L'homme à la carabine, Batman et Artemus Gordon réunis dans un même film ? Est-ce un hallucinant « crossover » de la télé des années 60 ? Non, hélas. C'est tout simplement « GERONIMO ». Et les vedettes en sont Chuck Connors dans le rôle-titre, Adam West et Ross Martin.
Le film d’Arnold Laven ressemble à un pâle remake de « BRONCO APACHE » revu et corrigé par Walt Disney. Le scénario est très similaire, le propos également. Quant à Connors, il calque littéralement son jeu et son apparence sur ceux de Burt Lancaster qui fut son mentor à ses débuts : yeux bleus, fond de teint, perruque noire, dents (très) blanches, il joue un Apache tout à fait improbable, mais sa gueule carrée et sa haute stature lui donnent fière allure à cheval. Ross Martin lui, est involontairement hilarant en guerrier aspirant à une gentille vie de famille. Impossible de ne pas penser qu'il s’agit du fregoli des « MYSTÈRES DE L’OUEST » en train de faire l’imbécile. West est un gentil lieutenant plein de compassion.
« GERONIMO » a tout du téléfilm, excepté le format CinémaScope et certaines séquences frisent l’absurde le plus total. Comme celle où cette brave fermière surprend des guerriers apaches dans sa grange et… les invite à dîner, leur préparant une poule-au-pot et les obligeant à manger proprement. On croit rêver !
Quelques faits historiques mixés avec un grand n'importe quoi, font de ce « GERONIMO » un western de série plutôt affligeant qui ferait passer la version de Walter Hill pour un pur chef-d’œuvre.