Joe Pantoliano est un second rôle new-yorkais au style nerveux et hâbleur, à l’accent du Bronx prononcé et jouant selon les films, avec crâne dégarni ou moumoute, ce qui change radicalement ses emplois.
On l’aperçoit en imprésario pressé dans « LA BAMBA », en photographe de presse dans « UN ÉTÉ POURRI », en rédac-chef dans « EDDIE & THE CRUISERS », en proxo dans « RISKY BUSINESS », en acolyte soumis de John Malkovich dans « L’EMPIRE DU SOLEIL ».
Pantoliano trouve son premier rôle marquant, le patron hystérique de De Niro, dans « MIDNIGHT RUN » où il électrise littéralement l’écran par ses vociférations intempestives.
Il apparaît en savant fêlé dans « GOLDIGGERS » et joue un des flics du « FUGITIF », rôle qu’il retrouve dans « U.S. MARSHALS ». Puis il est le rital dragueur de « 4 NEW YORKAISES », part sur la trace du morveux dans « BÉBÉ PART EN VADROUILLE », joue le supérieur des héros de « BAD BOYS » et sa sequel, un autre flic sympa dans « ICE », un traître dans « MATRIX », un ripou dans « MEMENTO ». Pantoliano est extraordinaire dans « BOUND » en mafieux survolté. Mais il a besoin d’être dirigé, comme le prouve sa calamiteuse prestation dans « FAUX FRÈRES, VRAIS JUMEAUX » où il est insupportable en avocat hystérique.
À la TV on le voit en voisin dans la sitcom « FREE COUNTRY », dans le rôle de Roy Cohn dans « ROBERT KENNEDY AND HIS TIMES », dans celui de Maggio le G.I. (créé par Frank Sinatra en ’53), dans le remake de « TANT QU’IL Y AURA DES HOMMES » et en médecin dans « HIGHLANDER », en balance dans « NYPD BLUE », en malfrat cocaïné dans « LES SOPRANO ».
Aujourd'hui, il fête ses 61 ans. Happy birthday, Joe.