Budd Boetticher à l’époque de sa gloire westernienne, réalisa les trois premiers épisodes de la série TV « MAVERICK » à laquelle il donna son ton singulier et probablement aussi l’idée de distribuer James Garner dans le rôle-titre.
« POINT BLANK » est le second de ces films de 48 minutes et même s’il est difficile d’y déceler la griffe du réalisateur, on reconnaît immédiatement sa « signature » par la présence en ‘guest’ principale de la plantureuse blonde Karen Steele, sa compagne à la ville, qu'il dirigea dans plusieurs longs-métrages, dont le chef-d’œuvre « LA CHEVAUCHÉE DE LA VENGEANCE ».
Maverick débarque dans un trou perdu et se fait enrôler par le patron du saloon local pour surveiller les jeux de poker. Repéré par la serveuse – Karen, bien sûr – notre héros va se retrouver le jouet d’une machination ourdie par l’amant de celle-ci, le jeune banquier Mike Connors. Ce dernier compte voler 100.000 $ à la banque de son oncle, abattre Maverick d’une balle en pleine face et laisser croire qu'il s’agit de son propre cadavre. Heureusement, la blonde aura entretemps succombé au charme du ‘gambler’, ce qui n’empêchera d'ailleurs pas celui-ci de la balancer au shérif !
Gentiment mené, « POINT BLANK » affine surtout la personnalité de son antihéros : un grenouilleur affable mais pas naïf, qui songe principalement à sauver sa peau et à gagner quelques dollars au passage. Garner encore tout jeune, était déjà passé maître dans l’art de jouer les voyous pragmatiques et égoïstes, sans jamais les rendre antipathiques. Un exploit. Quant à Miss Steele, elle porte comme toujours des robes à la coupe très… avantageuse.