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15 juillet 2012 7 15 /07 /juillet /2012 05:46

Joe Turkel est un second rôle des fifties, aux traits ascétiques et au sourire inquiétant, souvent utilisé par Kubrick : un malfrat de « ULTIME RAZZIA », un des condamnés dans « LES SENTIERS DE LA GLOIRE » et surtout ‘Lloyd’ le barman fantôme de « SHINING », le rôle grâce auquel l’acteur ne sera jamais tout à fait oublié.

Parmi ses autres apparitions, on se souviendra des forçats dans « DUFFY OF SAN QUENTIN » et « LA CAGE AUX HOMMES », un cowboy dans « L’HOMME AUX COLTS D’OR », un gangster dans « THE BONNIE PARKER STORY » et « L’AFFAIRE AL CAPONE », un des marins de « LA CANONNIÈRE DU YANG-TSÉ », un flic dans « L’ODYSSÉE DU HINDENBURG ».

Turkel fait impression dans « BLADE RUNNER » en richissime créateur des « réplicants » qui finit le crâne broyé par son chef-d'œuvre Rutger Hauer, dans une scène anthologique.

Aujourd'hui, il fête ses 85 ans. Happy birthday, Joe.

TURKEL-copie-1

 

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 12:05

INCOS stanwyck« ELEGY » est un des deux épisodes de la série « LES INCORRUPTIBLES », que Barbara Stanwyck tourna en ‘guest star’ dans le rôle du lieutenant Aggie Stewart du Bureau des Personnes Disparues de Chicago. Elle est d'ailleurs la vraie héroïne du téléfilm, Eliot Ness étant relégué à jouer les utilités de temps à autres. Mais quoi, on n’accueille pas la ‘Queen’ tous les jours !

Réalisé par Robert Butler, l’épisode montre le racketteur John Larch apprenant qu'il n’a plus que quelques semaines à vivre. Sa fille qu'il n’a pas vue depuis dix ans a disparu, aussi demande-t-il à Ness de la retrouver en échange de documents inestimables sur la mafia. Ness se tourne alors vers Miss Stanwyck. Le scénario suit la laborieuse enquête de terrain qui va l’amener dans les bas-fonds. La jeune femme est en effet devenue une « traînée » usée avant l’âge.

INCOS stanwyck (1)

Le film ne fait pas partie des meilleurs de la série, mais contient quelques moments d’émotion tout à fait inattendus, dus à l’époustouflante maîtrise de Stanwyck. Alors qu’on ne sait rien du passé de son personnage, qu'elle n’est censée être là que pour enquêter, interroger, fouiner, elle laisse filtrer des indices infimes par des yeux qui s’embuent à un moment inattendu, une voix qui se brise au milieu d’une phrase. Toute une histoire humaine qui se dessine en non-dits et en creux. Du Grand Art !

À ses côtés, de solides acteurs comme Ed Asner en co-équipier, Larch excellent et Peggy Ann Garner formidable en vieille gamine fanée et à la dérive. Son face à face avec Stanwyck dans une cafeteria vaut à lui seul qu’on voie l’épisode.

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 09:43

« WWW » se devait de célébrer à sa façon le 14 juillet, à travers sa mascotte indéboulonnable, Charley Bronson, toujours sur le coup.

14 JULY

D’abord en rappelant que notre héros se nommait ‘Holland’ (sans « e » à la fin) dans « L’ENFER DE LA VIOLENCE » et en craignant bien que le président (celui avec un « e » à la fin) ne se retrouve une fois encore « PASSAGER DE LA PLUIE », lors des cérémonies officielles sur les Champs Élysées, pendant cet été particulièrement pourri.

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 06:08

Nancy Olson est une comédienne des années 50, remarquée dans un emploi de ‘girl next door’ à la belle énergie. Elle est scénariste dans « BOULEVARD DU CRÉPUSCULE », témoin dans « MIDI, GARE CENTRALE » où elle retrouve son partenaire William Holden, épouse d’un soldat dans « LE CRI DE LA VICTOIRE » et elle achève sa discrète carrière à la télévision.

Aujourd'hui, elle fête ses 84 ans. Happy birthday, Nancy.

OLSON

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 08:37

BALAFREÀ bien y regarder, « LE BALAFRÉ » n’avait pas suffisamment de matière pour faire un long-métrage : les rouages du scénario peinent à s’enclencher, les « comme par hasard » s’enchaînent de façon presque comique, les coups de théâtre sont téléphonés des heures à l’avance et le concept même de l’histoire « à chute » fait penser à un épisode de « ALFRED HITCHCOCK PRÉSENTE » de 26 minutes. À part qu’ici, on a droit à 50 minutes de plus !BALAFRE (1)

La première vraie erreur est d’avoir donné le rôle de ce ‘tough guy’ implacable et tête brûlée à… Paul Henreid. Acteur fade et ennuyeux, jouant les amants passifs dans « UNE FEMME CHERCHE SON DESTIN » et les résistants cocus dans « CASABLANCA », il tient justement ici un rôle à la Bogart. Henreid, acteur civilisé et élégant s’il en fut, n’est absolument pas à sa place et plombe gravement le film. Mais il faut dire qu'il en était le producteur ! Qui d’autre aurait pensé à lui pour jouer ce dur-à-cuire ? Fort heureusement, il a en face de lui la roborative et sexy Joan Bennett, tout à fait délectable en secrétaire médicale blasée et revenue de tout, amoureuse sans vouloir le montrer, soumise mais rétive. Sa seule présence apporte un semblant de vie et d’énergie au film.

Parmi les seconds rôles, on reconnaît les jeunes Henry Brandon en braqueur peu téméraire et Jack Webb en ‘torpedo’ maigrichon.

Les histoires de sosies ont toujours du mal à convaincre et celle-ci n’a même pas fait l’effort de trouver les petites touches qui l’auraient rendue à peu près crédible. On suit donc ce petit jeu d’ombres avec un ennui poli, on sourit à quelques bonnes idées (la photo tirée à l’envers) et on remarque que la toute fin a été carrément empruntée à… « PÉPÉ LE MOKO » ! Pour les fans de Joan Bennett, donc.

 

À NOTER : le film est connu sous les titres « HOLLOW TRIUMPH », « THE SCAR » et « THE MAN WHO MURDERED HIMSELF » !

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 09:34

Tiens ! Un petit private joke interblogs, pour fêter cette belle journée d’été !

Sur le blog de notre amie ‘Val’, notre facétieux camarade ‘Lemmy’ l’avait défiée de lui trouver une photo de John Wayne en short. Aujourd'hui, Val a fait de son mieux, s’est approchée de très près du graal : elle a bien trouvé un short et le ‘Duke’ sur la même photo, mais ce n’est pas lui qui le porte.

SHORT

Alors, toujours généreux et magnanime, « WWW » a fouillé dans sa caverne d’Ali Baba et dégotté la photo-culte : le jeune Marion Morrison (c'est son vrai nom) effectivement en short dans le très peu connu mais bien titré « GIRLS DEMAND EXCITMENT ».

What else ?

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 09:14

Tod Browning fut comédien au temps du Muet, mais c'est comme réalisateur qu'il a laissé une marque profonde dans l’Histoire du 7ème Art et du fantastique en particulier.

Il dirigea plusieurs fois Lon Chaney, signa le premier « DRACULA » avec Bela Lugosi, fit son chef-d’œuvre : « FREAKS – LA MONSTRUEUSE PARADE » dans la foulée, un film encore traumatisant quand on le revoit avec nos yeux blasés, sept décennies plus tard.

Aujourd'hui, il aurait fêté ses… 132 ans ! Happy birthday, Mr Browning. Et comme disaient les ‘freaks’ : « You’re one of us ! One of us ! One of us ! One of us !!! ».

BROWNING

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 07:52

Étonnant de voir à quel point le taxi a jalonné le parcours de Robert De Niro. À ses débuts, il joua un ‘taxi driver’ schnouffé dans « JENNIFER ON MY MIND », ensuite, ce fut le « séminal » classique de Scorsese, plus récemment Robert Rodriguez lui adresse un amusant clin d’œil dans « MACHETE » et maintenant, ‘Bob’ âgé et blanchi, se retrouve chauffeur de taxi dans « BEING FLYNN ».

Inspiré d’une histoire vraie, le film relate les retrouvailles entre un jeune poète paumé et un père qu'il n’a jamais connu. Le premier travaille dans un centre d’hébergement pour SDF, le BEING FLYNNsecond y débarque parmi d’autres laissés-pour-compte du Rêve Américain. Il n’y a pas de scénario construit à proprement parler, on colle au personnage du jeune homme et à ses tourments intérieurs. À travers ses yeux, on découvre ce père monstrueux, « humain, trop humain ». On retrouve avec plaisir le De Niro qu’on aime : sans l’humour pachydermique, sans les grimaces. C'est un vrai rôle, qu'il remplit avec conviction, à tel point qu’on arrive à l’oublier complètement à partir d’un moment et à croire au personnage. Mythomane égotique, raciste, homophobe, imbu de lui-même, ce Flynn est un méprisable individu, mais De Niro parvient à lui insuffler une certaine grandeur shakespearienne et accepte de se clochardiser avec un manque de vanité que pourraient lui envier bien des jeunes comédiens. Face à lui, le très étrange Paul Dano est tout à fait crédible, avec sa mollesse naturelle, sa transparence chronique. Julianne Moore n’apparaît que sporadiquement et en flash-back, dans le rôle de la mère défunte. Ces ‘caméos’ frustrants commencent à devenir une fâcheuse habitude dans la carrière de la belle actrice ! On aperçoit le toujours remarquable Wes Studi qui dirige avec une calme fermeté le centre d’accueil.

« BEING FLYNN » n’est pas un grand fim, mais l’étude psychologique est rigoureuse, le scénario ne cède à aucun poncif hollywoodien, ni même au mélo facile. Quand enfin le fils lit le manuscrit de son père, ce « grand roman américain » qu'il a mis toute une vie à écrire, il n’y aura aucun miracle, aucune révélation, pas de ‘happy ending’ pour le raté velléitaire. Comme dans la vraie vie… Un film à ne pas voir un soir de déprime !

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 17:38

KING NY (1)On peut ne pas être client de l’œuvre chaotique et brouillonne d’Abel Ferrara et béer d’admiration pour son « KING OF NEW YORK », un concentré de polar urbain, dont chaque revision révèle les ambiguïtés et les richesses.

Dès les premières séquences, le film mélange tout, fusionne les univers, mixe les milieux, KING NYtélescope les classes sociales, les ethnies. Les magistrats, les journalistes, les politiciens dînent avec les gangsters en toute familiarité, les filles sont faciles, la cocaïne coule à flots. Le caïd ‘Frank White’ n’a qu’un rêve : bâtir un hôpital pour les enfants déshérités, alors que les flics impuissants et frustrés se transforment en ‘vigilantes’ dont les méthodes sont dignes des escadrons de la mort. Et tant pis pour les dommages collatéraux ! Tout est brassé, inversé, déflagré, au rythme de la BO syncopée et des éruptions volcaniques de violence.

Enfer bleuté d’acier et de verre où se reflètent des lumières dorées, le New York de Ferrara ne ressemble pas à celui de Woody Allen, ni même à celui de Scorsese. Le film explore des zones obscures, des no man’s land rarement filmés où s’ébattent des grands fauves barbares, quel que soit le côté de la loi où ils se trouvent. Mais avant tout, « KING OF NEW YORK » comme l’indique son titre, est le portrait saisissant d’un gangster sortant de prison et reprenant possession de son territoire. Dès sa première apparition, Frank White apparaît comme un mort-vivant. Ou plutôt comme un « non-mort » : un vampire. Ce n’est certainement pas par hasard que Ferrara insère un extrait de « NOSFERATU » dans une scène. Le choix de Christopher Walken pour l’incarner est évidemment plus que judicieux. Blafard, les yeux morts, éteints, passant en une fraction de seconde de la jovialitéKING NY (2) juvénile à la brutalité la plus choquante, les cheveux dressés sur la tête, comme s’il avait survécu à la chaise électrique, Walken trouve un de ses plus grands rôles. Il électrise l’écran dès qu'il apparaît, en sachant rester totalement imprévisible du début à la fin, en parvenant à être fascinant sans jamais se montrer attachant ou susciter l’empathie. White est une vermine… Parmi les vermines. Mais le jeu de l’acteur comme possédé, un pied dans la tombe, laisse deviner l’être humain qu'il a dû être un jour, qu'il aurait pu être.

Regrettons seulement – et c'est un petit regret ! – que trop de dialogues soient improvisés KING NY (3)et manquent de substance, car certaines séquences s’en trouvent appauvries.

Les seconds rôles sont formidables : de David Caruso en jeune poulet enragé et haineux à Larry Fishburne en ‘gangsta’ ingérable, en passant par Wesley Snipes, Steve Buscemi et l’excellent Victor Argo dans un rôle de flic besogneux et taiseux, discret Némésis de White.

Chef-d’œuvre nocturne, cauchemardesque, « KING OF NEW YORK » est tellement primitif dans sa narration, si nihiliste et j’usquauboutiste dans son traitement, que quelques gros-plans du visage de Walken les yeux levés vers le ciel noir, laissent imaginer que tout le film n’est que le rêve/fantasme éveillé d’un homme en fait resté dans sa cellule.

Car comme tous les grands films uniques en leur genre, celui-ci laisse la porte ouverte à toutes les interprétations.

KING NY (4)

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 10:05

CHARLEY DVD« 9 THRILLING HOURS » annonce sans complexe le boîtier « métal » d’une collection de DVD à sortir aux U.S.A. cet été. Oui, pas moins de neuf heures de Charles Bronson concentré ! Voilà qui ne peut que réjouir « WWW » comme vous l’imaginez. Les deux photos – avec et sans moustache – sont extraites de « UN JUSTICIER DANS LA VILLE » et « MAN WITH A CAMERA », ce qui ne laisse présager en rien du contenu du coffret.

Un rapide coup d’œil aux noms inscrits dessus confirme nos soupçons : Jill Ireland, Anthony Perkins, James Mason, Susan George… « and more » ! C'est encore une énième réédition-recyclage de films libres de droits comme « QUELQU’UN DERRIÈRE LA PORTE », « DE LA PART DES COPAINS » ou « L’ANGE ET LE DÉMON », auxquels on a dû coller quelques épisodes de séries TV des années 50 pour colmater. Bien sûr, il arrive parfois que se glissent un inédit ou une rareté, mais c'est peu probable en l’occurrence.

Quoiqu’il en soit, cette sortie confirme l’incroyable pérennité de Bronson en tant que produit commercial. Il est un des seuls acteurs de cette génération à avoir régulièrement des coffrets DVD qui lui sont consacrés, des compilations de téléfilms, etc. Un jour, il faudra analyser le pourquoi de la chose !

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