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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 17:28

KISS ME (4)« EN QUATRIÈME VITESSE » fait partie de ces films disséqués et commentés, épluchés, depuis des décennies mais qui – à l’instar de « LA SOIF DU MAL » par exemple – continuent de préserver leur part de mystère et leur influence sur le 7ème Art. Ce n’est pourtant que l’adaptation d’un roman de gare de Mickey Spillane, un polar à petit budget KISS MEtourné en noir & blanc et sans la moindre vedette à l’horizon. Mais c'est Robert Aldrich qui est aux commandes, celui desKISS ME (2) débuts, le virulent, le furieux, le sans-tabou qui explose le genre où il a choisi d’évoluer pour le transcender en autre chose.

Ce condensé de ‘film noir’ semble évoluer au fil de la plume, en suivant pas à pas l’enquête quasi-abstraite d’un privé qui va de suspect en témoin, d’un coin de la ville à l’autre en cherchant des indices sur… on ne sait quoi. Jusqu'à la découverte d’une boîte en plomb contenant peut-être une bombe atomique ou qui est peut-être aussi la porte menant droit aux enfers. Car la hantise de l’après-Hiroshima plane sur tout le film et finit par le dévorer tout entier : scénario, personnages, décors, et pour finir le monde entier. Car Aldrich ne fait pas les choses à moitié !

Étonnant « héros » que Mike Hammer. Sous les traits mâles mais étrangement dénués de KISS ME (1)caractère de Ralph Meeker, c'est une brute épaisse inculte et narcissique, qui baffe les suspects récalcitrants, sourit en brisant un poignet dans un tiroir et connaît des trucs tellement horribles pour tuer un homme, que cela se passe hors du champ de la caméra et laisse ses victimes littéralement défigurées par la frayeur. Bien avant l’arrivée des antihéros au cinéma, Hammer apparaît comme un signe avant-coureur de l'homme du 21ème siècle, un égoïste amoral et fétichiste. La preuve ? Il possède le premier répondeur automatique jamais vu dans un film !

Comme souvent chez Aldrich, les seconds rôles sont triés sur le volet. On retrouve avec plaisir Jack Elam, Jack Lambert, Strother Martin ou Nick Dennis (« Va-va-voom ! 3-D pow ! »). Mais ce sont les dames qui épatent le plus : leur physique est aussi moderne que leur façon de jouer. Tout particulièrement Gaby Rodgers au regard complètement ‘stoned’, à la diction décalée, délibérément fausse.

KISS ME (3)

Depuis son célébrissime générique-début passant à l’envers, jusqu'à son final apocalyptique, en passant par ses répliques ‘hard boiled’ et parfois presque poétiques, « EN QUATRIÈME VITESSE » est un film expérimental habilement déguisé en série B policière, une explosion d’inventivité et de culot qui aujourd'hui encore, laisse pantois.

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 10:09

La vision de « MY WEEK WITH MARILYN » nous fait penser à tous ces comédiens qui ont relevé le défi d’incarner d’autres comédiens, parfois des icônes culturelles, avec plus ou moins de succès. Quelques-uns au hasard :

 

  • James Cagney en Lon Chaney dans « L'HOMME AUX MILLE VISAGES ».
  • Ray Danton joue l’acteur-gangster George Raft dans « LE DOMPTEUR DE FEMMES ».
  • John Gavin joue Cary Grant dans le ‘biopic’ télé « SOPHIA LOREN », alors que le rôle-titre est tenu de façon très crédible par… Sophia Loren.
  • Robert Downey, Jr. (Charlie Chaplin) et Kevin Kline (Douglas Fairbanks) dans « CHAPLIN ».
  • Ray Liotta (Frank Sinatra), Joe Mantegna (Dean Martin), Don Cheadle (Sammy Davis, Jr.) et Deborah Kara Unger (Ava Gardner) dans le téléfilm « THE RAT PACK ».
  • Dennis Hopper joue également Sinatra dans « THE NIGHT WE CALLED IT A DAY ».
  • Rod Steiger en W.C. Fields dans « W.C. FIELDS AND ME ».
  • Sherilyn Fenn dans le rôle-titre du téléfilm « THE ELIZABETH TAYLOR STORY ».
  • Martin Landau était un extraordinaire Bela Lugosi dans « ED WOOD ».
  • Jill Clayburgh et Lance Henriksen jouant respectivement Jill Ireland et Charles Bronson dans le téléfilm « REASON FOR LIVING : THE JILL IRELAND STORY ».
  •  La même Jill Clayburgh et James Brolin incarnent les rôles-titre de « GABLE & LOMBARD » (Clark et Carole, cela va sans dire !).
  • Diane Venora incarne brièvement Gloria Swanson dans « COTTON CLUB ».
  • Jerry Lacy est Bogart (ou plutôt son fantôme) dans « TOMBE LES FILLES ET TAIS-TOI ».

ACTEURS

 

  • Poppy Montgomery était une étonnamment convaincante Marilyn dans le téléfilm « BLONDE », Mira Sorvino et Ashley Judd se partageaient le même rôle dans « NORMA JEAN & MARILYN », toujours pour la TV.
  • James Dean lui fut incarné par Stephen McHattie dans le téléfilm « JAMES DEAN » (bon titre), par Casper Van Dien dans « JAMES DEAN : RACE WITH DESTINY » et par James Franco dans « IL ÉTAIT UNE FOIS… JAMES DEAN ».
  • Dans « AVIATOR », Cate Blanchett est censée être Katharine Hepburn, Kate Beckinsale est… Ava Gardner (?) et Jude Law incarne Errol Flynn (???). Guy Pearce n’était pas beaucoup plus crédible dans ce même rôle dans « FLYNN ».
  • Orson Welles fut incarné par Paul Shenar dans le téléfilm « THE NIGHT THAT PANICKED AMERICA », par Vincent D’Onofrio dans une séquence de « ED WOOD » et dans le court-métrage « FIXE MINUTES, MR. WELLES », par Angus McFadyen dans « BROADWAY 39ème RUE » et par Liev Schreiber dans « RKO 281 ».
  • Le « HITCHCOCK » à venir va nous offrir Jessica Biel en Vera Miles, Scarlett Johansson en Janet Leigh et James D’Arcy en Anthony Perkins. « GRACE OF MONACO » verra Nicole Kidman tenir le rôle-titre.
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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 08:04

Inspiré de faits réels (la liaison-express entre un petit stagiaire mise-en-scène et Marilyn Monroe pendant un tournage à Londres), « MY WEEK WITH MARILYN » surmonte pas mal d’écueils à condition d’enclencher très tôt sa ‘suspension of disbelief’ (suspension d’incrédulité).

Car il en faut pour gommer le temps de la projection, l’image de stars aussi connues que MY WEEKMonroe, Laurence Olivier ou Vivien Leigh et les accepter sous les traits de Michelle Williams, Kenneth Branagh ou Julia Ormond. Ils font tous un travail remarquable, mais à l’impossible nul n’est tenu. Et malgré quelques instants saisissants, la première ne trouve jamais la profonde instabilité de Marilyn, la complexité volatile de son comportement, la détresse déguisée en exubérance, qui faisaient toute sa singularité. Tout simplement, parce que cela ne se « joue » pas. Cela se paie très cher. Branagh qui fut longtemps surnommé « le nouveau Olivier » donne de ‘Sir Larry’ une interprétation trop ronde et bonhomme, brouillant ainsi sa relation, ou plutôt sa non-relation avec Monroe.

Judi Dench est géniale comme souvent, en vénérable actrice de théâtre aux réactions inattendues et le jeune Eddie Redmayne est tout à fait convaincant dans le rôle du narrateur, car il n’a à se confronter à aucune image iconique du passé.

Le scénario de « MY WEEK WITH MARILYN » est bien rythmé, le film va toujours de l’avant, mais la réalisation paraît parfois étriquée. On a le sentiment que le tournage du « PRINCE ET LA DANSEUSE » se résume à quelques séquences d’intérieur toujours identiques. Quant à ce qui compose le cœur du film, à savoir la relation entre l’étoile et le « ver de terre », c'est tellement ellipsé, qu’on finit par ne plus très bien savoir ce qui s’est passé entre eux.

Un joli film agréable à regarder mais dans lequel il est difficile d’entrer complètement, tant on est constamment poussé au jeu des comparaisons.

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 15:58

PRIVATE HELL 36 (2)« ICI BRIGADE CRIMINELLE » est un polar noir à petit budget, réalisé par Don Siegel, alors réputé pour son efficacité sans état d’âme.

Le scénario – cosigné par Ida Lupino – met du temps à développer sa thématique, mais au PRIVATE HELL 36bout d’un moment, on comprend qu'il s’agit d’opposer deux conceptions du boulot de flic, deux facettes d’un même personnage scindé en deux co-équipiers inséparables. Le premier, Howard Duff, est un bon père de famille intègre et honnête, le second Steve Cochran, est unPRIVATE HELL 36 (1) séducteur amoral et jouisseur. Quand les deux hommes mettent la main sur un butin, Cochran en dérobe une partie et propose à Duff de partager. Mais « l’œil est dans la tombe et regarde Caïn » et celui-ci est littéralement rongé de remords, menace de tout faire capoter. Bien déterminé à ne pas laisser passer sa chance, Cochran décide de se débarrasser du fâcheux.

Tourné sans chichi, sur une photo purement illustrative, « ICI BRIGADE CRIMINELLE » doit beaucoup à ses comédiens, tout particulièrement Cochran, excellent en flic-voyou séduisant auquel on ne peut que s’attacher, le Mal étant toujours bien plus attrayant que le Bien. Car Duff est ennuyeux, pénible et faible de caractère, même s’il est censé représenter le droit chemin. Ida Lupino PRIVATE HELL 36 (3)est très bien en chanteuse fauchée et désabusée, malgré un rôle artificiellement gonflé et Dorothy Malone est inhabituelle en gentille ménagère dévouée et inquiète.

Le film, s’il n’a rien d’extraordinaire, reste intéressant par la description du travail de terrain des enquêteurs, montré ici dans toute sa laborieuse banalité. Puis par la façon imperceptible et pernicieuse avec laquelle il accule ses personnages dans une voie sans issue. Le ‘twist’ final est plutôt bien amené et pas vraiment prévisible.

L’un dans l’autre, un agréable ‘film noir’ dans la grande tradition et l’occasion de redécouvrir le charismatique et très oublié Steve Cochran.

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 12:36

WINDOMUn visiteur attentif – qu'il en soit remercié – nous signale un décès passé totalement inaperçu : celui de l’acteur William Windom, à l’âge de 88 ans.

Second rôle hyperactif (plus de 250 titres à sa filmo !), Windom tourne depuis le début des fifties, essentiellement pour la TV. On le voit en homosexuel assassiné dans « LE DÉTECTIVE », en époux de Deborah Kerr dans « LES PARACHUTISTES ARRIVENT », en médecin dans une cinquantaine d’épisodes de la série « ARABESQUE ». R.I.P.

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 09:54

Compte tenu de sa relativement maigre filmographie, Steve McQueen est plutôt bien représenté sur le support Blu-ray. Ses films les plus iconiques sont sortis, la plupart dans de belles éditions.

On peut ainsi trouver partout dans le monde : « LES 7 MERCENAIRES », « LE KID DE CINCINNATI », « LA CANONNIÈRE DU YANG-TSÉ », « L’AFFAIRE THOMAS CROWN » (dans un transfert paraît-il perfectible), « BULLITT », « LE MANS », « GUET-APENS », « PAPILLON » et « LA TOUR INFERNALE ».

BLU MCQ

On ne serait pas fâché de voir apparaître un jour « LA GRANDE ÉVASION » et surtout l’introuvable « UNE CERTAINE RENCONTRE ». Et pourquoi pas le méconnu « JUNIOR BONNER, LE DERNIER BAGARREUR » qui n’a jamais connu d’édition décente en DVD ?

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 06:19

Anglais d’origine, Michael Rennie a débuté dans les années 30 et a essentiellement fait carrière à Hollywood, grâce à un physique distingué, un style de jeu froid et inquiétant.

Il tient (étrangement, vu son aspect ascétique) le rôle-titre de « LA VIE DE JEAN VALJEAN », incarne Pierre dans « LA TUNIQUE », mais on s’en souvient surtout pour son rôle de ‘Klaatu’ le visiteur extra-terrestre dans « LE JOUR OÙ LA TERRE S’ARRÊTA ». Il a achevé sa carrière à la télé et aujourd'hui aurait fêté ses 103 ans. Happy birthday, Klaatu et… Klaatu barada nikto !

RENNIE

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 17:51

GUNSMOKE van cleef« OLD FLAME » est un épisode de la 5ème saison de la série « GUNSMOKE », réalisé par Jesse Hibbs qui signa de nombreux westerns de série B.

Le film est notable pour plusieurs raisons : d’abord son thème. Une ex-fiancée du marshall Dillon arrive à Dodge et lui demande de retrouver son mari qui l’a quittée en volant toute sa fortune. C'est selon elle, un homme violent qui la battait comme plâtre et qui semble s’être installé dans la région. Dillon retrouve l’affreux, mais celui-ci paraît être un brave type, heureux en ménage et amoureux de sa femme qui attend un heureux évènement. En fait, l’ex de Matt est une menteuse pathologique, une psychopathe obsessionnelle qui veut la peau de l'homme parce qu'il avait refusé de l’épouser.

Marilyn Maxwell, surtout connue pour son rôle dans « LE CHAMPION » aux côtés de Kirk Douglas, est excellente dans ce personnage de passive-agressive, véritable aïeule de Glenn Close dans « LIAISON FATALE ».

GUNSMOKE van cleef (1)

L’autre élément digne d’intérêt est le contremploi offert à Lee Van Cleef : pour une fois, il ne joue pas un tueur ricanant, un homme de main vicieux qui meurt en se tenant le ventre d’un air stupéfait. Pas du tout ! C'est lui le pauvre type harcelé par une folle. Le fait de lui avoir proposé ce rôle laisse immédiatement à penser qu'elle dit vrai à son sujet. Comment Van Cleef pourrait-il jouer un honnête homme ? C'est donc avec surprise qu’on apprend que c'est lui qui dit la vérité. Souriant, parlant étrangement vite, portant un affreux pantalon à motifs fantaisie, le futur ‘Cattivo’, chevelu et sans moustache tient donc là un de ses rares rôles « normaux ». À marquer d’une pierre blanche, donc.

D'ailleurs, s’il ne meurt pas à la fin, il se prend la fameuse « balle-à-l’épaule-qui-blesse-sans-gravité », à laquelle sont abonnés tous les personnages positifs dans les westerns.

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 10:30

Un photomontage récemment paru sur le Web a proposé une version « seventies » de l’affiche de « EXPENDABLES » de Sylvester Stallone, où se côtoyaient (presque) toutes les grandes icônes du cinéma d’action du cinoche américain d’antan.

« WWW » a décidé de ne pas être en reste et offre à ses visiteurs un saut dans le passé d’une vingtaine d’années supplémentaires, pour un « EXPENDABLES » tourné en – disons… 1958. En noir et blanc, comme il se doit. Et par un maître du film de guerre. Non mais !

EXPENDABLES 50

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 05:29

En 1939, William Holden a 21 ans. Il a été figurant dans un film, avant de se voir catapulté tête d’affiche dans « L’ESCLAVE AUX MAINS D’OR », dans un rôle de violoniste-boxeur où il affiche un visage bien lisse de pâtre grec. Son premier plan à l’écran le voit entrer sans frapper dans le bureau d’un manager de boxe en train d’embrasser Barbara Stanwyck.

HOLDEN h & g (1)

42 ans et 70 films plus tard, boucané par la vie au grand air, abimé par les alcools forts, ‘Bill’ apparaît en réalisateur désabusé et suicidaire dans le caustique « S.O.B. ».  Dans l’ultime plan de sa carrière, Holden est au gouvernail d’un bateau et offre des funérailles vikings à son ami producteur.

HOLDEN h & g

On a beau être physionomiste, il est TRÈS difficile d’imaginer qu'il s’agit du même homme !

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