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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 18:17

NIGHT GRIZZLY (2)« LE RANCH MAUDIT » (remarquable traduction du titre anglais « LA NUIT DU GRIZZLY ») est un étrange mélange de genres, qu’on pourrait résumer rapidement en disant que c'est un mix entre « LA PETITE MAISON DANS LA PRAIRIE » et « L’OMBRE ET LA PROIE », un ours remplaçant les lions.

Malgré le format Scope, le film a tout d’un produit télé et il a d'ailleurs été concocté par une partie de l’équipe de « CHEYENNE » la série TV de Clint Walker, qui tient ici le rôle NIGHT GRIZZLY (1)principal. Il joue un ex-shérif qui s’installe dans une fermeNIGHT GRIZZLY convoitée par un rancher local et qui est régulièrement attaquée par un grizzly démoniaque surnommé… ‘Satan’.

C'est balourd et naïf dans la description de la famille idéale du brave Clint, les seconds rôles sont des caricatures impossibles comme cette épicière vieille fille échappée d’une sitcom comique (il ne manque que la piste de rires ‘off’ !) ou ce bon vieux Jack Elam dans un rôle d’ivrogne du village sympathique et serviable où il évolue en roue-libre, sans la moindre direction.

Si l’immense Walker est physiquement impressionnant, il demeure un comédien limité et empesé, comme empêtré de sa propre carcasse. Heureusement, on retrouve quelques seconds rôles de l’époque comme Keenan Wynn en méchant bien-élevé, le futur Tarzan NIGHT GRIZZLY (3)Ron Ely jouant son fiston et surtout Leo Gordon, qui vole la vedette à tout le monde dans un beau rôle de chasseur de primes au look sauvage, arpentant l'Ouest avec sa carriole et ses chiens. Lui et Walker assurent sans doublures une assez belle bagarre au bord d’une rivière.

Dommage que les séquences avec l’ours soient atrocement mal filmées et montées, que les scènes familiales soient aussi mièvres, car on devine qu’avec un traitement un peu plus sérieux, l’affrontement entre ce colosse ‘All American’ et cette bête féroce dont il a violé le territoire, aurait pu donner un tout autre film.

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 08:10

STEIGEROn a beaucoup critiqué – et souvent avec raison ! – son jeu surchargé, son emploi excessif de la « Méthode » qui complique les rôles les plus simples, mais dans une filmo aussi riche qu’éclectique, des films surnagent tout de même. Et malgré l’agacement qu'il provoque souvent, Rod Steiger se distingue malgré tout comme un acteur complètement à part, au parcours étonnant et au physique hors-normes.

Il est donc insupportable par exemple, dans « L’HOMME DE NULLE-PART » en contremaître STEIGER (1)vicieux, « LE SERGENT » en officier nazi homo, en tatoué dans « L’HOMME ILLUSTRÉ », dans « IL ÉTAIT UNE FOIS… LA RÉVOLUTION » en ‘peone’ survolté à l’accent mexicain atroce, dans le rôle-titre de « W. C. FIELDS ET MOI », en prêtre aveugle dans « AMITYVILLE, LA MAISON DU DIABLE » (une de ses pires prestations !), en colonel nazi dans « THE LUCKY STAR », en maire gueulard dans « CALENDRIER MEURTRIER ».

Mais sa lourdeur, son sourire pervers sont bien plus convaincants dans « SUR LES QUAIS » en frère malfrat de Brando, « LES ÉCHAPPÉS DU NÉANT », en prisonnier ambigu, « PLUSSTEIGER (2) DURE SERA LA CHUTE » en malfrat du milieu de la boxe, « LE JUGEMENT DES FLÈCHES » en Sudiste adopté par les Sioux, « AL CAPONE » où il cabotine avec un certain génie, « LE PRÊTEUR SUR GAGES » en Juif rescapé, « LE JOUR LE PLUS LONG » en officier traqueur, « DOCTEUR JIVAGO » en bourgeois libidineux, « LE REFROIDISSEUR DE DAMES » en serial killer transformiste, « MAIN BASSE SUR LA VILLE » en promoteur, « WATERLOO » où il incarne rien moins que Napoléon, « DANS LA CHALEUR DE LA NUIT » (son meilleur rôle) en shérif borné du vieux Sud, « CATTLE ANNIE AND THE LITTLE BRITCHES » en shérif. On le revoit en sénateur qui veut la peau de Stallone dans « F.I.S.T. » et en révérend dans « BALLAD OF THE SAD CAFÉ ».

Il apparaît dans son propre rôle dans « THE PLAYER » et en général conseiller du président STEIGER (3)dans « MARS ATTACKS ! ». Complètement chauve, il joue le dernier des Van Helsing dans « REVENANT », un père incestueux rongé par la maladie dans « THE RED DOOR ».

Sur ses vieux jours, Steiger se spécialise dans les rôles de mafieux clownesques : « AVEC LES COMPLIMENTS DE… CHARLIE » où il est bègue, « L’EXPERT » avec accent cubain en bonus, « MEN OF RESPECT » en parrain assassiné.

Il est le père de Jason patric dans « INCOGNITO » et le gros client du héros de « CARPOOL ». Il apparaît dans une seule séquence de « LA DERNIÈRE CAVALE » en caïdSTEIGER (4) furibard. Il est prêtre dans « LA FIN DES TEMPS » et juge dans « LA TÊTE DANS LE CARTON À CHAPEAU », un rôle qu’il reprend d'ailleurs pratiquement à l’identique, dans « HURRICANE CARTER ».

Son interprétation la plus mémorable demeure tout de même celle du ‘mogul’ cabotin, geignard et lâche dans « LE GRAND COUTEAU » où ses affrontements avec Jack Palance atteignent des sommets.

À noter que Steiger apparaît dans deux films français : « LES INNOCENTS AUX MAINS SALES » en époux pleurnichard de Romy Schneider, puis des années plus tard dans « TOUS LES JOURS DIMANCHE ».

À la TV, il crée le rôle de « MARTY » (qui vaudra l’Oscar au cinéma à Ernest Borgnine), joue un gangster dans un « ROUTE 66 », incarne Ponce-Pilate dans « JESUS OF NAZARETH »,  un mafieux dans « COLUMBO », un entraîneur de boxe dans « THE KID », un colonel de cavalerie dans « IN PURSUIT OF HONOR ».

STEIGER (5)

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 16:54

BACK ETERNITY (2)« LES ÉCHAPPÉS DU NÉANT » commence comme un poussif aïeul de « AIRPORT », puis l’avion s’écrase dans la jungle et il évoque subitement « LA MORT EN CE JARDIN » de BACK ETERNITY (1)Luis Buñuel, curieusement tourné la même année.

Le manque de moyens et le tournage en studio dans une forêt artificielle, rendent le spectacle un peu morne et languissant, mais dans son dernier tiers, les personnages prennent de l’épaisseur et on se surprend à être enBACK ETERNITY (3) empathie avec eux et à souhaiter qu'ils s’en sortent. Ces naufragés du ciel sont campés par des comédiens intéressants : Robert Ryan n’a pas grand-chose à faire, à part prendre un air viril dans le rôle du pilote au passé douloureux. Anita Ekberg est une véritable bombe atomique (et anatomique) en call-girl se découvrant un instinct maternel, Phyllis Kirk est très bien et a une jolie scène de bagarre dans une mare avec BACK ETERNITY (4)Anita. Gene Barry se délecte d’un rôle de pleutre odieux et arrogant. Mais c'est Rod Steiger qui s’octroie la part du lion, dans un rôle passionnant de condamné à mort dégoûté par l’injustice, qui à la fin de l’aventure deviendra en quelque sorte la main de Dieu, lorsqu’il devra choisir qui survivra ou non. Belle idée de scénario et excellente interprétation de Steiger, qui après avoir cabotiné pendant la moitié du film avec son accent allemand et sa voix nasillarde à la Brando, devient subitement le bel acteur qu'il savait être, parfois. Pas assez souvent, hélas !

Le film met longtemps à démarrer vraiment et il faut s’accrocher, fermer les yeux sur la surabondance de clichés, pour parvenir jusqu'à ce moment où tout bascule et où les vrais enjeux font enfin surface. La dernière scène où commencent à apparaître les ombres de ces Indiens invisibles, est absolument saisissante.

BACK ETERNITY

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 05:50

Victor Argo est un second rôle souvent utilisé par Martin Scorsese : un des frères faisant la police des trains dans « BOXCAR BERTHA », un malfrat dans « MEAN STREETS », l’épicier tuant un braqueur à coups de barre à mine dans « TAXI DRIVER », le caissier de bar dans « AFTER HOURS », un des apôtres de « LA DERNIÈRE TENTATION DU CHRIST ».

Abel Ferrara en fait également un de ses acteurs-fétiches : l’inspecteur obstiné de « KING OF NEW YORK », le commissaire dans « BAD LIEUTENANT », le directeur de la photo de « SNAKE EYES », l’homme de main de « NOS FUNÉRAILLES ».

ARGO

On voit également Argo en homme de main dans « DON ANGELO EST MORT », en Roumain dans « SON ALIBI », en « homme dangereux » dans « LE CONTRAT », en dictateur sud-américain dans « McBAIN », en chef des tueurs dans « TRUE ROMANCE ». Woody Allen l’utilise deux fois : en inspecteur dans « CRIMES ET DÉLITS », puis en lyncheur dans « OMBRES ET BROUILLARD ».

Argo joue le propriétaire de la boutique à cigares de « SMOKE » et « BROOKLYN BOOGIE ». Il est le patron du ‘diner’ de « COYOTE GIRLS », un mafieux balourd dans « GHOST DOG », l'homme de confiance de James Caan dans « THE YARDS », le légiste de « PAS UN MOT ! », le commissaire bourru de « BAD LUCK ! ».

Aujourd'hui, il aurait fêté ses 78 ans. Happy birthday, Vic.

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 17:58

Inspiré de faits réels et d’un pan particulièrement honteux de l’Histoire américaine (il y en a d’autres !), « SACCO & VANZETTI » s’inscrit dans la mouvance du cinéma politique italien des années 70 et un des deux rôles principaux est d'ailleurs tenu par l’acteur porte-drapeau Gian Maria Volontè.

Le film est long, copieux, d’une sobriété confinant à l’austérité, d’une volonté de sérieuxSACCO très estimable. La belle musique d’Ennio Morricone et la chanson mythique de Joan Baez sont utilisées avec parcimonie et sans désir de surdramatiser les évènements. Il faut dire qu'ils se suffisent à eux-mêmes.

Le scénario suit pas à pas le procès de deux « radicaux » italiens arrêtés à Boston pour un hold-up qu'ils n’ont pas commis. La justice américaine va donc déguiser ce procès fondamentalement politique en une affaire criminelle falsifiée, pour éradiquer deux innocents devenus des symboles encombrants.

C'est révoltant comme ont pu l’être les meilleurs films de Costa-Gavras, soigneusement reconstitué malgré un abus du zoom et malgré des décors parfois un peu ‘cheap’.

Le film doit beaucoup à ses deux acteurs : Riccardo Cucciolla impressionnant de rigueur dans le rôle de Sacco, petit homme introverti et obstiné, enfermé dans son mutisme. À ses côtés, Volontè compose un magnifique Vanzetti bouillonnant intérieurement, un brin poseur, totalement crédible. Ils sont bien entourés par Cyril Cusack remarquable en procureur raciste et fielleux et William Prince en vieil avocat qui va perdre ses dernières illusions au cours des sept années de procédure.

Sans atteindre les hauteurs de certaines œuvres de Francesco Rosi, le film de Giuliano Montaldo est fort et digne, ne cède jamais au spectaculaire ou au pathos et laisse sur une sensation d’impuissance et de dégoût.

 

À NOTER : inédit en France (pourtant coproductrice du film) et aux U.S.A., le film vient de sortir dans un superbe Blu-ray en Italie avec une version italienne et une anglaise (excellente), mais sans sous-titre.

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 09:32

Loretta Swit est une actrice de télévision des seventies, qui apparut en ‘guest’ dans bon nombre de séries avant de se faire connaître par le rôle du major « Lèvres-en-feu » dans la sitcom « M*A*S*H* », un personnage comique créé par Sally Kellerman dans le film d’Altman.

Elle fut très drôle en épouse d’un caïd dans « LES ANGES GARDIENS » et surtout en caricature de cancanière hollywoodienne dans « S.O.B. ».

Aujourd'hui, elle fête ses 75 ans. Happy birthday, Loretta.

SWIT

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 18:52

« MOUSEY », c'est le surnom d’un petit prof timide et complexé, moqué par ses élèves. Sa femme – qu'il avait épousée enceinte d’un autre homme – vient de le quitter et lui interdit de voir celui qu'il considère comme son fils. Alors ‘Mousey’ pète un câble. Il vend saMOUSEY (1) maison, suit son ex jusqu'à Montréal et commence à la harceler. Puis il commence à tuer… Et à se transformer en serial killer incontrôlable.

Et qui joue donc cette pauvre « p’tite souris » ? Nul autre que… Kirk Douglas ! C'est évidemment ce contremploi hallucinant qui fait tout l’intérêt de ce téléfilm canadien et qui est même sa raison d’être. Car le scénario est d’une absolue banalité, la réalisation purement fonctionnelle et les seconds rôles sont franchement bâclés. Mais il y a Kirk. Et c'est le Kirk des grands jours. Affublé de vilaines lunettes, un pansement à la main, le visage convulsé, en sueur, la mèche grasse, il compose un personnage fascinant qu’on voit évoluer de la victime dépressive au croque-mitaine dangereux. À lui seul, l’acteur crée une tension extraordinaire qui envahit tout le film. Ainsi la longue séquence où il s’introduit chez une pauvre fille qu'il vient de rencontrer, pour l’égorger « pour l’exemple » est-elle dérangeante et presque insupportable. Parfaitement dirigé, Douglas ne se laisse jamais aller au cabotinage et même dans ses pires moments, demeure toujours pathétique. Du grand art.

À ses côtés, la belle Jean Seberg est sous-utilisée dans le rôle ingrat de l’ex-épouse pas très sympathique et John Vernon joue son nouveau mari sans rien avoir à défendre. Dommage…

MOUSEY

En oubliant sa facture rudimentaire, « MOUSEY » vaut vraiment le coup d’œil pour Kirk Douglas un acteur qui n’a jamais craint de jouer les « salopards » irrécupérables et qui pousse ici le jeu à l’extrême. Mais quand il se met à sangloter à la fin, il retourne complètement la situation et confirme qu'il est bien un immense comédien.

À noter que le célèbre ‘gimmick’ de « TERREUR SUR LA LIGNE » (« L’assassin téléphone de l’intérieur de la maison ») est ici utilisé avec cinq ans d’avance.

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 08:39

CB ANNIV2

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 06:08

CB 91

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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 18:18

Un bien drôle de film que « BROTHER ORCHID » qui sous ses allures de film de gangster estampillé Warner Bros, s’avère être aussi une comédie vaguement débile et bien BROTHER Osympathique. Edward G. Robinson, dans une version ‘light’ du Little Caesar qui fit sa gloire, est un caïd qui rêve de découvrir ce qu’est la « vraie classe ». Pour cela, il parcourt le monde, dilapide sa fortune et de retour aux States, s’aperçoit qu'il s’est fait supplanter par son ex-bras droit Humphrey Bogart. Réfugié dans un monastère, Robinson devient « frère Orchidée », un gentil moine. Ce qui n’est d’abord qu’un déguisement, commence à le gagner. Et si la vraie classe était là ?

C'est idiot mais distrayant. Robinson assure le spectacle dans ce rôle de faux-dur inculte, malin comme un singe. Ses relations avec les moines sont délectables. À ses côtés, Ann Sothern est amusante en poule à gangster très bête mais gentille, Ralph Bellamy pas très bien distribué en grand cowboy benêt. Quant à Bogart, à quelques mois seulement de son accès au vedettariat, il n’apparaît que très peu, en malfrat vicieux et félon, un emploi qu'il devait connaître par cœur et joue ici les yeux fermés.

Nul n’ira prétendre que « BROTHER ORCHID » est un bon film. Ça n’en est pas un. Mais il est toujours plaisant de voir un genre aussi balisé que le film de gangster se moquer de lui-même et une star tourner en ridicule sa propre image. Donc, si on a 1 H 30 à tuer, voilà une agréable façon de le faire.

BROTHER O (1)

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