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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 11:58

Il serait impossible de comptabiliser tous les westerns auxquels Roy Jenson a participé. S’il aligne près de 200 titres à sa filmo en tant qu’acteur, il doit en avoir autant sinon plus comme cascadeur. Ce colosse aux traits épais, catalogué dans les rôles de bagarreurs imbéciles, d’hommes de main obtus, n’a jamais connu le rôle qui le fixe dans la mémoire collective, mais a tout de même quelques fleurons à revendiquer.

Il est un cowboy dans « CONVOI DE FEMMES » et « LA LANCE BRISÉE », un garde du corps dans « L’AVENTURIER DU TEXAS », un hors-la-loi dans « LA CHEVAUCHÉE DE LA VENGEANCE » et « LES RÔDEURS DE LA PLAINE » (que des rôles minuscules, proches de la figuration). Il est un shérif ripou dans « L’OR DES PISTOLEROS », joue un autre vacher dans « WILL PENNY, LE SOLITAIRE », un homme de main dans « 5 CARTES À ABATTRE », un prospecteur dans « LA KERMESSE DE L’OUEST ». Il tente – naïvement ! – de tuer John Wayne dans un bain-douche dans « BIG JAKE », s’en prend tout aussi bêtement à Paul Newman et Steve McQueen dans « JUGE ET HORS-LA-LOI » et « TOM HORN », il conduit le train dans « LE SOLITAIRE DE FORT HUMBOLDT ». Roy Jenson est bien sûr apparu dans quantité de séries TV, il a tourné six épisodes de « GUNSMOKE » et tout autant de « BONANZA ».

Son rôle le plus mémorable, il ne l’a pas trouvé dans un western : c'est lui qui tient Jack Nicholson, pendant que Polanski lui coupe le nez dans « CHINATOWN ». Et il réunit ses deux casquettes, acteur-cascadeur, pour une des bagarres les plus brutales jamais filmées dans « LA TRAHISON SE PAIE CASH » : terrifiant !

A NOTER : Roy Jenson est parfois orthographié Roy Jensen ou Roy C. Jensen aux génériques de ses films.

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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 09:56

S’il fut un personnage controversé dans l’histoire de l'Ouest, c'est bien le général George Armstrong Custer (1839-1876), héros de la guerre de Sécession, mais aussi soldat aveuglé par l’ambition, tueur d’Indiens légendaire, qui a entraîné ses hommes à la mort, dans une bataille inégale contre les tribus unifiées, à Little Big Horn.

Si Henry Fonda en a incarné un avatar sous un autre nom, dans « LE MASSACRE DE FORT APACHE », le personnage a souvent été traité au cinéma, sous diverses lumières, allant de la glorification béate à la dérision au vitriol.

C'est Ronald Reagan qui l’incarne dans « LA PISTE DE SANTA FÉ », Errol Flynn en donne un portrait complexe mais excessivement flatteur dans « LA CHARGE FANTASTIQUE ».

Parmi les autres, de moindre portée : James Millican dans « LE SENTIER DE L’ENFER », Sheb Wooley dans « LES CLAIRONS SONNENT LA CHARGE », Leslie Nielsen dans « LES FUSILS DE LA PLAINE ». Robert Shaw dans « CUSTER, L'HOMME DE L’OUEST » en donne une interprétation intrigante, Wayne Maunder tente une approche sympathique dans la série TV « CUSTER », Richard Mulligan en fait un fantoche égotique et odieux dans « LITTLE BIG MAN » (sûrement l'image qui reste le plus en mémoire), Marcello Mastroianni le pastiche joyeusement dans « TOUCHE PAS À LA FEMME BLANCHE », Bill Hader apparaît brièvement dans « UNE NUIT AU MUSÉE 2 ».

Custer apparaît souvent dans des téléfilms ou épisodes de séries : Robert Lansing est excellent dans un triple épisode de « LE PROSCRIT », James Olson tient le rôle-titre dans « THE COURT MARTIAL OF GEORGE ARMSTRONG CUSTER », Keir Dullea l’incarne dans « THE LEGEND OF THE GOLDEN GUN », James Leland apparaît dans ce rôle dans plusieurs épisodes de « DR. QUINN, FEMME MÉDECIN », et Jonathan Scarfe lui prête ses traits dans « INTO THE WEST ».

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 15:15

Magnifique acteur de composition new-yorkais, au physique de petit employé replet et obtus, mais à l’abattage impressionnant. Il n’a jamais eu la tête d’affiche, hormis en Italie, où il trouva quelques uns des meilleurs rôles de sa fin de carrière. Avec son œil malin, son air faussement rassurant, Martin Balsam a créé de nombreux personnages inoubliables. On retiendra essentiellement le privé de « PSYCHOSE », un des « 12 HOMMES EN COLÈRE » ou l’antiquaire gay du « GANG ANDERSON », parmi tant d’autres.

Dans le western, il n’a pas été très prolifique, mais on l’a tout de même vu en prêtre dans « RAWHIDE », en marshal dans « HAVE GUN – WILL TRAVEL », il est étonnamment crédible en cocher mexicain dans « HOMBRE », très drôle en maire libidineux, symbole de « l'homme du 20ème siècle » dans « UN HOMME FAIT LA LOI ».

Balsam fait un numéro de haute-voltige dans « LITTLE BIG MAN », en marchand ambulant, affublé de la fâcheuse habitude de perdre des morceaux de lui-même. Il apparaît en magnat du pétrole dans le « spaghetti » parodique « CIPOLLA COLT ».

En fait, l’appellation « Little Big Man », lui convient parfaitement.

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 10:37

Grâce à la prestation de Jean-Louis Trintignant dans « LE GRAND SILENCE », on peut dire que la présence française dans le western, n’aura pas été totalement nulle. Car même si l’Hexagone comprend de nombreux fanatiques du Far West, on ne peut guère revendiquer un apport essentiel au genre. Pourtant, quelques compatriotes se sont essayés, au fil des années aux grandes plaines de l'Ouest, qu'elles soient situées aux U.S.A., en Espagne ou en Yougoslavie.

Pierre Brice fut le chef indien « WINNETOU » dans de nombreuses productions allemandes, au cinéma, à la télé, et même… au cirque. Robert Hossein a réalisé et interprété « UNE CORDE, UN COLT », écrit par Dario Argento. Johnny Hallyday et Françoise Fabian ont partagé l’affiche du « SPÉCIALISTE ».

Brigitte Bardot apparaît dans « VIVA MARIA ! », « LES PÉTROLEUSES » et « SHALAKO », Jeanne Moreau, sa co-équipière du premier film reparaît dans « MONTE WALSH », Denise Darcel est la comtesse de « VERA CRUZ », Alain Delon joue un espagnol dans « TEXAS, NOUS VOILÀ ! », et un tueur dans « SOLEIL ROUGE ». Marcel Bozzuffi est un rancher dans « CHINO ».

La BD western française a été adaptée et jouée par des Français : Vincent Cassel incarne ainsi « BLUEBERRY » et Jean Dujardin est « LUCKY LUKE ».

On peut également noter « UN AUTRE HOMME, UNE AUTRE CHANCE », réalisé par Claude Lelouch, sans oublier « LE JUGE » par le réalisateur-fétiche de Louis de Funès, avec... Pierre Perret dans le rôle de Roy Bean ! Par contre, faut-il vraiment mentionner « FERNAND COW-BOY », avec Fernand Raynaud ? Pas sûr…

Sergio Leone employa souvent des « gueules » venues de l’Hexagone : Jean Martin, Marc Mazza, Antoine Saint-John, et même Miou-Miou dans « UN GÉNIE, DEUX ASSOCIÉS, UNE CLOCHE ». Le buriné Philippe Leroy-Beaulieu a tourné quelques « spaghetti », l’ex-speakerine Jacqueline Alexandre apparaît dans « LE RETOUR DE SABATA », Catherine Deneuve et toute le bande de « LA GRANDE BOUFFE » tournent « TOUCHE PAS LA FEMME BLANCHE ».

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 07:50

On raconte que sur le tournage de « HONDO, L'HOMME DU DÉSERT », John Wayne voulut expliquer au second rôle Leo Gordon, comment tomber quand on prend une balle dans le ventre. Gordon ouvrit sa chemise, montrant au « Duke », une cicatrice qu'il avait gardée de son dernier braquage de banque : « Je ne me souviens pas être tombé de cette façon », dit-il tranquillement.

Dans ses mémoires, Don Siegel affirme que Leo Gordon, ex-caïd des prisons U.S. faisait carrément peur, et il l’employa souvent. Ce colosse à nuque de taureau, aux petits yeux cruels, fut un « villain » de western exceptionnel, d’une rare intensité. Parallèlement, c'était un scénariste très occupé, qui signait des films à la chaîne pour Roger Corman.

Gordon est un méchant réglo dans « BATAILLE SANS MERCI », le mari peu fiable dans « HONDO », déjà cité, un hors-la-loi calculateur dans « DIX HOMMES À ABATTRE », une brute épaisse dans « JOHNNY CONCHO », il a un rôle sympathique dans « VIOLENCE DANS LA VALLÉE », incarne le fameux pillard Quantrill dans « LES PILLARDS DU KANSAS ».

Il joue divers salopards dans « L’ÉTOILE BRISÉE », « VIOLENCE AU KANSAS », apparaît dans quatre épisodes de « HAVE GUN – WILL TRAVEL », joue un chasseur de primes dans « RAWHIDE », il ne fait que passer dans « MON NOM EST PERSONNE », le temps d’agoniser dans les bras d’Henry Fonda, et figure en joueur de poker dans « MAVERICK », sans compter les dizaines d’apparitions dans les séries TV à succès comme « GUNSMOKE » ou « LE VIRGINIEN ».

Pour la petite histoire, Leo Gordon (parfois crédité Leo V. Gordon au générique) partagea la vedette avec Lino Ventura dans « L’ARME À GAUCHE », un polar français de… Claude Sautet !

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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 18:51

Nul n’a oublié cette séquence, tournée par Sergio Leone lui-même, dans « MON NOM EST PERSONNE », une sorte d’interminable one man show de Terence Hill, sans aucun rapport avec le scénario, où celui-ci humilie une bande d’hommes de main imbéciles, en faisant mine de se soûler. Parmi les abrutis en question, il en est un qu’on ne peut pas louper : le faciès étroit, grêlé, une dentition de rongeur, des yeux exorbités, il est dans un tel état de nerfs, qu'il en grince des dents. L'homme en question s’appelle Neil Summers, et il est surtout connu à Hollywood, pour avoir été un des plus employés des cascadeurs du western, au grand et petit écran.

Comme acteur, Summers fut un soldat dans « LA BATAILLE DE LA VALLÉE DU DIABLE », un des hors-la-loi de « L’OURAGAN DE LA VENGEANCE », un joueur nerveux dans « JUGE ET HORS-LA-LOI », un soldat dans le remake télé de « LA CHARGE VICTORIEUSE ». Manifestement devenu ami avec Terence Hill, Neil Summers va apparaître dans la plupart de ses films : il est shérif-adjoint dans la série « LUCKY LUKE », fait partie du comeback « DOC WEST ». Il a un rôle assez proéminent dans « BELLES DE L’OUEST », un immonde violeur, pour ne pas changer.

Véritable fan de l'Ouest et de ses mythologies, Neil Summers a publié plusieurs ouvrages sur les séries télé, comme « THE FIRST OFFICIAL TV WESTERN BOOK », très bien illustré en quatre volumes,  ainsi que des albums de photos de tournage souvent rares « CANDID COWBOYS ».

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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 09:51

À partir d’une Winchester modèle 1892, Steve McQueen demanda aux producteurs de la série « AU NOM DE LA LOI », qu’on lui façonne une arme particulière, immédiatement identifiable, qui aiderait à singulariser son personnage de Josh Randall. C'est ainsi qu’on scia le canon du fusil, et que fut créée la « Mare’s leg » (la « patte de jument », probablement nommée ainsi à cause du recul prononcé, évoquant une ruade).

McQueen portait l’arme dans un holster, pendant le long de sa jambe, et c'est ainsi que le générique de la série débutait : sur un plan des jambes de Randall, ornées de la « Mare’s leg ».

Deux modèles furent fabriqués pour le tournage, et l’un d’eux fut acheté trois ans après l’arrêt de la série, par le chanteur français Gilbert Bécaud, lors d’une enchère caritative.

On revit la « Mare’s leg » au cinéma, entre les mains de Woody Strode (photo du haut), le temps d’un clin d’œil dans « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST », et dans un autre clin d’œil encore plus appuyé dans la série « LES 7 MERCENAIRES », où Eric Close, reprenant plus ou moins le rôle de McQueen dans le film de John Sturges, portait son arme de « AU NOM DE LA LOI ».
Élégante façon de boucler la boucle…

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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 21:20

Tentative de réitérer le miracle artistique et commercial de « AUTANT EN EMPORTE LE VENT », « L’ARBRE DE VIE » en est certes assez loin, mais cette fresque réalisée en 1957 par Edward Dmytryk, vaut tout de même le coup d’œil. D’une durée variant entre 168 et 188 minutes, le film fut marqué par l’accident en plein tournage de Montgomery Clift, qui en sortit défiguré. C'est ainsi qu’on le voit se métamorphoser physiquement d’une séquence à l’autre, de façon assez troublante.

C'est un des meilleurs rôles de Liz Taylor, et on retrouve au générique d’excellents comédiens comme Lee Marvin, Eva Marie Saint, Rod Taylor, DeForest Kelley ou Agnes Moorehead. Sans compter les décors magnifiques, une belle reconstitution de la guerre de Sécession.

Tout cela pour dire qu'il serait grand temps d’éditer « L’ARBRE DE VIE » en DVD, en zone 1 et/ou 2.

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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 19:31

« DEUX FILLES AU TAPIS » est le dernier film réalisé par Robert Aldrich en 1981, et le moins qu’on puisse dire est que l'homme n’a rien perdu de son punch et de son mordant. Six ans après « ROCKY », Aldrich reprend le même schéma, et conte le parcours de deux paumées, gagnant misérablement leur vie en compagnie d’un manager ringard, dans des matches de catch plus ou moins pathétiques, au cœur de l’Amérique profonde. Le film est un mélange de « road movie » mélancolique, et de film d’action époustouflant, avec des matches d’une vitalité inouïe.

Peu à peu, « DEUX FILLES AU TAPIS » nous fait connaître intimement ce trio improbable, dont on comprend les failles, les faiblesses, et comme dans « THE WRESTLER » presque 30 ans plus tard, chaque combat devient un enjeu extraordinaire, auquel le public participe de toute son empathie, alors qu'il commençait le film en observant les protagonistes comme des « freaks » lamentables.

Aldrich a composé un casting parfait, avec Peter Falk dans un de ses meilleurs rôles, un ex-voyou baratineur et débrouillard, jamais battu, prêt à tout encaisser pour parvenir à son but. Il l’a entouré des exceptionnelles Vicki Frederick et Laurene Landon, aussi belles qu’impressionnantes sur le ring, dans le rôle des « California Dolls ». Parmi les seconds rôles : Burt Young, revenant de « ROCKY », idéal en organisateur libidineux, Richard Jaeckel en arbitre pourri et Lenny Montana, le Luca Brasi du « PARRAIN », en garde du corps.

Film méconnu dans la riche et inégale filmo de Robert Aldrich, « DEUX FILLES AU TAPIS » a formidablement passé l’épreuve des années.

 

À NOTER : le film est récemment sorti dans la collection « WARNER ARCHIVES », sous son titre original « …ALL THE MARBLES ». À quand une édition française ?

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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 13:03

Depuis quatre décennies, Ed Lauter est un des acteurs de second plan les plus actifs du cinéma américain, enchaînant les grands rôles de complément, avec les quasi figurations, les « guests » télé, sans jamais ralentir son rythme de travail.

Longiligne, le crâne dégarni, une expression mi-figue mi-raisin constamment affichée sur le visage, Lauter est un comédien réaliste, rigoureux, ne cédant jamais aux « grands numéros », préférant rendre crédibles des personnages quotidiens.

Parmi ses westerns, on se souvient de lui en dynamiteur dans « LA CHEVAUCHÉE DES 7 MERCENAIRES », en hors-la-loi vicieux dans « BAD COMPANY » et « BILLY LE CAVE », en braqueur de banques en fuite dans le téléfilm « THE GODCHILD ». 

Il partage quasiment la vedette avec Charles Bronson dans « LE SOLITAIRE DE FORT HUMBOLDT », où il campe un héroïque major de la cavalerie U.S., on l’aperçoit brièvement dans le même emploi mais beaucoup moins sympathique dans « LE BISON BLANC », il est prêtre dans « TIMERIDER », colon dans « PIONNIERS MALGRÉ EUX », shérif dans le téléfilm « RAVEN HAWK », il apparaît dans un épisode de la série TV « LES 7 MERCENAIRES ».

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