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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 06:43

CHEYENNE russell« THE EMPTY GUN » est un épisode de la 3ème saison de « CHEYENNE » et un digne représentant de l’excellence de cette série, dont chaque scénario de 52 minutes pourrait pratiquement donner lieu à un film de long-métrage.CHEYENNE russell (1)

Ici, Clint Walker croise la route d’un ‘gunman’ renommé, John Russell, qui l’engage comme garde-du-corps pour quelques jours, car sa main droite est paralysée suite à une réaction psychosomatique. De retour dans sa ville natale, Russell retrouve Audrey Totter qu'il aimait jadis et dont il tua l’époux en état de légitime défense. Il veut lui remettre 6000 dollars, mais le fils de la jeune femme a juré d’avoir la peau du pistolero. Celui-ci sacrifiera sa vie pour éviter que l’ado sombre dans la violence et le meurtre.

CHEYENNE russell (2)Une édifiante histoire, dans laquelle ‘Cheyenne’ sert de faire-valoir à John Russell, très impressionnant en homme seul, usé avant l’âge, en quête désespérée de rédemption. L’amitié naissante entre les deux hommes est finement détaillée et s’avère même assez touchante.

À noter plusieurs seconds rôles attachants comme ce fossoyeur noir qui creuse en chantant les tombes des hommes qui « meurent par l’épée » ou ce vieux barman grec généreux et courageux.

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 06:45

Le risque de découvrir un film ou une série télé avec beaucoup de retard, c'est qu’à force d’en entendre les louanges pendant des années, on a de fortes chances d’être déçu à l’arrivée. Ce n’est absolument pas le cas avec « BREAKING BAD », dont la (courte) 1ère saison est une totale réussite, alors qu'elle passe beaucoup de temps à mettre ses éléments en place et à installer ses personnages récurrents.BREAKING BAD

Le ‘pitch’ est simple : apprenant qu'il est atteint d’un cancer, un timide prof de chimie va utiliser son savoir pour fabriquer de la drogue dure d’une qualité exceptionnelle, afin d’assurer l’avenir de sa famille après son décès. Le principe est celui de la spirale, de l’engrenage fatal et surtout de la métamorphose. Plongé dans un monde qui n’est pas le sien, notre héros va se révéler à lui-même et devenir un tout autre individu. Les épisodes sont souvent bâtis sur une seule et unique situation développée au maximum de son potentiel (comment tuer un homme de sang-froid, comment se débarrasser de deux cadavres, comment prendre contact avec des dealers professionnels, etc.), chose possible puisque l’identification avec le protagoniste est complète et qu’on s’immerge avec lui dans ce maelstrom angoissant aux règles inconnues.

Bryan Cranston explose littéralement dans le rôle principal, créant un personnage crédible, touchant, imprévisible, d’une humanité troublante. À ses côtés, Aaron Paul est très drôle en ‘sidekick’ incapable, trouillard et « boulet » et Dean Norris est extraordinaire en flic « beauf », sorte de version comique de celui de « THE SHIELD ».

Les épisodes passent à une vitesse folle, c'est filmé avec dynamisme et un grand sens du cadre. Bref, de l’excellente télévision haut-de-gamme dont on ne peut qu’avoir envie de découvrir la suite au plus vite.

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 06:32

STONEY pilote (1)« THE CONTENDER » est le film-pilote de la série « STONEY BURKE » qui explore l’univers des rodéos comme le feront dix ans plus tard des longs-métrages tels que « JUNIOR BONNER » ou « LES CENTAURES ».

Écrit, produit et réalisé par Leslie Stevens, qui tourna quelques films indépendants très curieux dans les sixties, ce 52 minutes montre un jeune champion de 25 ans (Jack Lord) en passe de devenir célèbre, quand une mauvaise chute brise sa carrière. Abandonné de tous, même de son manager planche pourrie (Warren Oates), il va faire preuve d’une extraordinaire volonté pour remonter sur selle, alors qu'il boîte encore.

Loin des bons sentiments et des happy ends de rigueur à la TV, « STONEY BURKE » ne se fait aucune illusion sur l’être humain et décrit un milieu grouillant de profiteurs, d’ambitieux et de parasites qui gravitent autour de quelques garçons courageux mais pas très futés, qui risquent la mort pour quelques dollars dans toutes les fiestas de l'Ouest.

STONEY pilote

Encore juvénile et l’œil vif, Lord est très bien à mille lieux de ce qu'il fera dans « HAWAII, POLICE D’ÉTAT ». À ses côtés, l’étrange Kate Manx égérie du réalisateur, Bruce Dern et Oates donc, formidable de duplicité joviale, d’opportunisme décomplexé.

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 06:32

« TOP HAND » est un épisode de la 3ème saison de la série western « CHEYENNE ». Contremaître d’un gros ranch, Clint Walker quitte son boss trop vorace pour se laisser enrôler par Jeanne Cooper, une petite propriétaire têtue et légèrement masculine sur les bords. En fait tout le monde dans la vallée veut engager notre héros qui se retrouve « comme un os au milieu d’un combat de chiens ». Mais celui-ci se rend bien compte que sa trop autoritaire patronne devrait laisser faire les hommes et tout particulièrement son jeune frérot Peter Brown qui en a marre d’être traité en morveux.

CHEYENNE jcooper

Ce n’est pas un des meilleurs films de la série et l’affrontement final autour d’un barrage entre les rivaux est entrelardés de plans à grand spectacle très manifestement « piqués » dans un long-métrage. Les raccords ne sont pas des plus heureux, le grain de la pellicule n’étant absolument pas le même.

Ce détail mis à part, on peut voir cela pour Miss Cooper qui se sort très bien d’un rôle à la Barbara Stanwyck. Seul souci : elle est bien plus sexy habillée en cowboy que lorsqu’elle enfile une horrible robe à la fin ! À noter, parmi les brutes épaisses, Walter Barnes qu’on reverra dans plusieurs ‘spaghetti westerns’ par la suite.

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 06:45

PIOVRATrente ans après sa sortie, voici enfin éditée en DVD en France la 1ère saison de la série « LA PIOVRA », véritable saga sur la mafia qui dura pas moins de deux décennies.

Réalisés par Damiano Damiani récemment disparu, les six premiers épisodes suivent les fracassants débuts du commissaire Michele Placido en Sicile et son héroïsme légèrement naïf qui provoquera des catastrophes jusque dans sa vie privée. Le scénario est parfaitement calibré, tout semble réaliste et crédible et le mélange entre le « policier » et l’intimisme se fait harmonieusement. À peine pourra-t-on parfois grincer des dents devant une facture rudimentaire (photo pas très raffinée, musique redondante et assommante, passages d’une séquence à l’autre abrupts et peu élégants), mais on finit par s’y habituer. On plonge avec effarement dans ce panier de crabes où tous les coups sont permis et où toute tentative de changement semble vouée à l’échec ou à la mort violente. Placido est un héros inhabituel : obstiné, peu souriant, à peine sympathique, ilPIOVRA (1) conduit sa croisade solitaire envers et contre tous, mettant les siens en danger. L’acteur en fait incarne plus un symbole qu’un individu de chair et de sang. À ses côtés, quelques formidables comédiens sortent du rang : François Périer génial en avocat pourri jusqu'à l’os, passant en virtuose de la bonhommie à la franche menace. Florinda Bolkan, sublime en comtesse mafieuse au cœur sensible ou Angelo Infanti excellent en dealer odieux « protégé en haut-lieu ».

Les fins d’épisodes obligent à voir la suite au plus vite, les relations entre personnages (le commissaire et son bras-droit, par exemple) sont finement évolutives et l’ensemble se laisse voir avec intérêt, comme un avatar réussi des films politiques des seventies à la Rosi ou Gavras.

 

À NOTER : la série fut diffusée en France sous le titre explicite et sans ambiguïté de « LA MAFIA ».

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6 avril 2013 6 06 /04 /avril /2013 06:17

Malgré la signature de Jim Abrahams, le « A » des ‘ZAZ’, « FIRST DO NO HARM » n’a rien, mais alors RIEN d’une comédie ! S’il se présente comme un « movie of the week » sur les malheurs d’une famille prolétaire dont le jeune fils est pris de crises d’épilepsie, leFIRST DO (1) scénario se focalise peu à peu sur un affrontement entre la mère de famille opiniâtre et héroïque et un système médical inflexible qui expérimente des soins sur l’enfant, quitte à risquer sa vie. Puis sur la fin, le film devient une sorte de ‘docudrama’ pédagogique sur un traitement « doux » à base d’un régime spécial à l’efficacité apparemment indiscutable, qui ne doit rien à la médecine traditionnelle.

À priori rien d’attirant là-dedans donc, à moins d’être concerné au premier chef par le problème, mais ce téléfilm bénéficie d’un casting de premier choix avec à sa tête Meryl Streep et Fred Ward, déjà partenaires dans « LE MYSTÈRE SILKWOOD ». Elle, sobre, directe, débarrassée de ses tics de jeu habituels est au top de sa forme et exsude une exceptionnelle émotion à fleur de peau. Lui est remarquable en père brut-de-pomme, impuissant, dépassé. Face à eux, d’excellents seconds rôles dont Lucinda Jenney formidable en médecin psychorigide.

Bien sûr, le film n’évite pas toujours le mélo simplificateur et le final se vautre joyeusement dans le lacrymal hollywoodien. Mais ce n’est pas bien grave : les auteurs ont réussi à nous passionner, à nous concerner pour un thème difficile et ingrat et c'est déjà beaucoup.

FIRST DO

 

À NOTER : le téléfilm fut exploité en vidéo en France sous le titre « AU RISQUE DE TE PERDRE » alors que le titre original fait référence au serment d’Hippocrate.

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 05:56

« DECISION AT GUNSIGHT » est un excellent épisode de la 2ème saison de la série western « CHEYENNE », bâti sur un remarquable scénario qui avait largement de quoi alimenter un long-métrage de cinéma.

Arrivant dans la petite ville de Gunsight, Clint Walker va voir Dub Taylor qui lui doit de l’argent. Celui-ci lui refile son étable et quitte précipitamment les lieux. Walker se rend compte alors que la ville est rackettée par John Carradine et ses ‘gunfighters’. Avec l’aide de Marie Windsor, l’ex-femme du filou, Walker va le battre sur son propre terrain, en rackettant à son tour les habitants !

CHEYENNE carradine

L’histoire est prenante, pleine de suspense et d’ironie, laissant même planer un doute sur l’honnêteté de Cheyenne (pas pour longtemps !). Les personnages sont bien croqués, en particulier le shérif plus fataliste que pleutre très bien campé par Patrick McVey et un des sbires de Carradine, joué par l’imposant Mike Lane qui fut le boxeur dans « PLUS DURE SERA LA CHUTE ». En voyou élégant, lettré mais finalement lâche et dégonflé, Carradine fait un numéro délectable face à un Clint Walker de plus en plus à l’aise dans ses bottes. Vraiment une exceptionnelle série.

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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 06:37

Charles McGraw semblait né pour jouer les gangsters dans « LES INCORRUPTIBLES », ce qu'il fit d'ailleurs à plusieurs reprises. Dans l’épisode « PORTRAIT OF A THIEF » de la 1ère saison de la mythique série de la Desilu, il incarne ‘Johnny Torrio’ un bootlegger impitoyable et odieux, qui saigne à blanc un ancien taulard devenu business man et propriétaire d’une société d’alimentaire. C'est l’excellent Edward Andrews qui incarne celui-ci, flanqué d’Henry Jones qui campe son frère noyant son humiliation dans l’alcool.

L’enquête de Ness, entre Chicago et New York se résoudra – comme dans la réalité – grâce à un bête livre de comptes. Les quelques fusillades à la mitraillette ne sont manifestement là que pour animer quelque peu le scénario.

INCOS mcgraw

L’épisode se laisse regarder sans ennui grâce à la qualité de son casting de ‘guests’ et pour une image archétypique de Robert Stack : contemplant le cadavre d’Andrews gisant au milieu des dollars, il jette un coup d’œil à sa photo anthropométrique et la déchire en deux avant de jeter les morceaux sur le mort. Dire qu'il fait partie des ‘good guys’ !

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 06:43

« THE LT. BURTON STORY » a beau n’être qu’un épisode de la 5ème saison de la série « LA GRANDE CARAVANE », c'est surtout un excellent petit western de 50 minutes, réalisé avec efficacité par le petit maître du serial qu’est William Witney.

À la poursuite de deux jeunes déserteurs terrorisés par leur sadique sergent, une troupe de cavalerie menée par un lieutenant inexpérimenté, frais émoulu de West Point, croise la route de la caravane. Le scénario se focalise sur l’affrontement âpre et sans concession entre le jeune officier peu sûr de lui et le sergent, un vieux « chien de guerre » fielleux, aigri et à moitié cinglé, qui a décidé de l’humilier et ne pense qu’à abattre les fugitifs sans sommation.

WAGON mcgraw

Si Dean Jones est excellent dans le rôle-titre du lieutenant, tout en hésitation, c'est Charles McGraw qui accapare l’écran. Il fait carrément peur ! Littéralement ivre de haine et de rancœur, jusqu'à glousser de bonheur quand il assassine des Indiens innocents, il parvient à se montrer insultant rien que dans la façon dont il prononce « Yes, Sir ! ». Un méchant absolument saisissant, haïssable et hors-contrôle, auquel l’acteur prête ses traits taillés dans la pierre et sa voix râpeuse. Très grand numéro d’acteur qui dans un contexte de cinéma, se serait certainement inscrit dans une anthologie des grands ‘bad guys’ du western.

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 06:22

« THE HOLLOW WATCHER » est un épisode de la 2ème saison de la série « THRILLER », présentée par le lugubre Boris Karloff.

Le film raconte l’histoire d’un couple d’escrocs irlandais (Sean McClory et Audrey Dalton) qui s’immisce dans une famille de ploucs de Caroline du Nord propriétaires d'une épicerie et censée posséder un magot caché. Se faisant passer pour frère et sœur, ils projettent – après avoir tué le père – d’assassiner le fils (Warren Oates) qu'elle a dû épouser. Mais une malédiction pèse sur le village : un épouvantail-fantôme qui sème la terreur et s’en prend aux aigrefins.

THRILLER oates

Comme toujours avec ces mini-scénarios de télévision, le format idéal est de 26 minutes, mais il est ici quasiment doublé, ce qui crée automatiquement des longueurs, des redites, des piétinements qui finissent par tuer le plaisir et rendre le spectacle pesant. Et ce malgré un excellent Oates, égal à lui-même en pécore matois et maltraité par son père comme un gamin. Si Miss Dalton se sort bien d’un rôle de manipulatrice et a une jolie crise d’hystérie à la fin, les autres comédiens ne sont guère passionnants. Un épisode moyen, disons…

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