Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 16:23

SOLOMON KANE (1)Il y a quelque chose dans la promo de « SOLOMON KANE », son affiche, le look de son héros, qui a pu laisser penser qu’on avait affaire à un remake de « VAN HELSING » avec un pâle sosie de Hugh Jackman.

Dommage, parce que le film vaut mieux que cela. Inspiré des aventures du second héros de R.E. Howard, créateur de Conan, « SOLOMON KANE » se situe dans des universSOLOMON KANE boueux, barbares et sanglants qui ne sont pas sans évoquer les toiles de Frank Frazetta et – mais comment y échapper ? – la trilogie Tolkien de Peter Jackson. Kane lui-même, antihéros sans foi ni loi, en quête de rédemption évoque une sorte de ‘Django’ mystique, maniant l’épée comme l’autre le colt.

Au niveau du scénario, rien de neuf sous le soleil (enfin, façon parler : il pleut pendant les trois-quarts du film !) : batailles, enlèvement de jeune vierge, sorcellerie, vengeance, coups de théâtre téléphonés une heure à l’avance (qui aurait le moindre petit doute sur l’identité de l'homme masqué ?). On retrouve même ce bon vieux Max Von Sydow, otage consentant des films d’heroic fantasy depuis plusieurs décades.

Mais allez savoir pourquoi, il y a dans ce film quelque chose qui sonne juste : James Purefoy d’abord, qui fut un remarquable Marc-Antoine dans la série « ROME » tient le rôle-titre avec conviction. Son visage marqué, son corps qui n’a rien de celui d’un M. Muscles, son total manque de second degré donnent une forte identité à Kane. Dans un environnement complètement délirant, Purefoy semble réel et concret. On a également plaisir à retrouver le très regretté Pete Postlethwaite et la toujours belle Alice Krige.

Le film avance vite, progresse logiquement, intègre bien les effets numériques, jusqu'à l’attaque finale du château qui dérape un peu. Avait-on réellement besoin de ce monstre des enfers sorti d’un jeu vidéo ? Il décrédibilise un peu tout ce qu’on vient de voir.

Ceci pour dire que « SOLOMON KANE » n’a rien d’un joyau méconnu et passé injustement inaperçu, mais dans son créneau, le film a une vraie tenue. Que demande le peuple ?

Partager cet article
Repost0
7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 09:00

Le thème de « NEVER LET ME GO » a déjà été développé il y a quelques années, façon ‘blockbuster’ dans « THE ISLAND ». C'est un cri d’alarme sur les dangers du clonage humain, NEVER LETéventualité appartenant encore à la SF spéculative… Mais pour combien de temps ?

Dans cette adaptation d’un best-seller, on « élève » des petits clones humains dans des écoles haut-de-gamme, on les amène à l’âge adulte où ils pourront commencer leur travail de « donneur ». Jusqu'à ce qu’une 3ème ou 4ème opération provoque leur mort.

« NEVER LET ME GO » est aussi joyeux que le laisserait espérer son « pitch ». C'est un film délicat et parfois poétique, mais d’une noirceur et d’un désespoir terribles. À ne surtout pas voir un jour de cafard ! Dans ce 20ème siècle alternatif, on se met à élever des humains clonés « en batterie » et l’éthique des débuts de cette science laisse progressivement place au commerce pur et simple. C'est assez vertigineux, horriblement crédible et le film s’enfonce dans une tristesse sans nom.

La jeune Carey Mulligan est exceptionnelle d’émotion, dans un personnage solitaire et effacé. Keira Knightley tient avec courage un rôle complètement opposé de garce égoïste. Elle est bouleversante dans la dernière partie.

On avait apprécié « PHOTO OBSESSION » du même réalisateur. On reconnaît son sens du cadre, de la création d’atmosphère, une certaine froideur glaciaire, aussi. « NEVER LET ME GO » est un film maîtrisé et dense, certainement pas pour tous les goûts, mais qui au moins ouvre la porte à une vraie réflexion sur sa thématique. Déjà pas si mal…

Partager cet article
Repost0
3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 06:43

MESSENGERSL’amateur de « films de trouille » est un aventurier de l’extrême. Il sait qu'il lui faudra encaisser environ neuf navets infâmes, pour tomber sur un film valable. Il est parfaitement conscient que pour des petits miracles comme « THE DESCENT » ou « 30 JOURS DE NUIT », il devra payer un lourd tribut aux séries B fauchées, sans style ni idée. Mais quand il MESSENGERS (1)tombe sur « LES MESSAGERS », par exemple, qu'est-ce qu'il est content, l’amateur !

Produit par Sam Raimi, réalisé par les jumeaux hongkongais Pang, ce film de maison hantée ne cherche pas l’originalité à tout prix et emprunte sans complexe à Hitchcock (le look de la maison, les attaques de corbeaux), à « SHINING » (le petit garçon, la fin). Mais ici, tout est soigné. Léché, même : la photo lumineuse, car la plupart des séquences se passent le jour dans une ambiance rurale, les cadrages très BD, les décors, les F/X qui filent le frisson et surtout la direction d’acteurs digne d’un film plus ambitieux. On retrouve des presque vedettes des années 90 comme Dylan McDermott ou Penelope Ann Miller, « l'homme à la cigarette » de « X-FILES ». Mais c'est la jeune Kristen Stewart qui porte le film sur les épaules dans une composition d’une incroyable maturité.

« LES MESSAGERS » maintient la tension du début à la fin et outre les séquences « à effets », mitonne quelques purs moments de mise en scène, comme cette séquence magnifique où Kristen Stewart tient son petit frère dans ses bras et refuse de se retourner, alors qu’un fantôme s'approche tout doucement, derrière elle. Là, on sent la patte de vrais cinéastes, maîtrisant parfaitement la grammaire du genre où ils évoluent.

Bien sûr, le manque d’ambition du projet ne fera jamais de ce film un classique du cinéma d’horreur, mais pour le chercheur de pépites, c'est une excellente surprise, qui réserve quelques bonds en l’air bien gratinés.

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 16:45

On imagine une bande de ‘geeks’ réunissant leurs DVD préférés : « PREDATOR », la série « LOST » et « THE DESCENT » et décidant d’en faire une sorte de pot-pourri en mixant les éléments au petit bonheur. PRIMAL

Le scénario de « PRIMAL » ne vaut pas mieux que cela : c'est un jeu de piste puéril de classiques du fantastique, sans la moindre idée, sans le plus petit début d’originalité. Ah ! Si… Tout de même… Il y a cette sous-intrigue avec Lance Henriksen jouant un prêtre-hitman envoyé par l’Église pour abattre les chercheurs qui ont découvert le « chaînon manquant ». Trois petites scènes absurdes, absolument pas intégrées au reste de l’histoire, qui – on l’espère sincèrement pour lui – ont payé les impôts de notre cher Lance.

Il serait fastidieux de recenser tous les emprunts de « PRIMAL » : il n’est composé que de cela. Le plus navrant est l’héroïne couverte de boue, les cheveux très sales, véritable clone de celle de « THE DESCENT » et se retrouvant bien sûr dans les mêmes situations. Les « monstres » quant à eux, sortes de Morlocks au physique des plus ingrats et au langage coloré (dans une scène on entend très distinctement un « Qu'est-ce qu'y a ? » dans ce qui ressemble à du Français, au milieu des grognements !) sont plus grotesques qu’inquiétants et volent dans les airs comme des sabreurs de films chinois.

Ce DTV australien est donc difficilement défendable, même si on a une certaine affection indulgente pour les nanars sanguinolents. C'est vraiment le genre de film qui pourrait être écrit avec un logiciel. On entrerait les données : horreur, fantastique, monstres, femme en péril, etc. Et on appuierait sur la touche ‘envoi’. Résultat : « PRIMAL ».

 

À NOTER : pour ceux qui se demanderaient ce qu’est un ‘Morlock’, se rapporter au classique et délectable « LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS », d'après H.G. Wells.

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 09:06

Pour avoir écrit les films-culte que sont « HITCHER » et « AUX FRONTIÈRES DE L’AUBE », Eric Red a droit à l’indulgence éternelle. Même s’il n’a pas autant convaincu en tant que réalisateur occasionnel, hormis son sympathique « COHEN & TATE ».100 FEET

« 100 FEET » est un petit suspense fantastique, un huis clos tirant intelligemment parti d’un tout petit budget pour illustrer un scénario extrêmement simple et linéaire, sans la moindre surprise ou chausse-trappe. Inutile par conséquent de s’attendre à des révélations, des voltefaces ou une chute à la Shyamalan (enfin… celui des débuts, s’entend), « 100 FEET » suit son bonhomme de chemin jusqu'au dénouement qui laisse quelque peu frustré.

Une femme battue a tué son mari. Après deux ans de prison, elle est assignée à résidence avec un bracelet électronique à la cheville, dans la maison du crime et doit affronter le fantôme du mort.

Pas facile de maintenir l’intérêt avec un postulat aussi élémentaire, pas même nourri par des personnages secondaires ou des comédiens hors du commun. Famke Janssen parvient pourtant à donner chair à son personnage, se débattant comme une belle diablesse et manifestant une indéniable énergie. On peut avoir une pensée émue pour Michael Paré, ex-espoir des années 80, réduit ici à jouer les ectoplasmes flous et quasi-invisibles.

« 100 FEET » n’a rien de honteux, mais rien de palpitant non plus. C'est une sorte d’exercice de style en lieu clos, une variation sur un thème tout de même bien usé. Étonnant qu’avec son imaginaire très singulier et un réel talent pour l’angoisse métaphysique, Eric Red n’arrive pas à sortir de ce carcan de série B peu ambitieux.

À retenir : la scène d’amour la plus glauque de mémoire récente. Pendant que Famke fait l’amour dans son lit conjugal avec un jeune amant, le fantôme la contemple, plaqué au plafond pendant qu'elle prend son pied en ne le lâchant pas du regard !

 

À NOTER : le film est exploité en vidéo en France sous le titre « PÉRIMÈTRE MORTEL ». Peut mieux faire !

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 18:46

PH PARANORMAUX« PHÉNOMÈNES PARANORMAUX » pousse le bouchon du vrai-faux documentaire un peu trop loin. Il confronte constamment la « réalité » (vidéos des évènements réels) avec la fiction qui en a été tirée. Pourquoi pas ? À part que la dite-réalité est elle aussi de la fiction et que le personnage que joue Milla Jovovich est incarné par… une autre comédienne, censée être la vraie héroïne de l’histoire. Pas clair ? Non seulement pas clair, mais complètement inutile et perturbant.

Depuis l’étrange « COMMUNION » avec Christopher Walken et surtout une décade d’épisodes de « X-FILES », les enlèvements de quidams par les extra-terrestres sontPH PARANORMAUX (1) devenus un standard du film de science-fiction et d’épouvante. Car évidemment, tous les aliens ne sont pas aussi mignons que les E.T. de Spielberg. Ici, par exemple, ils parlent une langue morte et se prennent carrément pour Dieu !

Difficile de se sentir concerné par ce qui passe à l’écran tant la narration est confuse et bêtement mise en abyme par le parti-pris du réalisateur (qui joue lui-même le « vrai » spécialiste des langues anciennes !). Quelques moments sont flippants, les paysages de l’Alaska sont saisissants et Jovovich fait preuve d’une belle présence physique. Mais vu que l’actrice jouant la « vraie » Abby est meilleure qu'elle, il est malaisé de se faire une opinion !

« LE PROJET BLAIR WITCH » et « CLOVERFIELD » ont donc encore fait des petits. Celui-ci est tellement embrouillé dans son concept de base, qu’on n’en garde pratiquement aucun souvenir. Serait-ce la faute des aliens ?

Partager cet article
Repost0
22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 07:44

S’inscrivant parfaitement dans l’œuvre tout à fait cohérente de Christopher Nolan, « INCEPTION » ne peut laisser indifférent. Si on peine à pénétrer ses arcanes pendant une bonne demi-heure, on est progressivement happé dedans sans même s’en rendre compte, tout simplement parce qu’on en capte la logique interne. Un peu comme aux échecs ou en informatique. INCEPTION

Construit en poupées-gigognes, ce ‘bad trip’ dans les rêves annihile peu à peu tout esprit critique, tout cartésianisme pour faire croire à l’impossible : il s’agit là d’un blockbuster à la « MISSION : IMPOSSIBLE », dont le décor n’est autre que le labyrinthe formé par l’âme humaine.

Ce n’est pas un film facile d’accès et il exige une attention de chaque seconde. Le pari est d’autant plus culotté que sa durée peut sembler excessive. Surtout dans le dernier quart qui pour brillant qu'il soit, n’en finit pas de finir. Jusqu'à l’exaspération. Toujours ce même défaut des films dépassant les 2 H 30 qui finissent tous par se complaire dans leur opulence.

Dans le rôle principal, Leonardo DiCaprio dont le visage poupin se marque peu à peu, joue une sorte de continuation de son personnage de « SHUTTER ISLAND » (la relation à sa femme comprise), Ellen Page confirme qu'elle a un bel avenir devant elle, Ken Watanabe est superbe de présence. On a plus de mal à reconnaître Tom Berenger, grisonnant et ventru. Et en bonus, le cher Michael Caine apparaît en clin d’œil dans deux séquences, en prof goguenard.

Dans la foulée thématique des « GRIFFES DE LA NUIT », mais surtout « DARK CITY », « MATRIX » et même « AVATAR », « INCEPTION » est un film-monstre qui nécessite probablement plusieurs visions pour en goûter toutes les facettes. Sans ces longueurs superflues dans le final et des séquences d’action redondantes et trop étirées, on pourrait déjà parler d’un chef-d’œuvre. Il fait en tout cas partie d'une série de films réinventant des univers alternatifs pour échapper au triste réel. Films de crise ? 

Partager cet article
Repost0
8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 18:36

VISITOR (1)Dans ses mémoires, Michael Caine affirme que Dieu devait ressembler à John Huston. Il n’a pas tort, le bougre ! La preuve ? Huston joue carrément Dieu dans « THE VISITOR » et Franco Nero non-mentionné au générique, portant une perruque de hippie peroxydée VISITORcampe un hilarant Jésus. Leur mission ? Ramener au bercail une fillette démoniaque, clone de Linda Blair dans « L’EXORCISTE » et accessoirement éviterVISITOR (2) l’Armageddon grâce à une armée d’oiseaux. Non, il ne s’agit pas là du dernier scénario d’Ed Wood, ni même d’un canular. Ce film existe bel et bien !

« THE VISITOR » est une hallucinante bouillie, mixant sans aucun complexe les recettes de « LA MALÉDICTION », « ROSEMARY’S BABY », « CARRIE » et autres films diaboliques de l’époque, pour un résultat qui, à condition d’être vu entre amis, peut provoquer une bonne dose de fous-rires.

Car on va de plaisir en plaisir : le flic de service est un vieux Glenn Ford ankylosé. Quand il interroge la fillette et lui demande où est passé le revolver avec lequel elle a blessé sa mère, VISITOR (3)celle-ci lui souffle dans l’oreille : « Il est enfoncé dans votre trou de balle ». Ça vaut bien les insanités de Linda Blair, ont dû se dire les auteurs. Lance Henriksen lui, père de la peste joufflue, vend son âme au Diable pour… devenir ‘coach’ d’une équipe de handball ! On doit même subir le cabotinage éhonté de Shelley Winters en gouvernante férue d’astrologie, sans oublier Mel Ferrer en chirurgien machiavélique. Cerise sur le gâteau : l’incompréhensible apparition de… Sam Peckinpah (pourquoi ?) en ex-mari de la maman, un bon docteur des pauvres qui paraît postsynchronisé par quelqu’un d’autre.

Ce film improbable, totalement oublié jusqu'à ce jour, vient de sortir en DVD aux U.S.A. dans une « uncut european version ». On n’ose même pas imaginer ce que doit être la « cut version » ! Car ce qui est encore le plus extraordinaire dans  « THE VISITOR », c'est que du générique-début jusqu'au mot ‘fin’, on n’y comprend RIEN !

 

À NOTER : le film est également connu sous le titre « STRIDULUM » qui ne veut strictement rien dire.

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 17:35

CRITTERS (1)Premier opus d’une franchise de quatre films, « CRITTERS » se veut un anti « E.T. » (une poupée à l’effigie du petit héros de Spielberg est mise en pièces) et un condisciple deCRITTERS « GREMLINS ». Les intentions sont bonnes. Mais le budget misérable et un scénario infantile tuent dans l’œuf toute dimension aussi bien fantastique que satirique.

Situé dans une petite ville du Kansas et surtout dans le périmètre d’une ferme, « CRITTERS » étire interminablement des séquences vues et revues, s’essaie à CRITTERS (2)un comique pachydermique (l’alcoolique mythomane que personne ne croit alors qu'il a réellement vu les aliens débarquer) et propose des extra-terrestres à peu près aussi convaincants que les Ewoks : de grosses boules de peluches noires aux yeux rouges et aux dents de piranha.

Ne parlons même pas du prologue situé sur une planète d’un lointain système solaire, il y aurait trop à dire.

On passe le temps à reconnaître quelques visages familiers de la série B des années 80 comme Dee Wallace-Stone la maman de « E.T. » justement et de « CUJO » où elle affrontait déjà un alien et une grosse bête poilue. M. Emmet Walsh en shérif mou et suant, Billy ‘Green’ Bush en père plouc du jeune héros ou encore un tout jeune Billy Zane en citadin à catogan rapidement bouloté par les peluches.

Il faut plus que de l’indulgence pour voir jusqu'au bout ce navet qui paraît aujourd'hui encore plus vieillot que les séries Z noir & blanc des années 50. Cela nécessite beaucoup de curiosité cinéphilique et d’abnégation.

 

À NOTER : l’intégrale de la franchise « CRITTERS » est récemment sortie en zone 1 dans un double DVD avec des sous-titres uniquement anglais.

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 17:58

ALLIGATOR (1)Les récents ‘films de crocs’ « DARK WATER », « ROGUE » ou « LAKE PLACID » ont un aïeul intitulé « L’INCROYABLE ALLIGATOR », qui se trouve être également celui du ALLIGATOR« GODZILLA » de Roland Emmerich, pour ce qui est de la construction du scénario.

Bien sûr, un film de monstre des années 80 a forcément vieilli. Mais grâce au travail du scénariste (et réalisateur lui-même de films indépendants) John Sayles, il est encore tout à fait visible aujourd'hui. Au lieu de tout concentrer sur lesALLIGATOR (2) séquences spectaculaires et le gore, Sayles soigne ses personnages qui ont tous une véritable épaisseur humaine et il signe un dialogue drolatique souvent spirituel et décalé. Ainsi le héros-flic même s’il est – comme d'habitude – traumatisé par son passé, est-il surtout obsédé par sa calvitie naissante. De même  l’héroïne (une spécialiste des reptiles, évidemment) vit encore avec sa môman.

ALLIGATOR (3)On peut donc, sans être fan de grosses bébêtes tueuses, s’amuser de « L’INCROYABLE ALLIGATOR », d’autant que les F/X sont étonnamment réussis pour l’époque. Le montage entre le croc mécanique, les petits sauriens évoluant au milieu de maquettes et les gros-plans de gueule béante est assez adroit pour rendre la bestiole aussi crédible que menaçante.

Ajoutons une pincée d’écologie, de défense des animaux, punissons au passage les industriels sans scrupule et les trafiquants et on obtient une série B sympathique et jamais ennuyeuse.

Robert Forster est excellent dans le rôle du flic caractériel, à cent lieux de l’archétype machiste de l’emploi. Parmi les seconds rôles quelques vieux de la vieille comme Dean Jagger, Henry Silva dans un personnage clin d’œil aux « DENTS DE LA MER » (ce n’est pas le seul « hommage », d'ailleurs), Michael V. Gazzo curieux commissaire à tête de mafioso et des revenants comme Mike Mazurki ou Sue ‘Lolita’ Lyon dans des apparitions de quelques secondes. En un mot : rien que du ‘cool’ !

ALLIGATOR (4)

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog du West (l'Ouest, le vrai !)
  • : News, photos, critiques films et DVD, avis et commentaires sur le cinéma populaire, ses stars, ses mythes, mais aussi sur les séries TV et quelques à-côtés.
  • Contact

Recherche

Catégories

Liens