefaces diverses peine à remplir ses 100 minutes, et Castellari comble les vides avec de longues bagarres à poings nus (avec bruitages à la Bud Spencer à l’appui, comme il se doit) et des fusillades à rallonge. Il n’est pas interdit de s’ennuyer poliment de temps en temps, mais l’ensemble a de la tenue et ne fait jamais cheap.

TUEZ LES TOUS (3)
Chuck Connors, bronzé, blondi, rajeuni, arbore à tout bout de champ un sourire « dents blanches » à la Burt Lancaster, mais il a du panache et une photogénie hors du commun. À ses côtés, Frank Wolff campe un as de l’espionnage jouant double-jeu et le pasolinien Franco Citti un des mercenaires de la bande de Connors.

Sans faire partie des œuvres marquantes du genre,  « TUEZ-LES TOUS... ET REVENEZ SEUL » se laisse encore regarder aujourd'hui, annonçant le « INGLORIOUS BASTARDS » d’origine signé du même Castellari, mais à la sauce western.

TUEZ LES TOUS (2)
 

À NOTER : sur l’affiche U.S. du film, le nom de l’acteur principal avec une ÉNORME faute d’orthographe. Il a dû être content, le Chuck…

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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 18:24

SEPTEMBER NOW (1)
« SEPTEMBER DAWN » relate des évènements historiques, survenus en 1857 à Mountain Meadows. Un clan mormon a massacré tout un convoi de colons en route vers la Californie, SEPTEMBER NOWhommes, femmes et enfants, sans aucune raison valable, hormis un fanatisme exacerbé, qui attendait le moindre SEPTEMBER NOW (2)prétexte pour éclater.

Les faits sont horrifiants, l’attaque des auteurs contre la religion de Brigham Young on ne peut plus frontale, d’autant que celui-ci a apparemment toujours nié son implication dans les évènements.

Le film n’est pas dénué de qualités, mais il est entaché de trop de scories hollywoodiennes, pour sortir vraiment du lot : l’histoire d’amour à la Roméo et Juliette entre une jeune fille du convoi et le fils de l’évêque mormon est convenue, et dilue le scénario inutilement, tout comme les longues séquences entre le SEPTEMBER NOW (3)même garçon et un étalon rétif, sorties de « L'HOMME QUI MURMURAIT À L’OREILLE DES CHEVAUX ». La facture elle-même est trop platement télévisuelle, pour compenser ces faiblesses.

S’il faut voir le film, en dehors de sa salutaire leçon d’Histoire qui renvoie immanquablement aux fanatismes de notre époque, ce sera pour l’époustouflante composition de Jon Voight, d’une hallucinante veulerie malveillante, dans un personnage de « messager de Dieu » au passé souillé de lâchetés et de mensonges. Il a rarement autant crevé l’écran, et chacune de ses apparitions laisse sur un vrai malaise. Du grand art ! À noter qu'il est bien épaulé par le travail des maquilleurs, qui le font évoluer sur trois périodes de sa vie, de façon extrêmement convaincante. Terence Stamp apparaît plus brièvement dans le rôle de Brigham Young.

Cela donne en tout cas envie d’en savoir plus sur la chose, et il est clair qu’on ne verra plus l’excellente série HBO qu’est « BIG LOVE », tout à fait avec les mêmes yeux…
SEPTEMBER NOW (4)

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 18:51

JOUR JUGEMENT
Dans la lignée de « ET LE VENT APPORTA LA VIOLENCE », « LE JOUR DU JUGEMENT » tente de mêler un bête scénario de vengeance à une atmosphère quasi-fantastique, présentant le héros comme un spectre, un mort-vivant animé par la seule envie de tuer ceux qui l’ont offensé.JOUR JUGEMENT (3)

Pourquoi pas ? À condition d’avoir une bonne histoire, un héros attachant et/ou fascinant, une ambiance baroque. Rien de tout cela ici. « LE JOUR DU JUGEMENT » est d’une pauvreté absolue, que ce soit au niveau du scénario et du dialogue qui atteint certaines cimes : « Le malheur s’est abattu sur moi ! Un homme a tué mes patrons. Un étranger… », « Quoi ? Un étranger ? », « Oui, je l’avais jamais vu avant ! ».

Le héros se déguise en croque-morts ou en Indien avec d’horribles perruques et fausses barbes, sans que nul ne le reconnaisse, les squaws ont des têtes de starlettes siciliennes (Rosalba Neri n’apparaît que dans des flash-backs muets, ce qui lui évite des répliques JOUR JUGEMENT (2)mortelles) et le shérif celle du pauvre Rossano Brazzi qui a connu des jours meilleurs.

C'est un acteur américain, Ty Hardin connu pour la série TV « BRONCO », qui tente de relancer sa carrière en Italie, battant des records d’inexpressivité et le très culte Gordon Mitchell apparaît peu, en faux-méchant péroxydé.

Mal cadré, mal monté, truffé d’arrêts sur image hideux et de plans flous, « LE JOUR DU JUGEMENT » représente le tout-venant du « spaghetti western ». L’amateur pourra passer éventuellement le temps à comptabiliser les emprunts à Leone : le jouet remplaçant la montre à gousset, la corde du pendu tranchée au fusil, le fabricant de cercueils débordé, etc. Il pourra aussi, éventuellement, regarder autre chose. Un bon film, par exemple !

JOUR JUGEMENT (1) 

À NOTER : le film est sorti il y a déjà quelque temps, édité par Seven7, dans une copie Scope 4/3, mais de bonne qualité.

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 16:17

PASSION (1)
Déjà, le titre original : « PASSION » est tout aussi mal choisi que le Français « TORNADE ». Ensuite, il est toujours curieux de voir un film se déroulant au Mexique, PASSIONavec des personnages s’appelant Juan ou Miguel, interprété par desPASSION (2) Yankees ou des Italiens. À bien y regarder, seul Rodolfo Acosta semble être hispanique, dans tout le générique !

Banale histoire d’expropriation, de meurtre et de vengeance, « TORNADE » pour être tout à fait franc, ressemble à s’y méprendre à un épisode de « ZORRO » un peu longuet. Mêmes décors de studio peu convaincants, même ambiance d’haciendas revus au goût d’Hollywood, mêmes nuits américaines terriblement moches, mêmes costumes. Ne manque plus que Don Diego !

« TORNADE » souffre d’un scénario excessivement linéaire, de dialogues d’une totale PASSION (4)platitude, de personnages involontairement ridicules : ainsi le vengeur se trimballe-t-il partout son brave toutou, qui dévoile sa présence à tout bout de champ en aboyant. Et les deux flics vêtus en mariachis, ont-ils toujours deux trains de retard…

Le cast ne sauve pas l’affaire : Cornel Wilde est un héros fade et sans substance, manifestement peu à l’aise dans le western. Yvonne de Carlo joue un double rôle sans éclat, et les seconds couteaux font passer le temps : Raymond Burr, en capitaine mou du genou, Lon Chaney, Jr. en homme de main cradingue, et les inévitables Frank DeKova, John Dierkes, Anthony Caruso.

Allan Dwan jouit d’une réputation extraordinaire chez les cinéphiles. Sans doute « TORNADE » ne fait-il pas partie de ses fleurons, car à sa vision, il est impossible de deviner pourquoi.
PASSION (3)

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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 18:13

Bizarre… Bizarre… C'est même le moins que l’on puisse dire au sujet de « LA MORT TRAGIQUE DE LELAND DRUM ». On n’est pas chez Ford, encore moins chez Leone. En fait, si on devait absolument trouver un lien entre le western de Monte Hellman et une œuvre antérieure, il faudrait plutôt chercher du côté du théâtre de Samuel Beckett. Le film aurait pu s’intituler « EN POURSUIVANT GODOT ».

Quelques personnages-silhouettes, une femme sans nom poursuivant on ne sait qui, un ex-chasseur de primes taiseux, un benêt empressé, un « gunfighter » portant des gants noirs, traversent le désert à cheval, sans savoir exactement pourquoi. Bien sûr, on sait qu’un enfant a été tué, que le frère du taiseux a pris la fuite, et la femme semble obsédée par sa quête. Mais le scénario ne donne que peu d’indications psychologiques, ne s’abaisse à aucune péripétie facile, qui pourraient rendre le film plus attractif. Il se contente de suivre ces abstractions d’individus, dans un décor incolore et triste à pleurer, sous un ciel blanc, leur fait échanger de rares répliques très décalées, et s’achève dans un étrange « happening » expédié (trop) rapidement, qui renvoie aux écrits de Jack London.


Dire que « LA MORT TRAGIQUE DE LELAND DRUM » est passionnant, serait exagérer. On s’y ennuie ferme, malgré sa courte durée de 1 H 22, mais ses partis-pris radicaux, la crudité de sa facture (le son est parfois inaudible, on sent les coups de vent dans le micro !), et l’étrangeté de la BO, créent une ambiance très singulière de cauchemar éveillé, et finissent par séduire, sans convaincre tout à fait.

Millie Perkins est fascinante, dans ce rôle complexe, oscillant selon les séquences, entre l’emmerdeuse capricieuse, la vengeuse perverse, et l’ange de la mort. Warren Oates est égal à lui-même, apportant un poids de réalité à tout le film par sa seule présence. Et Jack Nicholson s’amuse manifestement, de son personnage de flingueur nasillard et nocif, que sa gâchette démange dès qu'il intervient dans l’action.

« LA MORT TRAGIQUE DE LELAND DRUM » a tout du film-culte, même si l’amateur de western classique n’y trouvera nullement son compte, et si le fan de Nicholson jugera qu'il a tout de même peu à faire.

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 20:15

C'est produit par John Wayne, écrit par Burt Kennedy dans sa bonne période, éclairé par le chef-op de John Ford, on y trouve le héros de la série « GUNSMOKE » et trois acteurs de « RIO BRAVO ». Que d’heureux augures ! Et pourtant, « GUN THE MAN DOWN » est une minuscule série B dont le scénario aurait à peine rempli un épisode de série de 26 minutes, réalisé à l’économie par Andrew McLaglen : Pour expliquer qu'il n’y a pas la moindre figuration dans la ville (ce qui s’appelle PERSONNE, pas un rat !), on parle de la canicule qui force la population à rester à l’abri. Quant au hold-up du début, il se résume à un impact de balle sur la vitrine d’une banque, et un gros-plan de colt fumant ! Ce n’est plus de la débrouillardise, cela frise carrément l’arnaque !

Il ne se passe tellement rien, dans cette histoire de vengeance, que les 74 minutes du film ont l’air de durer deux fois plus. Les enjeux sont quasi-nuls, le dialogue d’une pauvreté absolue, et James Arness ne dégage aucun charisme. Pire : aucune personnalité. Face à lui, le méchant de service Robert J. Wilke terré dans son saloon sans le moindre client, le gentil Harry Carey, Jr. en shérif-adjoint admiratif, et – seule raison à peu près valable de voir le film – Angie Dickinson, toute jeune, brune et joufflue, dans un rôle d’ex-entraîneuse désabusée, qui a cru pouvoir s’en sortir, mais a succombé à ses mauvais démons.

« GUN THE MAN DOWN » a tout d’un produit télé, mais c'est bien un long-métrage, d’une pauvreté parfois risible, qu’un tristounet noir & blanc ne sauve pas de l’anonymat.

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 17:26

Un bien curieux film, basé sur l’obsession de l’or, dans lequel on entre progressivement, par le biais d’une série de flash-backs qui amènent à la période « western » de l’histoire, mettant en scène le grand-père du narrateur, sorte de Tintin naïf et candide, venu chercher fortune dans le Far West des années 40. Pour la petite histoire, l’acteur jouant le « jeunot », William Prince, se fera surtout connaître pour ses rôles d’affreux vieillards comme dans « L’ÉPREUVE DE FORCE » d’Eastwood où il joue le commissaire ripou.
« LE DÉMON DE L’OR » est réminiscent d’œuvres plus connues comme « LE TRÉSOR DE LA SIERRA MADRE » ou « DUEL AU SOLEIL » et se caractérise par une totale absence de héros positif. Même la vedette en titre, Glenn Ford, est très inattendu en crapule allemande (même s’il s’appelle « le Hollandais » !), capable de toutes les félonies pour mettre la main sur des tonnes d’or dissimulées dans les montagnes. Rugueux, monosyllabique, quasi-bestial par moments, il se révèle même sadique quand il s’agit de punir sa maîtresse qui l’a trahi. La longue séquence au milieu des rochers est d'ailleurs d’une cruauté inhabituelle pour un film de cette période. Ida Lupino ne vaut guère mieux dans un rôle de femme fatale (boulangère de son état !) sortie tout droit d’un film noir. À leurs côtés, des seconds rôles familiers comme Jay Silverheels, Edgar Buchanan, John Doucette et Gig Young dans un rôle particulièrement infâme.

« LE DÉMON DE L’OR » bénéficie d’une photo soignée, d’une bonne maîtrise des allers-retours entre passé et présent et d’une conclusion douce-amère bienvenue. Une vraie curiosité appartenant à deux genres que sont le western et le film noir, qui se sont étonnamment souvent révélés complémentaires.

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 18:43

S’il est un réalisateur dont on aimerait apprécier inconditionnellement toute l’œuvre, c'est bien Robert Aldrich. Malgré leurs défauts, leurs excès, leur manque chronique de finesse, ses films sont généralement bouillonnants de vie, de violence, de cynisme, d’idées visuelles, et la plupart de ses westerns sont entrés dans les annales du genre. Reste que, apparemment, le mélange western-comédie ne réussit pas forcément au « gros Bob », comme l’avait déjà prouvé le pénible « 4 DU TEXAS ». Sans être tout à fait aussi catastrophique, « UN RABBIN AU FAR WEST » est bien du même tonneau.

Tout ou presque, se trouve dans le titre français. Il n’y a rien à attendre d’autre du film, que ce « pitch » si simple, qu'il en devient impossible à développer. Passé le premier quart-d’heure, tout est dit, les personnages n’évoluent plus, les blagues sont ressassées jusqu'à la nausée, et le scénario avance par à-coups, s’attardant sur des scènes d’une lourdeur invraisemblable (le séjour dans la tribu indienne, avec sa danse dans le tipi, façon Rabbi Jacob) ou complètement inutiles (le dîner chez les moines trappistes).

Manifestement fasciné par Gene Wilder, Aldrich lui laisse faire ce qu'il veut. Lâché en roue-libre, l’acteur-fétiche de Mel Brooks s’en donne à cœur-joie, cabotinant sans complexe, incapable de donner la moindre profondeur à son rôle de rabbin naïf et courageux. Le pire étant sa relation à Harrison Ford, censé jouer un hors-la-loi (un rôle originellement prévu pour… John Wayne !), et qui grimace, gesticule, surjoue comme un débutant. Il paraît pourtant clair, que ce rôle nécessitait un spécialiste du western, capable de représenter le genre à lui seul. Avec le futur Indiana Jones, on en est loin. Très loin.

Le film faisant plus de deux heures, on a tout loisir d’être exaspéré par la musique insupportable, déçus par une mise en scène souvent platement télévisuelle, un scénario qui n’arrive même pas à construire un vague discours sur la tolérance ou le racisme, et quelques « tronches » comme William Smith ou Vincent Schiavelli ne parviennent pas à sauver la mise.


« UN RABBIN AU FAR WEST » est donc un film à oublier au plus vite, et si on tient vraiment à voir un « buddy movie » westernien tourné par Aldrich, mieux vaut encore revoir « VERA CRUZ », pour la énième fois…

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24 octobre 2009 6 24 /10 /octobre /2009 18:45

Il se passe tant de choses dans « TEXAS », un tel amoncellement d’évènements téléscopés, qu'il semble durer deux fois ses 90 minutes. Le rythme ne ralentit jamais, les poursuites succèdent aux bagarres générales, les fusillades aux duels singuliers… En fait, au lieu de tenir en haleine, cela finit par devenir un problème, car l’intérêt retombe, et la fatigue s’installe. D’autant que le ton adopté par George Marshall, est des plus étranges : le combat de boxe du début sort tout droit d’un « splastick » de Harold Lloyd ou de Chaplin, de nombreuses séquences jouent à fond la comédie burlesque, et les seconds rôles en font des tonnes, à commencer par Edgar Buchanan, très envahissant dans son rôle de dentiste geignard et matois, véritable « méchant » de l’histoire, ou George Bancroft en démagogue verbeux. Cela fait que, lorsque certaines scènes sont soudain traitées au premier degré, elles perdent toute densité, noyées dans le chaos ambiant, et n’émeuvent guère.

Le film vaut donc surtout le coup d’œil pour le duo de débutants formé par Glenn Ford, tout fluet, dans un personnage assez terne de brave type honnête et fiable, et surtout William Holden, beaucoup plus intéressant, en voyou casse-cou et amoral, aussi sympathique que dangereux. Les deux futures stars de « COWBOY » ou « LA HORDE SAUVAGE » semblent ici à peine sortis de l’adolescence, et jouent le jeu avec une belle énergie.

À leurs côtés, son cœur balançant entre les deux jeunes premiers, Claire Trevor paraît nettement plus mûre qu’eux, mais parvient à créer un personnage de gaffeuse plutôt amusant.

« TEXAS » bénéficie manifestement d’un budget important, mais il brasse trop de thèmes dans un espace trop étroit, pour captiver vraiment. Trop de bruit, trop de mélanges de genres, en bref : pas mauvais, mais bourratif.

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21 octobre 2009 3 21 /10 /octobre /2009 16:01

Une bien belle idée de départ pour une comédie érotique et amorale, déguisée en western, et tournée par un spécialiste du film d’action : Raoul Walsh.

« LE ROI ET QUATRE REINES » aborde assez franchement – surtout pour l’époque – des sujets comme la frustration sexuelle féminine, en jetant un escroc dans les pattes d’un quatuor de femelles murées depuis deux ans, attendant l’hypothétique retour de leur mari et surtout un juteux magot enterré quelque part.

Chaperonnées par une vieille dure à cuire, sorte de « Ma Dalton » tireuse d’élite à la main leste, campée par une Jo Van Fleet en verve, les quatre presque veuves vont se partager l’intrus qui les affole complètement.

Il est évident que le film aurait beaucoup mieux fonctionné avec un autre comédien que Clark Gable. À 55 ans passés, avec son style de jeu démodé fait de mimiques appuyées et de poses « macho », Gable n’est pas très crédible en symbole sexuel faisant se pâmer quatre « canons » qui pourraient être ses filles. Un jeune Paul Newman aurait par exemple, été beaucoup plus à sa place.

Il n’en demeure pas moins que le film convainc par la personnalité des filles, surtout Jean Willes qui rappelle de façon frappante Ava Gardner, en « latina » volcanique et Barbara Nichols très drôle en gourde sexy et par le petit jeu pervers qui se joue entre Gable et Van Fleet (qui, au passage, avait 13 ans de moins que Gable !), où percent tour à tour la méfiance et une sorte d’estime.


À bien y regarder, « LE ROI ET QUATRE REINES » a très probablement inspiré les auteurs du chef-d’œuvre de Don Siegel, « LES PROIES », où Clint Eastwood se retrouvait dans la même situation, entouré d’un panel très semblable mais pour d’autres enjeux.

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