Situé en Pennsylvanie en 1868, « LE MAÎTRE DU MONDE » n’est pourtant pas un western. C'est une adaptation de deux romans de Jules Verne par le grand scénariste et romancier Richard Matheson. Sans avoir – loin s’en faut ! – le budget d’un « 20.000 LIEUX SOUS LES MERS », ce film réalisé par un petit maître du serial, William Witney raconte la folle odyssée d’un vaisseau volant, dont le capitaine Vincent Price, a décidé d’anéantir toutes les armées du monde, pour ramener la paix sur terre.
Le film est aussi fauché que sympathique, flirtant avec la série B, et offre surtout son premier vrai rôle de héros à Charles Bronson. Son John Strock est un agent du Gouvernement chargé de stopper le projet de Price. Un individu pragmatique et déterminé, qui ne craint pas de se faire passer pour lâche afin d’arriver à ses fins. Un personnage tellement original pour l’époque, ne serait-ce que par l’aspect physique de son interprète, qu'il fut envisagé une suite à ses aventures, qui ne vit hélas, pas le jour.
« LE MAÎTRE DU MONDE » ressemble à une vieille BD, les protagonistes sont esquissés à gros traits, et malgré de vraies qualités n’a jamais réussi à faire partie des films-culte du fantastique tous publics.
On peut trouver une édition DVD en Espagne sous le titre « EL AMO DEL MUNDO », mais dans une copie 4/3 à l’image excessivement floue.
Le face à face Price-Bronson, la « rencontre » entre Verne et Matheson, rendent encore plus incompréhensible son absence en zone 1 ou en France. Un oubli aisément réparable…