Le faux-nez est un accessoire plutôt théâtral, auquel tous les interprètes de Cyrano ont sacrifié. Il arrive qu'il serve à accentuer un effet : le nez cassé de Robert De Niro dans « RAGING BULL », ceux en patate d’Anthony Quinn dans « NOTRE DAME DE PARIS » ou en bec d’aigle dans « LAWRENCE D’ARABIE », ou une ressemblance : l’appendice de Lincoln dont s’affubla Henry Fonda dans « VERS SA DESTINÉE », le profil modifié de Jack Nicholson dans « HOFFA ».
Des comédiens complexés comme Orson Welles (qui trouvait son nez minuscule) ont plusieurs fois utilisé des nez postiches.
Mais il en est deux qui demeurent des mystères : ceux dont s’affubla Tony Curtis qui nous a récemment quittés, dans « LA CHAÎNE » et « L’ÉTRANGLEUR DE BOSTON ». Le changement ne se justifie nullement dans le scénario et modifie sensiblement l’expressivité du comédien. Peut-être a-t-il voulu altérer son aspect « beau gosse » ? Toujours est-il que le résultat sans réellement sauter aux yeux, est dérangeant et franchement tout à fait superflu.