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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 20:09

« TERREUR AU TEXAS » bénéficie d’une bonne réputation parmi les amateurs de western, grâce à un duel original harpon-revolver, et au nom de son réalisateur Joseph H. Lewis, apprécié des cinéphiles, pour quelques belles réussites dans la série B.

Force est de reconnaître que le renom du présent western est quelque peu exagéré, et que les maigres 81 minutes de métrage semblent durer au moins le double. Le film souffre essentiellement de la pauvreté de son budget : la ville et le saloon sont perpétuellement déserts, vidés du moindre figurant, la plupart des séquences ne comportent qu’un seul et unique plan, qui dure jusqu'à l’assoupissement complet, et sans que la caméra n’esquisse le moindre début de mouvement. Sans compter les plans censés situer la ville, qui reviennent à longueur de film, rigoureusement identiques les uns aux autres. Tout cela ôte toute espèce de rythme, voire de vie, et « TERREUR AU TEXAS » se traîne péniblement jusqu'à son duel final, dont on a par ailleurs déjà vu l’essentiel, lors d’un pré-générique inexplicablement révélateur.


D’un casting d’inconnus sans épaisseur, comme le fade Ned Young dans un rôle de tueur tout vêtu de noir qui aurait nécessité une vraie « gueule », Sterling Hayden n’a aucun mal à se distinguer, dans un personnage de marin suédois désireux de s’installer au Texas. Son accent est plutôt convaincant (en gros, il remplace tous les « J » par des « Y »), et sa nonchalance naturelle fait le reste. Il semble juste un peu âgé, par rapport à l’acteur jouant son père.

Le scénario, basé sur une vague arnaque au pétrole, ne porte pas le film jusqu'au bout, et ne compense certes pas la misère de la production. Dommage… C'est typiquement le genre de western qu’on aimerait aimer !

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 12:01

Difficile à croire, mais « Feathers », autrement dit Angie Dickinson, l’entraîneuse de saloon la plus craquante de l'Ouest, a 77 ans aujourd'hui. Une seule chose à dire, donc : « Happy birthday ! ».

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30 septembre 2009 3 30 /09 /septembre /2009 11:22

Dans « NEVADA SMITH », Steve McQueen se fait volontairement jeter au bagne, pour retrouver un des assassins de ses parents qui y est détenu. Un bagne perdu dans les marais, où les hommes vivent dans la boue et la crasse, et qui préfigure de façon tout à fait étonnante l’île du Diable de « PAPILLON », un des films les plus emblématiques de l’acteur, tourné sept ans plus tard.


Car en faisant un rapide bilan de sa – courte – carrière, on se rend compte qu’une grande partie de la « mystique » de Steve McQueen est liée à son étrange et persistante relation à la prison. C'est « LA GRANDE ÉVASION » qui a fait de lui une star internationale, et dans ce film, il est surnommé « the cooler king » (le roi du frigo, en v.f.), car il passe une bonne partie de ses scènes au cachot, à jouer avec une balle de baseball.

« GUET-APENS » commence par un montage de séquences montrant McQueen purgeant sa peine au pénitencier, le reliant ainsi plus ou moins consciemment à ses anciens rôles.  Il passe le dernier tiers de « TOM HORN » dans une cellule sombre, en attendant son exécution.

Sans mentionner les rôles de ses débuts dans « THE DEFENDER », téléfilm où il est en procès pour un meurtre qu'il n’a pas commis, et « HOLD-UP EN 120 SECONDES » et « LE SILLAGE DE LA VIOLENCE », où il finit derrière les barreaux, sans que cela soit le sujet du film.


McQueen était un authentique rebelle, jamais remis d’une enfance difficile. Quelle meilleure façon de symboliser la lutte contre le système, que de le jeter, insoumis et indestructible au fond d’une geôle ?

« Bande de salauds ! », hurlait-il en plein océan, pendant son évasion finale de « PAPILLON », « Je suis toujours là ! ».
Et il faut bien reconnaître que c'est tout à fait exact. Trente ans après sa mort, Steve McQueen est bel et bien toujours là.

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 16:20

Film à grand spectacle, coloré et picaresque, « LES CONQUÉRANTS » paraît aujourd'hui un peu boursouflé, légèrement écœurant, comme un gâteau trop sucré. On a droit à tout, ou presque : le troupeau qui « stampede », la ville à feu et à sang, l’énorme bagarre (qui n’en finit pas) dans le saloon, la love story convenue avec la jeune première, sans oublier le final à bord du train en flammes. C'est une sorte de bande-démo du TechniColor, mouvementé et plaisant, mais trop cousu de clichés, pour satisfaire pleinement, après sept décennies de westerns.

Errol Flynn, au jeu limité et mécanique, mais au charisme confirmé, remplit parfaitement son rôle de héros valeureux et hyperactif, flanqué de deux faire-valoir stupides mais rigolos, Olivia de Havilland sa partenaire de prédilection fait ce qu'elle peut d’un personnage irritant et prévisible, et les méchants sont joués par Bruce Cabot et le sinistre Victor Jory, haïssables à souhait.

Si le décor de Dodge City (titre du film en v.o.) est soigneusement recréé, et l’action bien menée par Michael Curtiz, on a du mal à se passionner pour ce scénario au déroulement pantouflard, et ses personnages tout d’un bloc.


L’année suivante, Errol Flynn tournera sous la direction du même Curtiz « LA CARAVANE HÉROÏQUE », (Virginia City en v.o.) qui ressemble fort à une quasi sequel de ces « CONQUÉRANTS », puisque notre héros décide à la fin, de partir pour Virginia City, flanqué des mêmes « sidekicks », qu’on retrouvera tels quels, mais sous d’autres noms, dans le film tourné en 1940.

Par contre, si « LA CARAVANE HÉROÏQUE » sera indéniablement supérieur, impossible de nier le plus que représente la couleur dans son prédécesseur.

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 12:58

Un jour ou l’autre, c'est inévitable, les héros sont fatigués. Et même parfois très fatigués…

En voyant « LES IMPITOYABLES », on en arrive à se demander comment et pourquoi on a pu être un jour, fasciné par Jack Palance, Lee Van Cleef ou Richard Boone. Ils ne sont plus ici que l’ombre d’eux-mêmes, et se livrent probablement aux pires prestations de leur carrière : Palance, écroulé de rire à chaque plan, part en vrille plusieurs fois, tout particulièrement dans les scènes de saloon qui semblent l’inspirer. Il faut avoir vu sa réaction ahurissante, quand il apprend qu'il a un fils. On voit mal comment on peut cabotiner davantage ! Sa séquence finale autour de la tombe, atteint le fond. Moumouté, barbichu, l’œil plissé de ruse, Van Cleef joue un double rôle : un curé pacifiste à la permanente ondulée, et son jumeau pistolero qui se fera passer pour son fantôme. Il est bien loin, le colonel Mortimer ! Quant à Boone, apparemment ivre-mort (on peut comprendre !), il n’apparaît que fugitivement, en shérif couard.

C'est ainsi que trois géants des années 50 et 60, vieillis et usés, en viennent à faire n'importe quoi, pour « quelques dollars de plus ». Pas reluisant.

De toute façon, la signature du réalisateur de « SABATA » ne laissait guère espérer quelque chose de meilleur, mais il parvient tout de même à se surpasser, pas aidé il est vrai, par un scénario dénué de toute colonne vertébrale. Les costumes sont hideux (les foulards rose-bonbon des méchants !), la photo tellement filtrée qu’on a l’impression d’évoluer en plein fog, et les seconds rôles sont uniformément pathétiques, à commencer par la toujours plantureuse Sybil Danning.

Finalement, ce qui ressemblait à une affiche de rêve, pour tout amateur de western, avec la réunion de trois légendes du genre, devient sous l’égide des productions Golan-Globus, un pur cauchemar de cinéphile. Les impitoyables n'ont effectivement, pas eu pitié de leurs fans...

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 09:58

Coproduction italo-espagnole tournée en 1969, « DEUX FOIS TRAÎTRE » de Nando Cicero, fait partie des – rares, donc précieux – bons westerns « spaghetti » de Klaus Kinski.

Sans être un classique du genre, le film bénéficie d’un scénario intrigant, avec héros amnésique, faux-frère hypocrite (devinez qui ?), chausse-trappes, et volte-faces. De plus, Kinski y apparaît brun, pour l’unique fois de son parcours westernien, et y est surnommé… Dingus. Et le héros est joué par Antonio Sabato, vu dans « PAS DE PITIÉ POUR LES SALOPARDS ».

Le film est inédit à peu près partout, sauf en Allemagne, où il est sorti sous le titre « ZWEIMAL JUDAS ». Hélas, la copie est recadrée du format Scope en 1.85.1., l’image est quelque peu verdâtre et abîmée, et… l’unique piste sonore est allemande.

Pas mal de handicaps, qui nous font espérer une sortie française plus adéquate, de la même qualité technique que la série récemment sortie chez M6 Vidéo, avec ses jaquettes dessinées par les auteurs de « FLUIDE GLACIAL ».

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 18:25

« LA CARAVANE HÉROÏQUE » est un western à gros budget, à la fois film de guerre, d’espionnage, d’action et d’amour, dont le rythme ne faiblit pas pendant deux bonnes heures, ce qui est déjà un bel exploit en soi, et qui bénéficie de la maîtrise de Michael Curtiz dans les séquences d’action remarquablement réglées.

De plus, le scénario très foisonnant, ne recule devant aucune ambiguïté, puisque celui que l’on présente comme le héros – joué qui plus est, par Errol Flynn – est un espion sournois,  qui se bat du côté du plus fort, flanqué de deux « sidekicks » à moitié demeurés, sortis d’un mauvais burlesque. Alors que le « méchant » (Randolph Scott) est au contraire montré comme un homme droit et courageux, prêt à tous les sacrifices pour sa cause. Le côté naturellement voyou de Flynn, et celui rigide de Scott rendent les choses encore plus compliquées. Il faut vraiment arriver à la fin du film, pour que le Nordiste agisse enfin de façon « normale » pour un héros de western.


« LA CARAVANE HÉROÏQUE » comprend de magnifiques scènes dans le décor de Virginia City, des mouvements de foule impressionnants, et change complètement de style dans sa seconde moitié, pendant la poursuite dans le désert. Le noir & blanc est somptueux, la musique soûlante par instants, mais l’ensemble est un beau morceau de cinéma classique.

Bien sûr, tout n’est pas parfait sous le soleil de l'Ouest : Miriam Hopkins n’est pas des plus crédibles en Mata-Hari sudiste, et son jeu lourdement mélodramatique la rend quelque peu agaçante. Quant à Humphrey Bogart, il joue un hors-la-loi ricanant, avec une petite moustache en baguette, sorti tout droit d’un « serial ». Qui aurait parié que trois ans plus tard, il serait le héros romantique de « CASABLANCA », du même réalisateur ?


À noter, pendant l’attaque des bandits, un échange de répliques frisant l’absurde le plus total, considérant qu'elle fut écrite en 1940 : « Où avez-vous appris à tirer comme ça ? », demande Scott à Flynn. « En Afghanistan, tous les gosses font de même », répond Flynn. Comprenne qui pourra…

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 13:36

Nous parlions récemment de l’épisode de « RAWHIDE » qui avait réuni Clint Eastwood et Charles Bronson, en 1965.

Il en existe deux autres de cette même série, datant de 1964, et qui avaient fait se côtoyer le même Eastwood et Lee Van Cleef : « THE ENORMOUS FIST » et « PINEY » (visible sur YouTube).

Les deux acteurs devaient se retrouver l’année suivante, en Espagne pour « …ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS », et en 1966 pour « LE BON, LA BRUTE, LE TRUAND ».

Eh oui… Le « manchot » et le colonel Mortimer se connaissaient déjà !

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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 11:18

Elisha Cook, Jr. a débuté en 1930, et compte plus de 200 titres à sa filmographie. Plus connu pour ses rôles de pleutres roulant des yeux effarés, dans quelques classiques du film noir, comme « LE FAUCON MALTAIS » ou « ULTIME RAZZIA », il a tourné quelques westerns, pratiquement toujours dans ce même emploi de « petit homme », de couard peu fiable, et promis à une mort certaine.

Il marque les esprits dans le rôle du petit fermier ivre, froidement abattu en pleine rue par Jack Palance dans « L'HOMME DES VALLÉES PERDUES », joue un profiteur repenti dans « LA TRAHISON DU CAPITAINE PORTER », il fait du trafic d’armes avec les Indiens dans « L’AIGLE SOLITAIRE », joue un méchant dans « LA RIVIÈRE DE NOS AMOURS », retrouve Palance dans « JICOP LE PROSCRIT », joue le barbier dans « LA CHEVAUCHÉE DES BANNIS », le caissier de la banque abattu dans « LA VENGEANCE AUX DEUX VISAGES », il apparaît dans deux épisodes de « LA GRANDE CARAVANE », trois « RAWHIDE », et cinq « GUNSMOKE », joue un des villageois de « WELCOME TO HARD TIMES », le vieux forçat qui parle de l’or à Jim Brown dans « EL CONDOR », le prospecteur tabassé par John Beck dans « PAT GARRETT & BILLY THE KID » (la version de 1988, uniquement), le vieil oncle dans « WINTERHAWK », l’employé de l’étable dans « TOM HORN ».

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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 21:19

L’image entrée dans la légende, est bien sûr celle du haut : l’ultime plan d’un chef-d’œuvre, « LA PRISONNIÈRE DU DÉSERT », dans lequel John Wayne, sa quête achevée, sentant qu'il est exclu – ou qu'il s’est lui-même exclu – de la société des hommes, s'en va, seul et incompris, vers le désert.

Une image forte, simple, filmée depuis le vestibule d’une maison dont on ne verra pas l’intérieur, pour accentuer l’isolement et le bannissement du personnage d’Ethan Edwards.


Une image qui dut fortement frapper Howard Hawks, l’autre réalisateur de prédilection de Wayne, puisqu’il la reprit telle quelle, pendant la bataille finale de « RIO BRAVO », et qu'elle servit dix ans plus tard, pour le poster américain de « RIO LOBO ». À part que cette fois-là, le « Duke » était filmé de face. Mais l’embrasure de porte elle, était toujours là.

Des mythologies se bâtissent parfois sur moins que cela…

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