Il serait impossible de comptabiliser tous les westerns auxquels Roy Jenson a participé. S’il aligne près de 200 titres à sa filmo en tant qu’acteur, il doit en avoir autant sinon plus comme cascadeur. Ce colosse aux traits épais, catalogué dans les rôles de bagarreurs imbéciles, d’hommes de main obtus, n’a jamais connu le rôle qui le fixe dans la mémoire collective, mais a tout de même quelques fleurons à revendiquer.
Il est un cowboy dans « CONVOI DE FEMMES » et « LA LANCE BRISÉE », un garde du corps dans « L’AVENTURIER DU TEXAS », un hors-la-loi dans « LA CHEVAUCHÉE DE LA VENGEANCE » et « LES RÔDEURS DE LA PLAINE » (que des rôles minuscules, proches de la figuration). Il est un shérif ripou dans « L’OR DES PISTOLEROS », joue un autre vacher dans « WILL PENNY, LE SOLITAIRE », un homme de main dans « 5 CARTES À ABATTRE », un prospecteur dans « LA KERMESSE DE L’OUEST ». Il tente – naïvement ! – de tuer John Wayne dans un bain-douche dans « BIG JAKE », s’en prend tout aussi bêtement à Paul Newman et Steve McQueen dans « JUGE ET HORS-LA-LOI » et « TOM HORN », il conduit le train dans « LE SOLITAIRE DE FORT HUMBOLDT ». Roy Jenson est bien sûr apparu dans quantité de séries TV, il a tourné six épisodes de « GUNSMOKE » et tout autant de « BONANZA ».
Son rôle le plus mémorable, il ne l’a pas trouvé dans un western : c'est lui qui tient Jack Nicholson, pendant que Polanski lui coupe le nez dans « CHINATOWN ». Et il réunit ses deux casquettes, acteur-cascadeur, pour une des bagarres les plus brutales jamais filmées dans « LA TRAHISON SE PAIE CASH » : terrifiant !
A NOTER : Roy Jenson est parfois orthographié Roy Jensen ou Roy C. Jensen aux génériques de ses films.