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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 06:32

« TOP HAND » est un épisode de la 3ème saison de la série western « CHEYENNE ». Contremaître d’un gros ranch, Clint Walker quitte son boss trop vorace pour se laisser enrôler par Jeanne Cooper, une petite propriétaire têtue et légèrement masculine sur les bords. En fait tout le monde dans la vallée veut engager notre héros qui se retrouve « comme un os au milieu d’un combat de chiens ». Mais celui-ci se rend bien compte que sa trop autoritaire patronne devrait laisser faire les hommes et tout particulièrement son jeune frérot Peter Brown qui en a marre d’être traité en morveux.

CHEYENNE jcooper

Ce n’est pas un des meilleurs films de la série et l’affrontement final autour d’un barrage entre les rivaux est entrelardés de plans à grand spectacle très manifestement « piqués » dans un long-métrage. Les raccords ne sont pas des plus heureux, le grain de la pellicule n’étant absolument pas le même.

Ce détail mis à part, on peut voir cela pour Miss Cooper qui se sort très bien d’un rôle à la Barbara Stanwyck. Seul souci : elle est bien plus sexy habillée en cowboy que lorsqu’elle enfile une horrible robe à la fin ! À noter, parmi les brutes épaisses, Walter Barnes qu’on reverra dans plusieurs ‘spaghetti westerns’ par la suite.

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 06:47

Le meilleur compliment qu’on puisse faire aux six épisodes de la minisérie « HIT & MISS » est que même si on ôtait le côté « polar » des scénarios, elle resterait tout de même intéressante et profondément originale.

Car oui, l’héroïne est un transsexuel tueur à gages ‘pré-op’ (ce qui nous vaut quelques plans perturbants de Chloë Sevigny dotée d’un équipement masculin), mais l’essentiel s’avère rapidement n’être pas là.HITMISS 

« J'ai compris que la famille n’a rien à voir avec le sang », déclare ‘Mia’. Et cette simple réplique résume tout le projet. L’étrange créature solitaire réunit autour d'elle une troupe d’exclus, de laissés-pour-compte, d’enfants asociaux et médiums, d’ados fracassés, de débiles mentaux, pour fonder ce qu’on peut appeler une vraie famille. Complexe et dysfonctionnelle certes, mais quelle famille ne l’est pas ? Tournée dans des paysages désolés (l’Irlande et… la Hongrie), cette série est fascinante, attachante et constamment inattendue à l’image de la performance de Sevigny, qui n’a jamais été meilleure. Scindée en deux personnalités distinctes, mais pas seulement de par son changement de sexe, elle apparaît comme un Terminator encapuchonné dans quelques scènes, pour devenir ensuite une matriarche sensible et une amoureuse éconduite.

Et puis tout doucement, les deux facettes deviennent poreuses et déteignent l’une sur l’autre. C'est plein de tendresse, d’humour et d’âpreté, ça frôle le sordide sans jamais y céder, les sentiments ne sont jamais avoués, la mort rôde et les enfants ne sont pas épargnés par la cruauté du monde où ils vivent. Les épisodes passent en un éclair, l’addiction est quasi-immédiate et on n’espère qu’une chose : c'est qu’une 2ème saison – pas encore annoncée à l’heure où sont écrites ces lignes – soit bientôt mise en chantier. Parce que Chloë le vaut bien.

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 06:04

CB DOLLAR (2)Dans le civil, Charles Bronson parlait beaucoup d’argent et était notoirement « près de ses sous ». Il insistait dans ses interviews pour préciser qu'il ne faisait ce métier que pour les dollars…

CB DOLLAR

Dans ses films, les billets verts avaient également leur importance. Si la photo du haut, tirée de « 4 DU TEXAS » est des plus parlantes, on l’a souvent vu manipuler de l’argent à l’écran. Dans « ADIEU L’AMI » il a toujours du cash sur lui, dans « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST » il pique un dollar à Frank pour payer son whisky, dans « LE PASSAGER DE LA PLUIE » il fait croire à ‘Mellie’ qu'il est maître-chanteur et fait mine de prendre ses économies, dans « DE LA PART DES COPAINS » il gagne des francs au poker et fourre les billets dans le corsage de Liv Ullmann, dans « SOLEIL ROUGE » il déplace des sacs d’or, dans « COSA NOSTRA » il compte la recette de la journée de son restaurant. C'est dans « LE BAGARREUR » que « la thune » a le plus d’importance. Parce qu'elle est durement gagnée à coups de poings,  Bronson passe beaucoup de temps à recompter ses gains.

Notre « money moment » préféré vient de « MONSIEUR SAINT-IVES » : pour faire parler un employé d’hôtel, Bronson sort son portefeuille et tripote ses billets. Quand l’autre l’a renseigné, Bronson rempoche le « larfeuille » sans avoir déboursé un cent ! Fidèle à sa légende, en somme…

CB DOLLAR (1)

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16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 06:00

FILLE DESERTHuit ans après avoir tourné le classique « HIGH SIERRA », Raoul Walsh en signe un remake adapté à l’univers du western. Le scénario est extrêmement proche, mais débarrassé de détails secondaires comme le pied-bot de la jeune femme idéalisée et le chien porte-poisse, heureusement absents.

« LA FILLE DU DÉSERT » (un bien beau titre sans aucun rapport avec l’histoire !) est fort bien réalisé, énergiquement monté et s’enracine dans une ambiance mortuaire : la planqueFILLE DESERT (1) des hors-la-loi est une ville-fantôme, le héros se réfugie à la fin dans les ruines d’un village indien troglodyte en compagnie d’un squelette et sous l’œil d’un vautour et quand il rêve, c'est d’une femme morte depuis longtemps. Dommage alors que ce personnage qui a littéralement un pied dans la tombe, soit campé par Joel McCrea, comédien estimable mais manquant totalement de charisme ou d’expressivité. Il ne possède nullement la fragilité amère d’un Bogart ou la puissance autodestructrice d’un Jack Palance (qui tiendra le même rôle dans un autre remake en ’55). Il se laisse donc voler la vedette par Virginia Mayo, excellente en métisse farouche et sensuelle et même par Dorothy Malone dans un rôle plus secondaire de traîtresse tête-à-claques. C'est un peu dommageable, car privés de la fascination que devrait exercer ce loser magnifique, on ne ressent guère d’empathie pour lui et on demeure extérieur au récit. Il faut tout le métier de Walsh – et Dieu sait qu'il en a ! – pour rester accroché à ce scénario dont on connaît par cœur tous les tenants et aboutissants pour peu qu’on ait déjà vu les autres versions.

À voir donc pour son splendide noir & blanc, pour la maestria avec laquelle est filmée l’attaque du train et pour une fin aussi brutale que rapide, qui n’est pas sans annoncer celle de « BONNIE & CLYDE ».

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 07:01

Peut-être faut-il se procurer le roman de Roger Vailland et s’en servir comme mode d’emploi pour piger quelque chose à « LA TRUITE » ? Toujours est-il que l’adaptation qu’en a fait Joseph Losey frise l’abstraction et découragerait l’esprit cinéphilique le plus aventureux. De quoi s’agit-il ? D’Isabelle Huppert dont le job consiste à extraire le sperme de poissonsTRUITE vivants et qui a juré gamine de « tout obtenir des hommes sans jamais rien leur donner ». De fait, ce personnage languide, vaguement insolent, froid et indifférent à tout, sied bien à l’opacité naturelle de l’actrice, mais a du mal à passionner. Alors on la suit passivement de la province française à Tokyo, ainsi que dans des flash-backs incompréhensibles (du moins – encore plus que le reste du scénario !), profitant de la belle photo d’Henri Alekan et d’apparitions incongrues comme celle de l’ex-star hollywoodienne Alexis Smith en voisine d’hôtel nostalgique de ses orgasmes passés.

Pour le reste, le début rappelle de loin un univers chabrolien enveloppé dans une musique disco fatigante, les comédiens – Jeanne Moreau en tête – errent d’un décor à l’autre, jouent au bowling, refoulent leurs passions homosexuelles et finissent par se tuer à coups de bûche sur le crâne.

On a parfois envie de sourire devant tant d’hermétisme, mais c'est si long, si lent et si empesé, qu’on renonce à ce projet insensé pour s’assoupir gentiment en attendant la fin. Dommage parce qu’envers et contre tout, on aurait espéré davantage de la rencontre somme toute assez logique entre Losey et Huppert.

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 06:34

Depuis les années 50, Claudia Cardinale a tourné des chefs-d’œuvre, du « GUÉPARD » à « IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST », des classiques du western comme « LES PROFESSIONNELS », des polars français, des films politiques italiens, elle fut la partenaire de John Wayne et Lino Ventura.

Aujourd'hui, elle fête ses 73 ans. Happy birthday, Madame.

CARDINALE

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 06:45

PIOVRATrente ans après sa sortie, voici enfin éditée en DVD en France la 1ère saison de la série « LA PIOVRA », véritable saga sur la mafia qui dura pas moins de deux décennies.

Réalisés par Damiano Damiani récemment disparu, les six premiers épisodes suivent les fracassants débuts du commissaire Michele Placido en Sicile et son héroïsme légèrement naïf qui provoquera des catastrophes jusque dans sa vie privée. Le scénario est parfaitement calibré, tout semble réaliste et crédible et le mélange entre le « policier » et l’intimisme se fait harmonieusement. À peine pourra-t-on parfois grincer des dents devant une facture rudimentaire (photo pas très raffinée, musique redondante et assommante, passages d’une séquence à l’autre abrupts et peu élégants), mais on finit par s’y habituer. On plonge avec effarement dans ce panier de crabes où tous les coups sont permis et où toute tentative de changement semble vouée à l’échec ou à la mort violente. Placido est un héros inhabituel : obstiné, peu souriant, à peine sympathique, ilPIOVRA (1) conduit sa croisade solitaire envers et contre tous, mettant les siens en danger. L’acteur en fait incarne plus un symbole qu’un individu de chair et de sang. À ses côtés, quelques formidables comédiens sortent du rang : François Périer génial en avocat pourri jusqu'à l’os, passant en virtuose de la bonhommie à la franche menace. Florinda Bolkan, sublime en comtesse mafieuse au cœur sensible ou Angelo Infanti excellent en dealer odieux « protégé en haut-lieu ».

Les fins d’épisodes obligent à voir la suite au plus vite, les relations entre personnages (le commissaire et son bras-droit, par exemple) sont finement évolutives et l’ensemble se laisse voir avec intérêt, comme un avatar réussi des films politiques des seventies à la Rosi ou Gavras.

 

À NOTER : la série fut diffusée en France sous le titre explicite et sans ambiguïté de « LA MAFIA ».

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 06:23

HOMMEBERLIN (2)Dans la continuation directe, thématique et visuelle de ses deux classiques « LE TROISIÈME HOMME » et « HUIT HEURES DE SURSIS », Carol Reed signe avec « L'HOMME DE BERLIN » un ‘film noir’ situé en Allemagne pendant la Guerre Froide et brosse le portraitHOMMEBERLIN (1) d’un individu déchiré et privé de tout repère moral ou affectif, à l’image de son pays dévasté.

Ce qui frappe avant tout, c'est la beauté des décors et des cadres : la photo en clair-obscur est envoûtante, la caméra légèrement penchée HOMMEBERLIN (3)dans les séquences d’action ou de suspense, crée un malaise discret mais constant. Tout le film est empreint d’une terrible paranoïa, d’une sensation d’étouffement, dues en partie à ces extérieurs de ruines et de misère. Mais si le film fascine encore autant, c'est certainement grâce à la performance de James Mason. Roi de l’ambiguïté, empereur de l’ambivalence, l’acteur – qui maintient un accent allemand tout à fait convaincant tout du long – compose un personnage à deux visages, aussi séduisant qu'il est répugnant, aussi fascinant que repoussant. C'est tout le génie de Mason d’arriver à demeurer attachant, alors que la seule justification à ses actes infâmes, est qu'il fut traumatisé pendant la guerre. Pas parce qu'il a subi, mais… parce ce qu'il fut contraint de faire !

HOMMEBERLIN

Face à lui, la jeune et ravissante Claire Bloom joue les ingénues avec finesse, une « candide » qu’on voit progressivement contaminée par le vénéneux séducteur. Hildegarde Neff est également excellente en femme hantée par les spectres du passé.

Le scénario met lentement ses éléments en place, fait monter la pression et consacre son dernier quart à une chasse à l'homme (et à la femme !) dans la nuit berlinoise, où chaque visage est une menace, chaque recoin recèle un piège.

On n’est pas près d’oublier l’image récurrente de ce gamin à vélo, qui arpente inlassablement la ville, passant de l’Est à l'Ouest comme un messager de mort.

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 05:27

« WWW » s’aventure à nouveau dans ce monde alternatif, cette dimension parallèle où en 1968, après son tournage avec Sergio Leone, Charles Bronson décida de s’installer à Rome et de devenir une star de ‘spaghetti western’ à part entière. Sa rencontre avec un autreGRINGO CATTIVO Sergio, le mythique dottore Confuzione à la tête d’une filmographie de déjà 245 titres, allait aboutir à une série de westerns entrés dans les annales du genre.

Tourné fin ’68 et sorti l’année suivante, « GRINGO CATTIVO ! » offre à Bronson le rôle de « l’Étranger », un mystérieux chasseur de primes qui hante le Nouveau Mexique à la recherche de ‘Cactus Helmut’ (Klaus Kinski) un hors-la-loi drogué jusqu'à l’os, qui a massacré sa famille et kidnappé son fils. En s’infiltrant dans la bande, l’Étranger découvre que son bambin a changé de sexe et qu'il s’appelle aujourd'hui ‘Conchita’ et surtout qu'il dirige les braqueurs de banque dans l’ombre d’Helmut. Un duel freudien opposera père et fils… enfin, fille – à la fin du film.

Une œuvre âpre et violente dans laquelle Bronson inhabituellement bavard, prononce six répliques. Ses face à face avec Kinski sont anthologiques (la scène-culte où celui-ci réclame du yaourt aux cerises à ses hommes, en plein désert a marqué bien des esprits) et la musique, démarquage mexicain du générique du « MANÈGE ENCHANTÉ », fait partie des grands classiques du western italien.

Édité en France dans sa version mutilée de 2 heures, le film est trouvable en Italie dans son intégralité (7 heures 48), mais en v.o. uniquement.

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13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 05:55

WINTERSMort du comique américain Jonathan Winters à l’âge de 88 ans, connu pour ses shows et sitcoms à la TV et qu’on aperçoit au cinéma dans « UN MONDE FOU, FOU, FOU, FOU » ou « LES RUSSES ARRIVENT ! LES RUSSES ARRIVENT ! ».

Il est pilote d’hélico dans « LES AVENTURES DE ROCKY ET BULLWINKLE ».  Il a également prêté sa voix à de nombreux dessins animés. R.I.P.

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