« Bonsoir, je m’appelle Wayne, et vous m’avez peut-être déjà vu à l’écran. Je l’espère, tout du moins. Je traîne mes guêtres à Hollywood depuis pas mal de temps… ». C'est ainsi que John Wayne, un beau jour de 1955, présenta avec une admirable fausse modestie, le premier épisode de « GUNSMOKE », une série western qui devait durer vingt ans, et entrer dans tous les foyers américains, sur plusieurs générations.
D’abord contacté pour jouer le marshal Dillon, Wayne renonça, mais plaça son ami et protégé James Arness, avec qui il avait tourné plusieurs fois. Il faut dire que le-dit Arness était réellement une version plus effacée de son mentor, ne serait-ce que par la taille.
Dans ce premier épisode « MATT GETS IT » (littéralement : « MATT S’EN PREND UNE », mais aussi "MATT A COMPRIS"), tous les éléments sont déjà en place : l’adjoint lent d’esprit (Dennis Weaver), l’entraîneuse énamourée, le vieux doc ronchon, et bien sûr le pistolero à éliminer.
La vraie surprise du film, c'est que lors du duel, c'est Dillon qui est abattu en plein dans la grand-rue. Il s’en sort miraculeusement, et aura sa revanche, mais l’effet est garanti. Voir la grande carcasse d’Arness s’écrouler au premier affrontement, est tout de même d’un culot notable.
Réalisé par le producteur Charles Marquis Warren, « MATT GETS IT » a bénéficié de la bénédiction officielle du « Duke », et a suffisamment marqué les esprits, pour lancer « GUNSMOKE » pour de longues années.