Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 16:48

Parallèlement à son magnifique ouvrage sorti en Allemagne sous le même titre, le réalisateur a également signé « PASSION & POETRY – THE BALLAD OF SAM PECKINPAH », un documentaire inspiré, sur la vie et l’œuvre du réalisateur jadis décrié, et aujourd'hui entré dans la légende.

Tourné en 2005, ce film exemplaire, d’une totale sobriété, suit la chronologie des films de « Bloody Sam », alterne les interviews, et l’émotion filtre progressivement, jusqu'à devenir suffocante quand arrive la fin.


Toutes les personnes interrogées aimaient profondément l'homme, c'est évident, même s’ils ne le comprenaient pas toujours, ou réprouvaient sa façon de vivre. L.Q. Jones paraît le plus lucide, le plus sincère, mais Senta Berger dit de très belles choses sur Peckinpah, Ernest Borgnine parvient à rire et faire rire, d’anecdotes dramatiques, et Kris Kristofferson, avec sa guitare et son harmonica, dans sa chambre de motel, est un véritable personnage de fiction.

« PASSION & POETRY – THE BALLAD OF SAM PECKINPAH » parle d’un individu contre le système bien sûr, mais il parle aussi d’Art et de compromission, de la violence de l’argent sur lequel se brisent les rêves, du goût de la mort lente, d’une enfance jamais digérée, d’un potentiel dilapidé dans l’alcool et la cocaïne. Quand arrive la fin de ces superbes 115 minutes, tous les témoins ont la larme à l’œil, et il n’est pas exclu que le spectateur se retrouve lui aussi, avec les yeux embués.

Le film vient de sortir en Allemagne, dans une belle copie 1.78 :1. 4/3, en Anglais et Allemand, et beaucoup de suppléments sur un DVD séparé. Il mérite amplement de sortir en France, car au-delà du parcours de Sam Peckinpah, c'est de création qu'il parle. Et brillamment.

Un des derniers plans, paraphrasant le générique de « LA HORDE SAUVAGE », et montrant un scorpion dévoré par les fourmis, en dit plus long sur « Sam » que des milliers de mots…
Partager cet article
Repost0
30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 14:55

M6 Vidéo annonce la sortie de quelques westerns italiens, dont la particularité réside dans… les jaquettes. En effet, l’idée marketing a été de donner à des dessinateurs de la revue BD « FLUIDE GLACIAL », les affiches à refaire à leur idée.

C'est ainsi que nous allons pouvoir revoir « ON M’APPELLE KING », « DURANGO, ENCAISSE OU TUE », « DJANGO ARRIVE, PRÉPAREZ VOS CERCUEILS », « UN TUEUR NOMMÉ LUKE », « TRINITA VA TOUT CASSER », « AU-DELÀ DE LA HAINE », « DEUX CROIX POUR UN IMPLACABLE », « UN CERCUEIL POUR LE SHERIF ».

Le premier était déjà sorti il y a quelque temps dans un transfert infâme recadré et en 4/3. Non pas qu'il vaille vraiment mieux, mais pour le fan irréductible de Klaus Kinski, on annonce une copie remastérisée en CinémaScope 16/9…

« TRINITA VA TOUT CASSER » n’est bien sûr pas un « TRINITA », mais l’autre titre de « LA COLLINE DES BOTTES », avec Hill-Spencer et aussi Woody Strode, Lionel Stander. Idem pour « DJANGO ARRIVE… » dont le héros s’appelle plutôt Sartana. « DURANGO, ENCAISSE OU TUE » vaut déjà pour son splendide titre français.

La bible de Jean-François Giré donnera de plus amples infos sur les chefs-d’œuvre en question, mais ces sympathiques sorties, sont là pour nous rappeler qu'il n’y avait pas que des Leone, Corbucci, Sollima, Valerii, Damiani dans le « spaghetti western »… Qui sait, il y aura peut-être de bonnes surprises ?

Partager cet article
Repost0
28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 12:04

Les sorties DVD de westerns sont suffisamment rares, pour qu’on tâche de ne pas en manquer une. C'est pourquoi nous signalons consciencieusement la sortie en France de « ET MAINTENANT ON L’APPELLE EL MAGNIFICO », réalisé en 1973 par Enzo Barboni, et interprété par Terence Hill, amputé pour l’occasion de son Bud Spencer.


On retrouve des comédiens du diptyque des « TRINITA », dont un des acteurs-fétiches de John Ford, Harry Carey, Jr., le scénario évoque nettement celui du « PIED-TENDRE » de Morris & Goscinny sorti cinq ans plus tôt, et la durée du film (plus de deux heures de Terence Hill, cela fait beaucoup, quand même !), nous freinera peut-être pour en faire une critique plus complète.

Le plus amusant semble encore être le titre, qui était d’abord « EL MAGNIFICO », pour devenir « ET MAINTENANT ON L’APPELLE EL MAGNIFICO », et comme le message ne semblait pas encore assez clair, a fini par s’intituler « ON L’APPELAIT TRINITA… ET MAINTENANT ON L’APPELLE EL MAGNIFICO ».

Partager cet article
Repost0
27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 21:40

« HÖLLE DER 1000 MARTER » vient de sortir en DVD en Allemagne.
Un western apparemment inédit avec Charles Bronson, Rod Steiger et Brian Keith ? Qu'est-ce à dire ? Un inédit inconnu jusqu'ici ? Resté dans les caves de son distributeur depuis les années 70 ?

On se calme… Il ne s’agit que du « JUGEMENT DES FLÈCHES ». D'accord, Bronson n’est pas moustachu dedans, d'accord il a un tout petit rôle de chef Sioux à tresses, puisque contrairement aux apparences, le film date des années 50, et que la photo est tirée de "SOLEIL ROUGE". Il n’y a pas – contrairement à ce qu’indique la jaquette – de diligence non plus…
Mais quoi ? Si on commence à s’attarder sur les détails mineurs !

Partager cet article
Repost0
20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 10:35

Entre le faux départ que fut « LA PISTE DES GÉANTS » en 1930 et le succès de « LA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE », le jeune John Wayne a connu neuf années de pure galère, enchaînant les westerns de série B, tournés en quelques jours sur des scénarios toujours identiques et ne durant jamais plus d’une heure. L’acteur y jouait invariablement les mêmes rôles de cowboys justiciers, d’agents secrets du gouvernement, effectuait lui-même la plupart de ses cascades et portait des chapeaux invraisemblables.

70 ans plus tard, quelques uns de ces films ont été exhumés, re-montés, bruités et musiqués et enfin colorisés, pour donner des épisodes de 26 minutes dans lesquels John Wayne est censé jouer le même rôle. Car toute la poésie de la chose est là : de vieux films oubliés et inutilisables, les marchands de pellicule ont fait « YOUNG DUKE », qu'ils tentent de faire passer pour… une série télé de 13 épisodes, offrant son « premier grand rôle » à John Wayne !

Le résultat ne contentera ni les puristes effarés par le tripatouillage, ni les amateurs de séries qui trouveront ce « YOUNG DUKE » bien vieillot, mais l’amateur pervers de gentils grenouillages se montrera plus bienveillant. « YOUNG DUKE » est une vraie curiosité. Aucun doute là-dessus.

Partager cet article
Repost0
28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 20:50

Signalons la sortie en DVD zone 2, du film « LE CERCLE NOIR », tourné en 1973 par Michael Winner. Le réalisateur venait de se faire connaître avec « L'HOMME DE LA LOI » et « LES COLLINES DE LA TERREUR », dont nous avons dit tout le bien qu'il fallait en penser, et il retrouvait son acteur-fétiche, Charles Bronson dans un rôle de flic réac à la Dirty Harry, plus ou moins éjecté de New York, pour venir sévir à L.A.

Jugé moyen à sa sortie, « LE CERCLE NOIR » a bien vieilli, il est un formidable témoin de son temps, car tourné en pleine guerre du Vietnam, au cœur de la période hippie et des films de mafia façon « LE PARRAIN ». Deux séquences, particulièrement une tournée en Arizona, renvoient aux règlements de comptes à OK-Corral du vieil Ouest.

A NOTER : le film est encore inédit en zone 1, et introuvable en dehors de la France. Pour une fois... 

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 13:42

Un coffret « ITALO WESTERN BOX » est récemment sorti en Allemagne, pour une somme relativement modique, et comprenant pas moins de sept films. La jaquette est une photo de Klaus Kinski dans « CHACUN POUR SOI » (absent du lot, comme il se doit !), mais seulement cinq films comptent l’acteur-culte à leur générique. Ce qui n’est déjà pas si mal…

Sous ces titres germaniques, on retrouve donc « LA VENGEANCE DE DIEU », « LE FOSSOYEUR », « LE RETOUR DE CLINT LE SOLITAIRE », « MACHO CALLAGHAN SE DÉCHAÎNE » et même le film d’horreur « LA MORTE HA SORRISO ALL’ASSASSINO » qui n’a absolument rien, mais rien d’un western !

Les deux autres films – ceux sans Kinski, donc – sont « BONNES FUNÉRAILLES, AMI… SARTANA PAIERA », et le très rare « DUEL AU TEXAS », datant d’une bonne année avant le premier western de Sergio Leone.

Évidemment, tout n’est pas vraiment au mieux dans le meilleur des mondes : pour pouvoir contempler ces raretés, il faut déjà parler allemand, car seule la version doublée est proposée, et ensuite tolérer des copies en 4/3, allant de l’épouvantable au tout à fait acceptable. Mais qu’importe le flacon…

Partager cet article
Repost0
20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 20:05

Pour le fan absolu de "IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST", que nous sommes à peu près tous, signalons l'existence d'un "director's cut" du film, exclusivement réservé au public italien, et supervisé par les héritiers de Sergio Leone.DVD IT suite
Le film est minuté à 175 minutes (au lieu de 165, ailleurs dans le monde), et présente deux petites séquences supplémentaires : un face à face muet entre Morton et Harmonica dans le train, et une scène où le même Harmonica suit Wobbles le blanchisseur du regard, pendant qu'il se dirige vers le train. Autrement, certaines séquences sont montées très différemment, comme celle où Claudia Cardinale prend son bain, pendant que Harmonica "sauve" Frank, et l'arrivée de Cheyenne à la fin, comprend des axes de prises de vue inédits, et un plan où Charles Bronson tourne son arme, pour l'avoir à portée de main, exactement le même geste qu'il faisait lors de sa première apparition dans "LES 7 MERCENAIRES". Clin d'oeil... Forcément clin d'oeil ! Ces infimes variantes ne changent pratiquement rien au film, et demeurent assez inexplicables.
Cette version en Italien uniquement, ne connaît aucune v.f., ni version en Anglais, et ne sortira donc probablement jamais de ses frontières. En fait, ce serait le supplément rêvé, pour une future édition Blu-Ray qui se voudrait "définitive".
Seul regret : la fameuse séquence, référencée dans tous les ouvrages sur Leone, pendant laquelle Harmonica est passé à tabac par les hommes du shérif
Keenan Wynn, n'est même pas présentée en "extra". Existe-t-elle encore, d'ailleurs ?

Partager cet article
Repost0
18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 18:28

"CENTENNIAL", connue en France sous le titre "COLORADO", la célébrissime minisérie tirée de l'oeuvre de James A. Michener, et qui fit les beaux jours de la télé française, à la fin des années 70, est enfin disponible en DVD, après les supplications de hordes de fans, sur tous les forums de cinéma de l'univers...
Nous reviendrons plus tard sur le film lui-même, car aujourd'hui, c'est le dilemme qui nous préoccupe : faut-il voir "COLORADO" dans sa version zone 2, récemment éditée, et qui ne comprend que la v.f. ? Ou faut-il prendre des cours pour devenir parfaitement bilingue, puis une fois cette formalité accomplie, commander le magnifique coffret zone 1, qui - car rien n'est simple ! - ne comporte lui, que la v.o. et aucun sous-titre ?
Comme nous avons la preuve que cette v.o. existe, et qu'elle est tout à fait exploitable, nous pourrions nous demander pourquoi elle ne figure pas sur le zone 2. Histoire de laisser le choix au client.

Hein ? Pourquoi ? ("Why ?" en v.o.)

A NOTER : Cette absence est d'autant plus dommageable, qu'elle prive le public francophone d'une merveille linguistique : l'accent français que prend le trappeur Pasquinel (Robert Conrad !), et ses chansons braillées pendant qu'il pagaie, et qui atteignent le pur surréalisme, tant elles sont incompréhensibles. Dans la v.f. Conrad parle bêtement... Français.

Partager cet article
Repost0
14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 17:00

Impossible de parler Western, sans recommander toutes affaires cessantes, l'indispensable coffret "BUDD BOETTICHER"  (prononcer "Botiker"), récemment paru en zone 1, mais avec v.f. (à éviter) et sous-titres français (merci).
Là sont regroupés les meilleurs westerns du réalisateur, ceux qu'il tourna avec Randolph Scott pendant les années 50 : "THE TALL T", "DECISION AT SUNDOWN", "BUCHANAN RIDES ALONE", "RIDE LONESOME" et "COMANCHE STATION".
Tous ne sont pas d'égale valeur, mais au moins trois sont de pures merveilles, ma préférence allant à "RIDE LONESOME / LA CHEVAUCHEE DE LA VENGEANCE" et "THE TALL T / L'HOMME DE L'ARIZONA".
Dans le premier, Boetticher fait une utilisation du format Scope époustouflante, on dirait qu'il fut inventé rien que pour lui, et utiilise des débutants comme James Coburn et Lee Van Cleef (remarquable, dans un rôle de méchant subtil), dans le second, Richard Boone compose un des "bad guys" les plus marquants de l'histoire du genre, une crapule élégante et cultivée, absolument sociopathe, qui admire son adversaire et méprise ses propres hommes. Grand personnage, grand acteur, et surtout très très grand western. En voyant les cinq films, on réalise l'énorme influence que Boetticher a pu avoir sur le western italien, et sur l'oeuvre de Clint Eastwood réalisateur. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard, si celui-ci apparaît dans les suppléments, même si comme à son habitude, il est très laconique, et ne dit rien de passionnant.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog du West (l'Ouest, le vrai !)
  • : News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
  • Contact

Recherche

Catégories

Liens