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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 15:49

Robert Wise, avec le recul du temps, fut un immense réalisateur, qui toucha à tous les genres, et signa quelques classiques inaltérables, que ce soit dans le fantastique (« LA MAISON DU DIABLE ») ou le film de guerre (« LA CANONNIÈRE DU YANG-TSÉ »), sans parler des grands musicals.

Dans le domaine du western, « CIEL ROUGE » est un de ses premiers films à budget conséquent, et son titre original « BLOOD ON THE MOON », fait penser aux petits films d’horreur qu'il tourna pour se faire connaître. De fait, « CIEL ROUGE » est un drôle de western, se passant essentiellement la nuit, et filmé en puissants clair-obscurs, durcissant les visages, et transformant les extérieurs en noman’s land menaçant. C'est ainsi que l’affrontement final, autour de la cabane de Walter Brennan, évoque par instants « LES CHASSES DU COMTE ZAROFF » !

Le scénario de « CIEL ROUGE » est pourtant tout ce qu'il y a de banal, et suit un « saddle tramp », joué par un jeune Robert Mitchum, enrôlé comme mercenaire, contre un rancher. Comprenant qu'il est dans le mauvais camp, une fois de plus, Mitchum va aider ses anciens ennemis, quitte à essuyer leur méfiance. Calme, costaud, l’air un peu ailleurs, le « grand Bob » possédait déjà une sacrée personnalité, et le film lui doit beaucoup. Il assure avec professionnalisme une bagarre extrêmement réaliste pour l’époque avec Robert Preston, qui laisse les deux hommes bien abîmés, ce qui change du petit filet de sang au coin des lèvres, convention quelque peu irritante des films de cette période. Preston donc, plus connu en France pour son rôle de travesti dans « VICTOR/VICTORIA », est un convaincant salopard intelligent et manipulateur, Barbara Bel Geddes, future matriarche de « DALLAS » est amusante en sauvageonne amoureuse, et Walter Brennan commence le film en figure tragique, pour évoluer peu à peu vers son emploi habituel de vieille carne râleuse et héroïque. Chassez le naturel…

« CIEL ROUGE » pâtit d’un scénario un peu alambiqué, avec quelques digressions distractives (l’enlèvement du responsable de la réserve indienne, qui fait gravement retomber l’intérêt), mais il vaut le coup d’œil pour la « patte » de Wise, qui le tire vers tout à fait autre chose. Sous sa caméra, même les paysages chers à John Ford semblent méconnaissables !

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 11:42

Paul Kersey, architecte quinqua de New York, dont la femme fut récemment tuée par des voyous, se promène avec son gendre dont l’épouse est restée dans un état catatonique à la suite de la même agression.

KERSEY : « Que fais-tu de la vieille coutume américaine de justice individuelle ? Si la police ne nous défend pas, il faut le faire nous-mêmes ».

LE GENDRE : « On n’est plus des pionniers, papa »

KERSEY : « Que sommes-nous, Jack ? Si nous ne sommes plus des pionniers, que sommes-nous devenus ? Comment appeler des gens, qui confrontés à la peur, ne savent que fuir et se cacher ? »

LE GENDRE : « Civilisés ? »

KERSEY : « Non ».

Cet échange de répliques est le plus éclairant sur le « message » de « UN JUSTICIER DANS LA VILLE », de Michael Winner, un film qui fit couler beaucoup d’encre en 1974 et suscita de nombreuses sequels et imitations. Le romancier Brian Garfield qui signa le best seller dont fut tiré le scénario, se plaignit du manque de finesse de l’adaptation et du message fascisant qu'il véhiculait.

Pourtant, ce premier film, malgré la réalisation racoleuse de Winner, demeure intéressant par ses racines plantées dans l’univers du western. C'est en visitant un client en Arizona, que Kersey assiste à un spectacle de cowboys-cascadeurs. Si tout le monde rit aux bagarres et fusillades, lui prend cela très au sérieux, et en tire visiblement des leçons. Et si la seule façon de punir les meurtriers de sa femme était celle-là : à l’ancienne ? À coups de revolver. Le client offre à Kersey une arme d’époque qu'il découvre en arrivant à New York. À présent, plus rien ne le retient pour devenir un « vigilante » ! Et le bon peuple new-yorkais applaudit des deux mains...

Si le choix de Charles Bronson pour jouer Kersey est discutable, l’acteur étant trop marqué par son passé de cowboy au cinéma, force est de reconnaître qu'il donne une forte identité au personnage. Et l’index qu'il pointe, à l’ultime seconde du film, en guise de revolver, a influencé jusqu'à Clint Eastwood pour son « GRAN TORINO ».

« UN JUSTICIER DANS LA VILLE » est bel et bien un descendant direct du bon vieux western, où on réglait ses comptes dans Main Street à grand renfort de six-coups. Les temps ont changé ? Pas Paul Kersey…

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 09:56

Cela paraît difficile à croire, mais depuis mars dernier, Mario Girotti – plus connu sous le nom de Terence Hill – a 70 ans. C'est à dire qu'il est plus âgé que son partenaire Henry Fonda, quand ils tournèrent ensemble « MON NOM EST PERSONNE » ! Ainsi, le ludion au physique de playboy, yeux d’azur et dents blanches, a-t-il aujourd'hui l’âge d’être grand-père.

Terence Hill débuta très jeune en Italie, sous la direction de Dino Risi ou Vittorio de Sica, il joua un des soupirants de Claudia Cardinale dans « LE GUÉPARD », mais sa carrière ne semblait aller nulle part, jusqu'à ce qu'il apparaisse en lieutenant de cavalerie dans le western allemand « LE TRÉSOR DES MONTAGNES BLEUES », où figure également Klaus Kinski. Là, un déclic s’est produit, et le bellâtre au sourire benêt, à la gentillesse innée, s’est trouvé une niche. Exit Mario, hello Terence !

Il tourne encore trois ou quatre westerns germaniques, avant de retourner en Italie, pour « RITA NEL WEST », une comédie balourde avec la chanteuse Rita Pavone. Mais Terence Hill se cherche encore, et s’il tourne trois westerns, dans le rôle du chasseur de primes Cat Stevens (sic !) : « DIEU PARDONNE... MOI PAS », « LA COLLINE DES BOTTES » et « LES 4 DE L’AVE MARIA », il en est encore à singer les maniérismes de Clint Eastwood. Bronzé à outrance, cigarillo au bec, yeux plissés, il n’est qu’un pistolero parmi d’autres. Plus joli garçon, mais c'est tout. En 1968, on fait de lui un parfait sosie de Franco Nero, pour « DJANGO, PRÉPARE TON CERCUEIL », où il est quasiment impossible de le différencier de son modèle.

Le salut arrive deux ans plus tard, avec « ON L’APPELLE TRINITA », dans lequel Terence Hill se trouve enfin : dans ce personnage de SDF de l'Ouest, paresseux, faussement simplet, et d’une adresse diabolique avec un revolver, il crève l’écran, et forme un tandem extraordinairement populaire avec l’imposant Bud Spencer, qu'il avait déjà croisé dans les aventures de Cat Stevens. S’ensuivra un « ON CONTINUE À L’APPELER TRINITA », de même facture. Les films sont franchement moyens, mais les deux compères s’y imposent comme les Laurel & Hardy du western, et deviennent des superstars, ensemble ou même séparément.

Dans « EL MAGNIFICO », Hill joue un lord anglais, un « pied-tendre » débarquant dans l'Ouest. Sergio Leone qui haïssait les « TRINITA », engage Terence Hill sur sa production « MON NOM EST PERSONNE », où il confronte les clowneries infantiles de l’ersatz italien, à son modèle U.S., Henry Fonda himself. Mais ce n’est pas exactement le message qui finit par filtrer de ce film charmant. Le vieux pistolero est fatigué et corrompu, et n’hésite pas à tuer, alors que son « fan » italien est drôle, débordant de vie, et préfère ridiculiser son ennemi, en lui plantant un index entre les fesses, comme dans le dernier plan du film. Le succès est colossal ! Leone et Hill tentent de remettre le couvert avec « UN GÉNIE, DEUX ASSOCIÉS… UNE CLOCHE », mais le cœur n’y est déjà plus. Trinita a grillé ses cartouches...

Au début des années 90, Terence Hill, légèrement blanchi et l’œil un peu éteint, a l’idée saugrenue d’incarner… Lucky Luke ! Le temps de quelques films et d’une série TV tournée aux U.S.A., il en donne une interprétation bâtarde, avec un look proche des films de Leone (en plus propre), et un Jolly Jumper parlant en voix « off ». Guère convaincant. C'est même le moins que l’on puisse dire !

En 2009, il signore Girotti n’a pas dételé, puisqu’on annonce un « DOC WEST », qu'il réalise lui-même, un énième retour au Far West.
TERENCE HILL suite 

L’acteur a peut-être tourné énormément de navets, a contribué sans le vouloir à la chute du western européen, en y introduisant le gros comique qui tâche, mais il possède un don qui le rend pratiquement intouchable : celui de la sympathie.

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 19:06

La plupart des westerns de Burt Kennedy – et même les pires d’entre eux – sont édités en DVD. Cet excellent scénariste passé à la mise en scène, a toujours eu un penchant pour la parodie et la dérision, et « NE TIREZ PAS SUR LE SHERIF » est probablement sa plus franche réussite. Même le plus « sérieux » « UN COLT POUR TROIS SALOPARDS », se maintient à l’extrême bord de l’humour « camp ».

« LES DYNAMITEROS » est sans doute son film le plus bizarroïde : coproduction italo-anglo-yougoslave de Dino de Laurentiis, c'est un démarquage westernien des « 12 SALOPARDS », sorti en 1971, avec en tête d’affiche Bekim Fehmiu, qui connut son heure de gloire grâce à « J'AI MÊME RENCONTRÉ DES TZIGANES HEUREUX ». Kennedy l’a entouré du gratin des seconds rôles U.S., avec Richard Crenna, Woody Strode, Chuck Connors, Slim Pickens, et l’ex-garçonnet de « SHANE », Brandon DeWilde. Sans oublier John Huston, qui vient faire quelques grimaces dans un rôle de général.

Nous n’irons pas jusqu'à affirmer que ce « DYNAMITEROS », également connu sous les titres « THE DESERTER » et « LA SPINA DORSALA DEL DIAVOLO », est un chef-d’œuvre scandaleusement méconnu, et odieusement oublié. Non… Mais le film est invisible depuis très, très longtemps, et mérite peut-être une seconde chance ?

Alors si un éditeur amateur de raretés improbables lit ces lignes…

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 15:55

La démarche des producteurs du « KANSAS EN FEU » ressemble énormément à celle des auteurs de « YOUNG GUNS », tourné quelques trente ans plus tard : prendre quelques jeunes « espoirs » masculins du moment et leur faire endosser des noms célèbres pour un western mouvementé, s’amusant à distordre l’Histoire sans complexe.

Ici nous avons Frank et Jesse James, les frères Younger et un des Dalton pour faire bonne mesure, s’enrôlant dans les rangs du pillard Quantrill en pleine guerre de sécession. C'est là qu'ils feront leurs classes, et la fin du film les verra partir, gonflés à bloc, pour entamer leur propre carrière criminelle. « KANSAS EN FEU » est étonnamment bien réalisé par Ray Enright, en particulier pour ce qui est des séquences d’action ou de batailles, qui ne font jamais « cheap »  et sont nerveusement montées. Le scénario avance à toute vitesse, parvient même à laisser filtrer une certaine ambiguïté dans le seul personnage féminin, la maîtresse venimeuse et manipulatrice de Quantrill dont le jeune Jesse tombe amoureux.

Le casting est excellent : si le poupin Audie Murphy ne soulève guère d’enthousiasme et paraît bien dix ans plus jeune que son âge, on reconnaît le quasi débutant Tony Curtis jouant de l'harmonica, dans le rôle de Kit Dalton, Richard Long futur héros de la série TV « LA GRANDE VALLÉE », Dewey Martin l’acteur-fétiche d’Howard Hawks, ainsi que les futures stars de série B que sont Richard Egan ou Scott Brady, excellent en bras-droit sadique du colonel d'opérette. Le vétéran Brian Donlevy brosse en effet un intrigant portrait de Quantrill, sorte de vieille ganache mythomane et illuminée, qui devient une figure du père pervertie pour le naïf Jesse.
Soixante ans après sa réalisation, « KANSAS EN FEU » tient remarquablement bien la distance et parvient à distraire et amuser sans jamais faiblir.

 

À NOTER : le film est sorti en zone 1, dans le double DVD « CLASSIC WESTERN ROUNDUP – VOLUME 1 » en 2007, avec des sous-titres français, et une excellente image.

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 12:17

Une diligence lancée à fond de train, le shérif assis à côté du cocher.
Une silhouette apparaît sur la piste, et interpelle le convoi, en armant sa winchester d’un seul mouvement du poignet. La caméra s'avance vers l’inconnu dans un travelling complètement flou, filmé sur fond de transparence, pour finir en un gros-plan d’un visage viril et sympathique. Johnny Ringo. Alias John Wayne.

Cette séquence est tirée de « LA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE » (1939), et ce seul plan, tout techniquement imparfait qu'il soit, a suffi à faire de John Wayne une star indéboulonnable jusqu'à la fin de ses jours. Il faut dire que John Ford a su filmer son « entrée » dans la Cour des Grands, après des années de galère dans les séries B et les serials à deux cents. Wayne avait pourtant déjà porté un grand film sur les épaules, « LA PISTE DES GÉANTS » de Raoul Walsh, mais Ford a réussi en dix secondes ce que son prédécesseur n’avait su faire en deux heures. Cela s’appelle l’alchimie…

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 10:21

Il fut peut-être le plus étrange des hommes de l'Ouest, le héros du Far West le plus exotique. Cet ancien trapéziste suisse d’origines russes, s’est rendu célèbre à Broadway en jouant un monarque chinois dans « LE ROI ET MOI », et confirma l’essai avec le rôle du pharaon dans « LES DIX COMMANDEMENTS ». Là, le physique athlétique de Yul Brynner, son crâne complètement chauve, son accent indéfinissable, et ses poses avantageuses, semblaient parfaitement à leur place. Ses séjours dans le western ont davantage posé problème au puriste.

C'est lui qui mit en chantier « LES 7 MERCENAIRES », s’octroyant le rôle de Chris, le leader tout vêtu de noir. Son accent était plus ou moins justifié par des origines cajuns, mais son look de croque-morts et sa démarche d’automate juraient terriblement dans les décors mexicains, et aux côtés de partenaires beaucoup plus crédibles. Pourtant, l’excentricité de sa silhouette, sa voix de baryton, et ses postures « viriles », si elles frôlaient bien souvent le ridicule qui tue, créèrent tout de même un personnage unique et inédit, qui finit contre toute attente, par emporter le morceau. Brynner reprit le rôle pour une sequel très inférieure, « LE RETOUR DES 7 », tournée en Espagne six ans plus tard.

« LE MERCENAIRE DE MINUIT » est un curieux western « en chambre », dans lequel Yul vêtu en dandy de l'Ouest, incarne un pistolero nommé Jules Gaspard-D’Estaing (sic !), et passe le temps à jouer du clavecin. Un curieux personnage, mais plus dans ses cordes que le rôle-titre de « PANCHO VILLA », où affublé d’une perruque et de moustaches postiche de carnaval, Brynner offrit une des pires prestations de sa carrière.

Il s’essaie au « spaghetti », avec « ADIOS SABATA », où retrouvant son allure sombre des « 7 MERCENAIRES », il joue un aventurier âpre au gain, nommé Indio Black. Il fut rebaptisé Sabata pour profiter du succès du film avec Lee Van Cleef. Sa tentative de comédie échoue lamentablement dans « CATLOW » : la fantaisie sautillante n’était vraiment pas son fort !

Physiquement égal à lui-même, Yul Brynner endosse son « uniforme » noir, pour jouer sa propre parodie dans « MONDWEST », où il est un robot, programmé pour défier les touristes d’un parc d’attraction, et se laisser tuer par eux lors de duels « pour rire ». Jusqu'au moment où la machine se révolte. Cela peut sembler paradoxal, mais il semble bien que Brynner n’ait jamais été meilleur que dans ce film ! Il reprendra d'ailleurs le rôle pour une brève apparition dans la sequel « LES RESCAPÉS DU FUTUR ». Arnold Schwarzenegger rendit hommage à Brynner en affirmant s'être inspiré de son jeu, pour créer son "Terminator". Alors...

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 08:41

Inspirée d’un best-seller de Robert Lewis Taylor qui lui valut le prix Pulitzer, la série « LES VOYAGES DE JAMIE McPHEETERS » tournée entre 1963 et ’64, suit les périples d’une caravane de colons en route pour la Californie en 1849. Filmée en noir & blanc, elle dura deux saisons seulement mais s’est révélée être une jolie réussite, d’autant que son originalité venait du fait que ces aventures étaient vues à travers les yeux d’un garçon de douze ans qui assurait également la narration. Le gamin vif et débrouillard, était incarné par une découverte des studios Disney, Kurt Russell dont l’assurance et l’instinct parfait de la caméra firent un enfant-star prolifique. Sa rencontre avec le réalisateur John Carpenter devait lui assurer une belle carrière d’adulte quelques années plus tard, ce qui n’est pas si fréquent.

« LES VOYAGES DE JAMIE McPHEETERS » avait comme vedette le britannique Dan O’Herlihy (le « ROBINSON CRUSOË » de Buñuel), jouant le père médecin de Jamie, un excentrique en chapeau haut-de-forme, distrait et naïf et le guide était un certain Coulter. Du moins jusqu'au 10ème épisode où il était piétiné par des chevaux. Dans ce même épisode, intitulé « THE DAY OF THE KILLER », le convoi avait maille à partir avec un fuyard blessé, traqué par des tueurs mexicains. Nommé Linc Murdock, l'homme, une sorte de vagabond sauvage et dangereux, était incarné par Charles Bronson. À l’issue du film, celui-ci accepte de prendre la place du guide et de mener le convoi jusqu'à la terre promise. La présence de Bronson et son alchimie évidente avec Kurt Russell, firent beaucoup pour le succès de la série, ainsi qu’une pléiade de « guest stars », parmi lesquelles on comptait : Burgess Meredith, David McCallum (en ermite aveugle, sur la photo), Warren Oates, Lee Van Cleef (photo), James Whitmore ou Mariette Hartley.

Bien réalisée dans des décors assez variés, compte tenu des budgets restreints de la télévision, cette série qui marqua son époque, fut diffusée en France en 1969 et elle est restée invisible depuis. Compte tenu de la haute tenue du produit, de la notoriété toujours vivace de ses comédiens, il nous semble que « LES VOYAGES DE JAMIE McPHEETERS » mériteraient d’être édités en DVD afin d’être redécouverts et appréciés par un nouveau public.

MCPHEETERSsuite

À NOTER : le film « LE CALIFORNIEN » (dont nous parlons par ailleurs) est tiré de cette série, et a utilisé le dernier épisode, auquel fut accolé un flash-back tourné expressément. C'est la seule trace qu'il reste aujourd'hui des « VOYAGES DE JAMIE McPHEETERS », qu’on peut également trouver sur le Web, en DVD-R de piètre qualité, mais toujours mieux que rien…  Merci au passage à "Bernard" qui nous a envoyé un photoroman (dont la première page se trouve ci-dessus) paru dans TéléPoche en 1969. 

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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 20:05

Qui est ce sympathique et légèrement enrobé gentleman du Far West ? Eh bien, c'est un ancien champion de natation de niveau olympique, nommé Carlo Pedersoli.
Cette image, tirée du western « PAS DE PITIÉ POUR LES SALOPARDS », fait figure de témoignage irréfutable qu’il signore Pedersoli, qui a fait carrière au cinéma sous le pseudonyme de Bud Spencer, n’est pas né barbu, comme tout le monde avait fini par le croire ! Depuis ses premiers succès aux côtés de Mario Girotti-Terence Hill, l’imposant Bud a arboré une épaisse barbe, accentuant son aspect grizzly. Son rôle de banquier dans le présent film, est un des rares (le seul ?) dans lequel il a fait les frais d’un rasoir et probablement d’after-shave.
Un moment à savourer, donc…

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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 15:45

Il est certain que sans son Randolph Scott et sans son CinémaScope, Budd Boetticher n’est pas tout à fait lui-même. Et s’il demeure un petit western mouvementé et rondement mené, « LE DÉSERTEUR DE FORT ALAMO » ne possède aucune des qualités que le réalisateur développera quelques années plus tard.

Ce qui épate avant tout dans ce film, c'est son manque de complexe : le siège d’Alamo, les personnages de Bowie, Crockett et Travis, que John Wayne mettra plus de trois heures à établir dans son film « ALAMO », sont ici expédiés en dix minutes, pour ensuite partir sur autre chose : le destin du seul survivant du célèbre fort, parti venger les siens. Le scénario est trop alambiqué, et met longtemps à trouver son rythme, mais sa rapidité le sauve.

Dans un rôle peu flatteur de déserteur malgré lui, bourrelé de remords, haï de tous, Glenn Ford trouve un de ses bons rôles, adapté à sa personnalité légèrement fuyante et peu charismatique. Il n’est d'ailleurs pas interdit de penser que ce personnage ait servi de modèle à Chuck Connors pour son excellente série « LE PROSCRIT » basée sur un postulat similaire. Autour de la vedette, de bons seconds rôles comme Neville Brand, toujours bestial à souhait, Victor Jory en chef de gang sans foi ni loi, et cerise sur le gâteau : Zorro en personne ! Guy Williams (la photo ci-dessous) qui apparaît dans une séquence en sergent de l’Armée Républicaine, et sans sa moustache.

« LE DÉSERTEUR DE FORT ALAMO » est une série B sans aucune prétention, mais les séquences d’action sont parfaitement réglées, comme cette poursuite finale, avec ses charriots lancés à fond de train, ou la scène où les villageois veulent lyncher Ford au début lors de laquelle l’acteur est visiblement très bousculé. Il faudra nous l’avons dit, encore quelques années, pour que Boetticher s’impose comme un véritable « auteur », mais ce genre de petit film n’avait déjà rien de déshonorant. Et la photo lumineuse de Russell Metty, le directeur photo de Douglas Sirk, n'y est pas totalement étrangère.

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